• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Courouve

sur L'alliance des totalitarismes reste impensée en France et chez les démocrates américains


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Senatus populusque (Courouve) Courouve 8 juillet 2006 21:15

Y a-t-il un « peuple juif » ?

Pour le cinéaste Costa-Gavras, « les juifs, ce n’est pas une race, c’est une religion » (Le Figaro, 27 février 2002, p. 27). Quid des juifs athées ? Car les Juifs, c’est plus ou autre chose qu’une religion ; Hitler, lui, parlait de « race » (Mein Kampf, tome 1er, chap. 4 et 11) ; le philosophe Yves-Charles Zarka évoque « une éthnie, un peuple ayant des traits communs bien qu’il ne réside pas sur un territoire unique. » (« L’antisémitisme en France aujourd’hui », Cités, n° 10, p. 5). ). Il semble y en avoir deux, les ashkénazim et les séfardim. S’agit-il d’un peuple, d’une nation, d’une religion, d’une race, d’une ethnie, d’une caste, ou encore d’autre chose ?

« Si peuple juif il y a, il n’existe pas d’autre peuple du même type que lui », notait le sociologue juif Raymond Aron dans ses Mémoires (chap. XIX). « Une école, un peuple, une religion ou encore autre chose » s’interrogeait Jean-Michel Salanskis (Extermination, loi, Israël. Éthanalyse du fait juif, Paris : Les Belles Lettres, 2003).

Le terme contraire « non-Juif » fait tout autant problème, il suggèrerait, non sans raisons, l’existence en France d’une véritable caste, structurée en Agence juive, Alliance Israélite Universelle, Appel Unifié Juif de France, Association des Journalistes Juifs de France, Association des Médecins Israélites de France, Association France Israël, Avocats sans frontières, Centre rabbinique européen, Centre Simon Wiesenthal, Communauté juive libérale, Congrès juif européen, Congrès juif mondial, Connec’Sion (association des informaticiens juifs de France), Consistoire central, C.R.I.F., Fédération des Organisations Sionistes de France, Fondation du Judaïsme français, Fonds Social Juif Unifié, Rassemblement des Avocats Juifs de France, Union des Dentistes Juifs de France, Union des Étudiants juifs de France, Union des Jeunes Médecins Juifs de France, Union des Professionnels Juifs de France, Union des Pharmaciens Juifs de France, Union juive française pour la paix, etc.

Les Français de souche sont ceux qui n’ont pas de double ou triple appartenance ; ils ne peuvent pas opter pour cette double (voire triple ..., cas de Shirel) nationalité qu’il faudra bien un jour supprimer ; ils n’ont pas de communauté autre que la natin, et seul leur « communautarisme » est suspect de racisme. Un certain nombre de Français d’origine étrangère, partielle ou totale, ne se sentent pas Français ; pour eux, « mon pays » reste celui de leurs ancêtres (le 13 octobre 2000, France-Infos diffusait l’interview de deux habitants de Belleville, un Juif et un Arabe ; ils s’entendent bien car ils se disent « avant tout Tunisiens » ...).

La double appartenance des Juifs se lisait dans ces lignes d’Alain Finkielkraut, écrites après des attentats antisémites dans les banlieues : « Pour la première fois, nous sommes dans le même bateau [...] Ce n’est pas le moment de nous désolidariser de la France en l’accusant puisque la haine dont nous sommes l’objet vise aussi la France. » (« Un mouvement beaucoup plus vaste dont les Juifs ne sont pas les seules cibles », L’Arche, n° 527-528, janv.-févr. 2002, p. 36.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès