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Le privilège de la création monétaire doit revenir exclusivement aux Etats de l’Union Européenne et non aux Banques Commerciales

Le privilège de la création monétaire doit revenir exclusivement aux Etats de l'Union Européenne et non aux Banques Commerciales.

vous pouvez signer ma pétition à l'adresse 

Pétition : Le privilège de la création monétaire doit revenir exclusivement aux Etats de l'Union Européenne et non aux Banques Commerciales. (mesopinions.com)

Alors que la bataille des Ardennes n’avait pas encore commencé, les alliés signèrent les Accords de Bretton Woods en juillet 1944, lesquels étaient censés jeter les bases d’un système financier international. L’objectif etait de mettre en place une organisation monétaire mondiale.

Suite à des différends entre l’Allemagne et les Etats-Unis, d’ordre monétaire évidemment, les accords capotèrent en 1973. Ils furent remplacés par les Accords de Kingston en 1976. Le Comité Intérimaire du Fond Monétaire International (FMI) présidé par le belge Willy De Clercq mit un terme définitif au système de parités fixes et au rôle légal international de l’or.

Le FMI s’accordait un rôle de surveillance. Mal leur en prit car cette surveillance ne s’effectua jamais sur les Etats-Unis, ce qui généra des crises économiques dont, en partie, celle de 2008. La dette publique américaine avoisinait les 180% du PIB au moment de la signature de ces accords et 356% du PIB au début de la crise des subprimes en 2007.

Monsieur Jacques de Larosière qui représentait la France à la table des négociations admit qu’on avait sous-estimé la portée de l’effondrement du système de Bretton Woods.[1]

Mais les élus qui prennent rarement en compte les attentes des citoyens signèrent le Traité de Maastricht. L’article 104 stipule que les Etats membres de la Communauté Européenne n’ont plus le droit d’emprunter auprès de leur banque centrale (à taux zéro) mais devront dorénavant s’adresser aux banques commerciales qui leur font payer des intérêts élevés pour ne pas dire usuraires.

Bien que les dettes publiques des Etats Membres de l’Union grimpe en flèche, au grand dam des citoyens qui sont contraints de les rembourser, les élus persistent et signent le traité de Lisbonne en 2007 où l’article 123 confirme l’article 104 du traité de Maastricht.

Le taux d’intérêt des banques est calculé en fonction de la solvabilité des Etats. C’est ainsi que l’Allemagne paie moins d’intérêt que la Grèce.

Les dettes publiques continuent à grimper, certains états sont en faillite et le seul remède proposé par le FMI, la Banque européenne et les Banques privées est l’austérité. Toutes les banques, y compris les structures bancaires qui émanent des nations, tapent sur le clou et n’ont qu’un mot à la bouche : « austérité ». Le cas grec est un cas d’école.

Après la crise de 2007-2008, les banques ont continué à amasser des ressources tandis que les Etats étaient exsangues, étranglés par les dettes.

Aujourd’hui, les leviers de décision financière et monétaire sont aux mains de banques systémiques qui, si l’une d’entre elle devait faire faillite, entrainerait dans sa chute l’ensemble du système monétaire, économique et social de toute la planète.

Depuis la création monétaire par les banques privées jusqu’aux banques systémiques et oligopoles de la finance, il s’est passé cinquante ans de crises économiques et financières diverses.

Pendant ces cinquante ans, les dettes publiques des Etats Européens, assez marginales avant les Accords de Kingston, se sont multipliées à tel point qu’aujourd’hui, ils peinent à payer les intérêts de la dette.

Pendant ces cinquante ans, des centaines de milliers de personnes auront été propulsées dans la spirale infernale de l’endettement attribués aux crédits promus par les banques qui en veulent toujours plus pour faire toujours plus d’argent.

Pendant ces cinquante ans, grâce aux crédits, des banques à taille humaine avant les Accords de Kingston sont devenues des banques systémiques et forment aujourd’hui un oligopole aux mains duquel se concentrent tous les leviers de décision monétaire et financière. Les banques qui en font partie s’entendent entre elles pour manipuler les taux d’intérêt et de change, ce qui constitue une violation des lois anti-trust actives dans les différents Etats.

