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Commentaire de Jean d’Hôtaux

sur Au secours la France !


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Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 1er septembre 2010 00:11

@ AILusion :

" L’expérience suisse de Jean d’Hôtaux qui est intervenu sur ce fil, aurait pu être intéressante.
Il n’est malheureusement revenu. "

De passage, sur le chemin de ma chambre à coucher, j’ai vu de la lumière et je suis entré ... smiley

Toutefois, les institutions suisses sont complexes et mériteraient un long échange pour en saisir toutes les subtilités.

La Suisse s’est formée lentement au cours des siècles, par l’agrégation successive de territoires souverains : les cantons. De Confédération d’états jusqu’en 1848, abstraction faite de l’éphémère « République Helvétique » imposée par Bonaparte (1798-1803), la Suisse devint un état fédéral après la "Guerre du Sonderbund" (guerre civile). Le nom de Confédération helvétique a toutefois subsisté. C’est de 1848 seulement que date la véritable première Constitution fédérale qui institue un gouvernement fédéral (le Conseil fédéral), un Parlement bicaméral (le Conseil national, lequel représente le Peuple, et le Conseil des États qui représente les Cantons), ainsi que les institutions que nous connaissons aujourd’hui encore pour la plupart.

Parmi les outils institutionnels dont dispose l’électorat :
Le « droit d’initiative » et le « droit de référendum ». Ce sont deux notions distinctes en Suisse, contrairement à la France où l’on parle beaucoup ces temps de « référendum d’initiative populaire ».

L’initiative populaire" permet à l’électorat de faire modifier la Constitution. Cependant, tout amendement constitutionnel requiert la « double majorité » : celle du Peuple (majorité des votants au plan national) ET celle des Cantons (majorité des Cantons).

Le « référendum » quant à lui, permet à l’électorat de faire annuler une loi votée par la Parlement. Dans ce cas, seule la majorité du Peuple est requise.

Précisons encore que chaque Canton possède sa propre Constitution, son gouvernement et son parlement (monocaméral).

Le découpage géographique des cantons ne recoupe pas forcément celui des régions linguistiques. Il existe bien évidemment des cantons purement germanophones ou francophones, ainsi qu’un canton totalement italophone, mais aussi des cantons bilingues (allemand et français) et même un canton trilingue (allemand, italien et romanche).

La Confédération suisse reconnait 4 langues nationales dans sa Constitution : allemand, français, italien et romanche.

Les Cantons définissent leur(s) langue(s) officielles dans leurs propres Constitutions.

Il y aurait encore beaucoup à écrire sur le sujet, mais ce sera tout pour ce soir ... smiley

Pour ceux que cela intéresse, un ouvrage très bien fait sur la Suisse, son histoire et ses institutions :

" L’Histoire de la Suisse pour les nuls ", dans la collection éponyme, auteur Georges Andrey.

Cordialement !


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