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Commentaire de Paradisial

sur La langue arabe, son histoire, son originalité et son influence


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Paradisial Paradisial 26 juin 2010 01:23

Que d’inanités racontées et échangées.

Le racisme et les clichés existent de partout la planète.

De façon plus factuelle, on pourrait en toute aise affirmer que le maghrébin lorsqu’il prononce l’arabe classique il a largement bien plus meilleure diction que l’individu issu du golf, lequel parle souvent avec un accent dénaturant phonétiquement la beauté de la lettre arabe.

Si on prendrait la péninsule arabique (golf compris) comme centre du monde arabe, il sera plus convenant d’affirmer que les peuples habitant aux extrêmes, à savoir égyptiens, maghrébins, libanais et syriens sont ceux qui parlent la langue arabe avec une diction propre et pure.

Le dialecte syrien et libanais est plus doux et mélodieux à l’oreille que celui des gens du golf (qui fait très rustique et bédouin).

Nonobstant, tous les gens issus de ces peuplades pourraient aisément s’entendre, même si tout un chacun userait de son propre dialecte.

Je puis même vous affirmer que sahraouis, les mauritaniens et les touareg parlent un dialecte très très proche de l’arabe classique (mieux même que les égyptiens). C’est très facile à assimiler pour quiconque a une oreille fine, précise et raffinée.

Frida,

Je vois que vous êtes de ces gens qui font la différence entre arabe classique et arabe littéraire, différence qui trahi votre méconnaissance profonde de cette belle langue.

Factuellement, il n’y a rien de différent entre les deux. L’arabe soit disant littéraire n’est que de l’arabe classique réduit à une sorte de résidu trop trop simpliste.

Si j’aurais à utiliser une métaphore, l’arabe littéraire comparé à l’arabe classique serait à l’image d’un homme de bonne constitution qui avec l’âge perdit de sa vigueur et se trouva atteint d’un Alzheimer.

Un arabe de voilà 1400 ans serait bien à même de comprendre l’arabe d’aujourd’hui, de même que l’arabe d’aujourd’hui saurait comprendre l’arabe de voilà 1400 ans. Rien n’a changé, si ce n’est la qualité et la richesse du langage qui s’est amoindrie. Je le disais bien : les cultures sont en train de s’amoindrir, autant en Orient qu’en Occident, « modernité » (plutôt désintégration socioculturelle) oblige !

Quant à dire qu’une femme analphabète serait incapable de suivre les informations en arabe littéraire, bah détrompez-vous. Si cette personne ne saurait le faire éventuellement, ce n’est pas à cause du décalage entre le littéraire et le dialectal mais à cause de l’handicap matériel et cognitif qui en aurait faite une marginale sociale.

Détrompez vous d’ailleurs : bon nombres de termes appartenant au dialecte peuvent avoir l’air comme tirés de nulle part ; or, après fines prospections et recherches on parvient en toute aise à en trouver des racines se trouvant parmi les termes classiques les plus éculés et des plus en plus moins usités (même dans l’arabe dit littéraire).

Krokodilo,

On dit plutôt : choukrane jiddane.

شكرا جدا


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