Pendant ces cinquante ans, la démocratie a peu à peu été supplantée par une gouvernance privée. De ce fait, les Etats Européens sont sous la tutelle des Banques Privées.

De nombreux économistes estiment que l’hypertrophie économique, lorsqu’elle s’accompagne d’une importante disparité de revenus, entraine des désordres dont la seule conséquence est une défaillance des Etats sur leur dette souveraine ainsi que la perte de l’économie des petits épargnants. La conséquence est que le pouvoir de l’Oligopole financière sur les Etats s’en trouve renforcé.

En 1972, le Club de Rome mettait le monde en garde et pronostiquait la chute de notre système financier et économique entre 2020 et 2030[2].

Nous, les citoyens de l’Union Européenne, comprenons l’urgence et demandons à la Commission européenne d'abroger l’article 123 du Traité de Lisbonne et que le privilège de battre monnaie revienne exclusivement à la BCE ainsi qu’aux Banques Centrales Nationales des Etats Membres de l’Union européenne.

Nous, les citoyens de l’Union Européenne, demandons qu’un débat de fond sur une réforme du Crédit soit envisagée.

Nous, les citoyens de l’Union Européenne, refusons que nos enfants, petits enfants nés ou à naître, soient contraints de vivre à genoux.

 

[1] « 50 ans de crises financières » (paru en 2016).

[2] The Limits to Growth (Denis Meadows – 1972)


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36 réactions à cet article    


  • raymond 3 avril 2021 17:39

    Amusant, il y a 6 ans vous prédisiez la main mise sur les epargnes... heureusement cela ne s’est pas produit directement sauf qu’en mettant le taux d’intérêts à 0.1% et l’inflation à 3% , bin en fait si, ton epargne diminue bel et bien


    • taketheeffinbus 4 avril 2021 10:38

      @raymond
      En tout cas une chose est sûre, outre le débat, cette pétition est un excellent moyen de se faire ficher volontairement.


    • Captain Marlo Captain Marlo 4 avril 2021 20:56

      @raymond
      Amusant, il y a 6 ans vous prédisiez la main mise sur les epargnes..

      Je ne suis pas certaine que l’idée ne les effleure pas, car il y a eu un précédent, à Chypre en 2012.

      Et depuis 2015, François Hollande a transposé une directive européenne qui permet à votre banque, si elle fait faillite, de vous piquer vos sous.


    • THUNISSEN Paul THUNISSEN Paul 5 avril 2021 17:27

      @taketheeffinbus Je ne comprends pas : « se faire ficher volontairement ». Pouvez-vous m’expliquer ?


    • Aimable 6 avril 2021 23:46

      @Captain Marlo
      au lieu de placer notre argent en monnaie en euro , le bitcoin serait il plus sur .


    • Ben Schott 3 avril 2021 17:43

       

      « Nous, les citoyens de l’Union Européenne »

       

      Où ça des « citoyens de l’Union Européenne » ? Moi je suis citoyen français.

       

      Cet article est une grosse imposture. La création monétaire doit revenir aux États dans leur monnaie respective. Point barre.

      Donc sortie de l’UE et de l’euro, et retour au franc en France.

       

       


      • raymond 3 avril 2021 18:08

        @Ben Schott
        Mais bien sûr ! retour au franc, mais avec quelle parité ? 1 ro = 1 Franc ?
        c’est le marché qui le décidera


      • Ben Schott 3 avril 2021 18:13

        @raymond
         
        « c’est le marché qui le décidera »
         
        Si c’est l’État qui reprend le contrôle de la création monétaire, le marché va se faire foutre !
         
        1 FF = 1€
         
        Les dettes (qu’on acceptera de payer et contractées sous la lex monetae) libellées en francs.
         
        Tout va bien se passer.
         

         


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 3 avril 2021 18:18

        @raymond
        Pour le Scott un balle est un balle ...épicétout.


      • raymond 3 avril 2021 18:21

        @Ben Schott
        non mais vous rigolez là, c’est le marché qui décide, ne pas payer les dettes est impossible tant il y aura de sanctions.
        D"autre part si je passe mes revenus avec votre calcul on arrive à revenir en 1970.


