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Commentaire de Paradisial

sur La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence


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Paradisial Paradisial 25 juin 2010 21:01

Lequel précéda l’autre : l’araméen ou l’hébreu ?!!!

Ce sujet mériterait plein d’intérêt, et son traitement est très très difficile, et les ressources bibliographiques très très biaisées, tellement la question est complexe, et tellement y eut-il, au grès des siècles, beaucoup de déformations et de désinformations relayées par les historiens, les archéographes et les biblologues uniquement dans le but de coller par pur concordisme aux idées véhiculées classiquement autour de l’Ancien Testament et autour de l’histoire du Judaïsme.

 

Si l’on considère (selon la Bible) l’histoire de la sortie d’Abraham de la ville d’Ur,

sa migration vers la Palestine, la naissance d’Ismaël et de Jacob, la migration de Jacob avec sa famille en Egypte, puis le retour de Moïse avec les enfants d’Israël (Jacob) en Palestine, on pourrait déduire les éléments suivants :

  • Abraham ne pouvait inventer une langue nouvelle pour parler aux siens l’ayant accompagné dans son périple.
     

  • Isaac, né en Palestine, pouvait à la rigueur hériter de sa langue paternelle, mais devait certainement maîtriser la langue locale de son lieu de naissance, tel tout émigré de deuxième génération, qu’il enseigna à ses propres enfants.


  • Appartenant à la deuxième génération, cet héritage devait davantage s’amoindrir chez Jacob, qui aurait été plus enclin à parler la langue des locaux plutôt que celle de ces aïeuls lointains avec qui géographiquement et culturellement il n’a plus aucun contact.
     

  • Installée en Egypte, la famille de Jacob, portait ainsi un double héritage linguistique, et devait s’initier à la langue

    égyptienne, celle du pays dans lequel elle allait se sédentariser après la grande famine qui toucha la Palestine, pour tenter ainsi de s’émanciper par les soins et à l’image de Josèphe qui devint grand intendant du Royaume Egyptien.
     

  • Séjournant - selon la Bible - 400 ans en Egypte, on ne saurait imaginer les enfants d’Israël inventer une nouvelle langue indépendante de l’égyptien, ni capables de pérenniser fidèlement celles de leurs aïeuls [Jacob le Palestinien et Abraham le Babylonien], pour ne pas souffrir de tant d’handicaps culturels dans leur nouvelle patrie désormais.
     

  • Errant dans le désert durant 40 années, après leur fuite d’Egypte, on ne saurait imaginer les hébreux inventer, là non plus, une nouvelle langue, et ce, en pleine austérité du désert en sus, au retrait de toute civilisation.
     

  • Dévastant la Palestine, ce n’est que là que les hébreux durent tenter de s’inventer une nouvelle langue, afin de confirmer et d’asseoir leur fraîche indépendance politique via une indépendance culturelle, lesquelles ne pouvaient s’affirmer que par le billet d’une tentative

    d’indépendance linguistique.

 

Je voudrais par de tels appels et mise en gardes faire remarquer que la langue hébraïque ne dut pas naître par enchantement, mais dut certainement provenir du brassage des hébreux avec plusieurs peuples et civilisations, au contact desquels, ces nomades, une fois sédentarisés, finirent par adopter une langue syncrétique s’inspirant des langues de tous ces peuples et civilisations, tels l’akkadien, le babylonien, l’égyptien, le phénicien, l’araméen, ainsi que toutes les branches cananéennes, et même la langue arabe *, voire l’ancien persan (dont d’ailleurs on retrouve des traces dans l’hébreu biblique).

 

Oui, je dis araméen, car personnellement, je

n’estime pas que la langue araméenne soit postérieure à l’hébreu, comme le prétendent par concordisme certains archéographes, mais plutôt le contraire, allant jusqu’à considérer l’araméen comme étant la langue mère principale de l’hébreu, fait qui pourrait justifier à lui seul le retour des enfants

d’Israël vers la langue araméenne après leur période hébraïque.

A ce titre on pourrait remarquer que l’Ancien Testament migra d’une première phase dit Jéhoviste, vers une seconde que les biblologues appellent Eloiste. D’ailleurs, le terme YéHuWaH (le tétégramme) est plus connecté avec la langue et la culture des anciens égyptiens, tandis que ceux de El, Eloah, Elah sont strictement sémitiques.


Vu les détails et logiques livrés précédemment, j’y vais même jusqu’à imaginer la Torah de Moïse comme étant originellement araméenne et non pas hébraïque.

La Bible même, dans le Deutéronome 25:6 désigne Jacob comme étant un ARAMÉEN.

PS : La langue arabe est parente avec l’araméen. Sont-elles soeurs ?!! Ou bien, l’une serait-elle la parente de l’autre ?!! Nul ne pourrait le confirmer. Par contre, il est certain que l’écriture arabe a été dérivée de l’écriture nabatéenne (du Sud de l’Arabie), laquelle avait été tirée de l’araméen.


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