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ibraluz

Ibra pour Ibrahim, fondement du monothéisme occidental : au moins trois générations de paix en Palestine, sans rois, ni Etat, une utopie biblique, probablement... Mais l’idée est forte et convie les bonnes volontés à fouiller, chacune, ses propres racines, jusqu’à celles de l’Autre... ou comment fidélité accrue envers soi-même ouvre au dialogue... Il ne s’agit donc pas de concession, mais de clarté : luz, en conséquence, et les juifs instruits en leur religion goûteront, ici, le souterrain de la démarche... Il eût été formidablement vain d’y revendiquer un ego INSEE. Un peu de culture, beaucoup de sable, de vent et d’espace, juste assez de temps pour un suivi, hebdomadaire ; malheureusement : pas plus ; des débats. Et Dieu, certes, connaît les limites et l’intention !
Cette dernière allusion exige cependant, pour la clarté des débats, plus de précisions sur mon point de vue. De racines franco-bretonnes, pluriséculaires ; monothéiste, formé au catholicisme, épuré au taoïsme laïcisant, voire anarcho-libertaire, réalisé, enfin, en islam et vécu, le plus souvent maintenant, en Mauritanie ; celui-là est peut-être suffisamment surprenant pour susciter quelque différence de potentiel entre les bornes de notre agora. Sachons tous en profiter pour y affiner les nuances de nos jugements respectifs, c’est à dire : gagner en humanité, tous ensemble, dans notre diversité plurielle...

Tableau de bord

  • Premier article le 11/09/2006
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Derniers commentaires



  • ibraluz 15 septembre 2006 23:11

    Le dernier commentaire n’est pas de moi, mais d’un mien ami, chrétien, qui m’a directement contacté par courriel. L’interprétation qu’il propose - relegere en place de religere - offre des ouvertures de sens, qui n’écrase pas celle, classique, que je proposais en tête de mon article.

    Elle situe, d’une manière peut-être plus globale que je ne l’ai suggérée, l’ensemble des discours sur le réel, y compris athées ou laïcs, à l’intérieur d’une même dynamique, dont nous n’avons pas encore, l’euphémisme est ici monumental, élucidé les arcanes...



  • ibraluz 15 septembre 2006 21:37

    Merci, Wrisya, de faire avancer les choses.

    Quelques précisions, tout d’abord. Je ne propose pas « que les pays du Tiers Monde s’organisent autour de la religion », je constate qu’il ne peut en être, en l’état actuel des choses, autrement. Le modèle occidental de développement n’étant pas exportable, les responsables politiques des pays pauvres ne peuvent pas mettre en place des systèmes de solidarité sociale du même type que ceux en vigueur en nos pays. Ils doivent s’appuyer sur ce qui existe chez eux, le valoriser, en élever le potentiel de cohésion sociale. Et cet existant est d’ordre religieux.

    Ne diabolisons personne. La situation mondiale est ce qu’elle est, à bien des égards explosive, il ne s’agit pas de la faire exploser ! Je crois, pour ma part, en la vertu des différences, ainsi que je vous le signalais dans un précédent post. Une des grandes contributions de l’Occident à l’Humanité sera d’avoir réhabilité, notamment, la valeur de l’étude et de l’instruction pour tous. Mais il faut comprendre, et admettre, qu’un certain nombre de pays, notamment musulmans, répugnent à mener une telle réhabilitation dans la mixité des sexes et l’égalitarisme inconditionnel. Une telle attitude, rétrograde en France, ne l’est pas, FORCEMENT, partout...

    Le plus ancien système politique de la Chine antique était construit sur une polarisation entre hommes et femmes. De l’équinoxe d’automne à celui du printemps, c’étaient les femmes qui dominaient la vie sociale autour des activités de fabrication et de commerce des tissus, les hommes demeurant, en cette période, le plus souvent chez eux, enseignant, étudiant, etc. A l’équinoxe du printemps, les rôles s’inversaient, les hommes s’investissant à l’extérieur, en particulier dans l’agriculture et les voyages. Marcel Granet a écrit à ce sujet de bien belles pages...

    Vous avez parfaitement rappelé l’impérative référence musulmane à la justice et à l’équité. Aux droits de l’Homme correspondent les droits de la Femme, et nier cette différence dans une idée asexuée de l’Humain, c’est, paradoxalement, risquer d’appesantir la domination du plus fort. Ainsi je travaille, en Afrique musulmane, sur l’idée de développer des zones de capitalisation strictement féminine, garanties dans la durée, par le recours aux awqafs : connaissez-vous cette vieille institution musulmane, une des plus belles, probablement, qu’a générées l’islam ? C’est dans de telles directions que les pays du Tiers-Monde tendent à trouver leur chemin. Il s’agit, pour nous occidentaux, d’en respecter le mouvement, en y apportant, lorsque la situation s’y prête, le meilleur de notre culture, voire de nos technologies. Bien à vous



  • ibraluz 15 septembre 2006 13:37

    à Wrisya

    Le verset II - 191 n’est pas révélé au moment cité par Patrick : il est beaucoup plus tardif.