      • Ben Schott 3 avril 2021 18:27

        @raymond
         
        Je vois que j’ai à faire à un « spécialiste BFM Business » !
         
         smiley
         

        Bonne soirée, l’expert ! smiley
         


      • Ben Schott 3 avril 2021 18:41

        @CYRUS
         
        Payer une dette, pour un État, c’est accepter de payer le racket à un mafieux.
         
        Après, si le mafieux a les moyens de cramer ta boutique, c’est toute la question...  smiley
         


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 3 avril 2021 18:57

        @Ben Schott
        C’était la réflexion du jour de Mister Ben ...


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 3 avril 2021 19:12

        @CYRUS
        Face à la connerie , une seule solution , l’humour.



      • THUNISSEN Paul THUNISSEN Paul 4 avril 2021 08:47

        @Ben Schott Vous avez raison... mais on ne fait pas le monde en un jour. Le retour à la monnaie nationale est la deuxième étape. L’euro n’est pas voué à disparaitre, mais le retour des monnaies nationales est attendu. C’est pour cela que l’Euro ne doit pas être appelé ’monnaie unique’ (puisque les monnaies nationales reviendront), mais ’monnaie commune’ (puisqu’elle est relativement pratique pour certaines transactions)



      • Captain Marlo Captain Marlo 4 avril 2021 20:35

        @Ben Schott
        Payer une dette, pour un État, c’est accepter de payer le racket à un mafieux.
         

        Tout dépend à qui appartient la dette !
        Les Français sont des épargnants et leur banque prête leur argent à l’ Etat.
        Leur épargne devient de la dette...
        Vous voulez qu’on spolie les Français ?

        Déjà, les questions monétaires sont compliquées, le remboursement de la dette demandera un traitement spécial.
        Philippe Murer, économiste donne quelques pistes possibles.
        L’UPR propose des débats contradictoires et publics sur la dette, puis un referendum. Evidemment, après la sortie de l’UE & de l’euro.


      • Captain Marlo Captain Marlo 4 avril 2021 20:48

        @THUNISSEN Paul

        Sans sortie de l’UE, les monnaies nationales ne reviendront jamais.
        Car il n’y a pas de clause de sortie au Traité de Maastricht & à l’euro.

        L’euro est une monnaie commune aux 19 pays de la zone euro.
        Un beau matin les Mamamouchis européens ont décidé que toutes ces monnaies étaient égales à 1 euro.

        Or, tout le monde comprend que la Lire italienne, le Franc,ou la Drachme grec ne peuvent pas avoir la même valeur que le mark.... Mais c’est pourtant ce qu’ils ont décidé.

        PS : Rien que le fait qu’il n’y ait pas de clause de sortie à l’euro et au Traité de Maastricht devrait faire hurler n’importe quel citoyen démocrate. Mais l’UE étant devenue une religion, « Sainte Vierge aux étoiles d’or priez pour nous », rien n’étonne plus les pro européens.


      • Pascal L 3 avril 2021 19:55

        La création monétaire n’est plus ce qu’elle était à époque de l’étalon or. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’une simple écriture pour permettre la circulation de la monnaie en contrepartie d’une dette. Les réserves bancaires ne sont pas vérifiés à la création de la dette mais lors des compensations interbancaires et sont donc décorrélées de la dette car la BCE augmentera toujours les réserves en cas de défaut pour éviter un credit crunch.

        En fait, il faut permettre au banques de créer leur propre monnaie clonées sur les contreparties qu’elles auront choisies. Cela nous donnerai la possibilité de choisir les richesses que nous souhaitons valoriser. C’est déjà ainsi que fonctionne la banque WIR en Suisse (10% du PIB suisse est échangé avec une partie en Francs Wir). Nous n’avons pas besoin d’une monnaie unique, mais d’une unité de compte unique comme l’était l’ECU avant l’EURO. Une unité de compte calculée sur une moyenne de monnaies stables et les ordinateurs font le travail en choisissant les monnaies les plus adaptées à la transaction.

        Même les soit-disant « mauvaises monnaies » ont un intérêt d’accélérateur économique en circulant plus vite.