    Le verset relatif à l’anecdote citée par Patrick est celui-ci :

    II - 217 : « Ils t’interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. - Dis : “Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d’Allah est de faire obstacle au sentier d’Allah, d’être impie envers Celui-ci et la Mosquée sacrée, et d’expulser de là ses habitants . L’association est plus grave que le meurtre.” Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils peuvent, vous détourner de votre religion. Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu : ils y demeureront éternellement. »

    La confusion vient, probablement, de la présence, au sein des deux Saints Versets, de la même phrase : « L’association est plus grave que le meurtre ». J’ai évoqué, plus haut, au sujet de ce verset, certaines difficultés de traduction, notamment des modes et des temps verbaux : la méconnaissance de l’arabe est un écueil dangereux dans la lecture du Saint Coran... Oua salam.



  • ibraluz 15 septembre 2006 13:11

    En chaque religion - système de RELATIONS spirituelles ET sociales - il existe un certain nombre d’images, plus ou moins d’Epinal, qui définissent un cadre de références, et que chacun organise, selon ses propres priorités, dans le secret de son coeur : les uns craignent, les autres aiment, espèrent ou étudient, méditent ou s’activent, se servent ou servent autrui, etc. etc. Chacun trouve dans les textes fondateurs de sa religion les images qui lui parlent. Qui a dit, par exemple : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais la guerre. » ? Parole de peu de poids pour une mère Térésa, lourde, par contre, pour un Bush...

    Ce que je voulais vous dire, c’était que mon espérance d’une totalité de paix, post-mortem, délivrée du moindre désir, ne m’autorise, en aucune manière, à juger ceux qui voient, dans la parabole des houris, la félicité suprême, et encore moins, à gloser sur le Texte Sacré. Ma finitude est aussi celle de ma lecture, comme celle de tout un chacun.

    Bush a-t-il tort ? Ben Laden a-t-il raison ? Je n’en sais rien, dans l’absolu. Mais au sein de ma relativité, de ma lecture du monde et du Saint Livre, je n’accepte pas leurs excès, ni le système qui les engendre. Je veux croire que beaucoup d’antireligieux, comme Marsupilami ou Padam, partagent ce refus, mais je m’inquiète de les voir, en cette proximité, poser sur le Saint Coran la même lecture que les pires extrémistes de tous bords...

    Cela dit, nous voilà à quelque 150 commentaires de mon article et toujours coincés à la case départ : islam, intégrisme, laïcité, dans une ronde franco-française, qui me semble démesurément réductrice. Lorsque vous me rappelez, Wrisya, que les sociétés occidentales dispensent des systèmes politiques de solidarité, et que vous y opposez les sociétés muslims qui n’aspireraient, elles, qu’à l’individualisme forcené de premières, j’ai l’impression de m’être très mal exprimé dans mon article.

    L’organisation politique des pays occidentaux repose sur une accumulation des richesses mondiales, au détriment de toutes les sociétés - pas seulement muslims : ouvrons enfin les yeux ! - du reste du monde. La relative justice sociale en notre hexagone se nourrit d’une effroyable injustice à l’échelle de la planète, et le problème MAJEUR de ce siècle nouveau est que cette situation est appelée à perdurer. LE MODELE DE DEVELOPPEMENT OCCIDENTAL N’EST PAS EXPORTABLE, NI ECOLOGIQUEMENT, NI ECONOMIQUEMENT, NI SOCIALEMENT. Le constat est avéré et accablant.

    Sur quelles bases vont alors pouvoir s’organiser les pays du Tiers Monde ? Je pressens qu’elles ne peuvent être que religieuses, et j’ai argumenté en ce sens. Y a-t-il, à ce constat, de vraies alternatives, concrètes, efficaces dans la gestion du quotidien du moindre habitant de la planète Terre ? L’autre question n’est pas moins importante : en ces conditions, sur quelles bases peut se construire le dialogue des civilisations et la probablement nécessaire organisation politique mondiale ?

    C’est cela, je crois, les questions fondamentales du débat.



  • ibraluz 14 septembre 2006 19:55

    Connais-toi toi-même. Tu es Cela. Oui, oui, bien sûr... C’est probablement là même le seul paradis paradisiaque... Sans préjuger de sens cachés que j’avoue,en ces temps, ne guère rechercher, l’idée d’un désir post-mortem me fatigue passablement : aussi ne me délecté-je que très modéremment des images coraniques sur la question...

    D’autres s’en repaissent : sont-ils condamnables ? Ou le Saint Texte qui leur donne ce plaisir ? Ce sont là des jugements, à mon sens, sans intérêt. Par contre, j’apprécie, immodéremment, les actes d’humanité, quels qu’en soient les mobiles : quête intérieure, ou ticket paradisiaque, peu importe. En se répétant, s’accumulant, ce sont ces actes positifs qui embellissent la personne, son coeur, ses intentions même.

    Où se situe la prière, plus exactement l’office religieux, dans cette architecture du meilleur ? Les quelques obligations et interdits qui délimitent la voie, large, où se côtoient les musulmans ? J’aime à t’entendre parler du Juste Milieu, il ne serait probablement pas vain que tu évoques, ici, son importance dans ta religion quotidienne... A demain, incha Allahou.

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