        • Pascal L 4 avril 2021 23:11

          @Captain Marlo
          Ce n’était plus vrai après 1973. Ce changement est indépendant de l’Euro. Le problème de la situation d’avant 1973, c’est que l’argent gratuit était très utile pour financer la création de richesses comme le Concorde ou les centrales nucléaires mais mais pas pour faire des cadeaux aux électeurs. L’inflation à l’époque était dû au fait qu’il n’y avait pas toujours de création de richesse en face de l’émission monétaire. L’ancien système n’était pas forcément mauvais, mais manquait de contrôle. Quand on met une richesse en contrepartie de l’émission monétaire, le cycle de la monnaie peut s’adapter au cycle de la contrepartie. L’argent peut circuler librement tant que la valeur en face n’a pas diminué alors que le cycle de la dette est beaucoup plus court. Ce sont les dividendes qui permettent soit de retirer la monnaie, soit de l’investir sur un autre projet. Lorsque le projet vient de l’Etat, les dividendes prennent la forme d’une augmentation de la rentabilité de l’impôt.
          Bien évidement, lorsque ’émission monétaire ne sert qu’à faire plaisir aux électeurs, il n’y a jamais de retour économique et l’inflation est la sanction naturelle.


        • Captain Marlo Captain Marlo 5 avril 2021 08:08

          @Pascal L
          Je ne comprends pas ce que vous entendez par « faire des cadeaux aux électeurs » ?
          Les électeurs sont des contribuables, au final, ce sont eux qui remboursent la dette.


        • Pascal L 5 avril 2021 11:03

          @Captain Marlo
          Faire des cadeaux aux électeurs, c’est dépenser de l’argent gratuit sans qu’il y ait de contrepartie en face. Par exemple, financer une mosquée à Strasbourg est un cadeau fait à une catégorie d’électeurs. Pas sûr que la contrepartie enrichisse la ville de Strasbourg. En tout cas, cela ne sera attractif que pour une catégorie d’habitants et un repoussoir pour tous les autres. De même pour une grande partie des emplois fictifs dans l’administration (voir le sketch « les municipaux » ou les nombreux comités Théodule) ou des projets réalisés pour telle ou telle catégorie d’électeurs. Typiquement, cette dépense doit être financée par la dette et non par de l’émission monétaire, car l’absence de contrepartie est une source d’inflation.


        • Captain Marlo Captain Marlo 5 avril 2021 18:27

          @Pascal L
          A ma connaissance, depuis la loi de 1905, les édifices religieux construits avant cette date sont entretenus par l’Etat et les Collectivités locales.

          "(...) Pour les édifices religieux (cathédrales, églises, chapelles, temples, synagogues, évêchés…) construits avant 1905 : ils appartiennent à l’État, aux départements, aux communes et aux EPCI ayant pris la compétence en matière d’édifices des cultes (article 12 de la loi de 1905).

          – Pour les édifices du culte acquis ou construits après 1905 : ils sont la propriété des seules personnes privées (associations culturelles ou associations de 1901) qui les ont acquis ou construits....etc

          Donc, moi qui suis athée, je finance par mes impôts les lieux de culte principalement catholiques de France, ce que j’accepte volontiers par respect pour les croyants, mais qui ne semble pas vous empêcher de dormir...

          Ceci dit, la loi de 1905 ne s’applique pas à Strasbourg.
          Cf Le Concordat Alsace Moselle, en 1905 cette région était allemande.


        • Pascal L 5 avril 2021 19:57

          @Captain Marlo
          Le concordat prévoyait le contrôle des religions par l’Etat. Je ne pense pas qu’il soit prévu, en échange du financement de la mosquée de Strasbourg, que l’Etat intervienne dans la nomination de l’imam comme il l’a fait en bloquant la nomination de l’évêque de Metz dans une tentative de faire arrêter les manifestations sur le mariage pour tous. Il s’agit donc bien d’un dévoiement du sens du concordat.
          Quand à la loi de 1905, elle a été pensée par le législateur comme une loi qui allait faire disparaître l’Eglise Catholique par la suppression de toutes ses ressources. La reprises des édifices religieux était pour permettre l’installation d’un culte plus conciliant avec l’Etat dans ces bâtiments devenus inutiles. Ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé et l’église catholique a réussi à financer elle-même les salaires qui étaient assurés par l’Etat ainsi que la construction de nouvelles églises. La guerre de 14 a également contrecarré les plans de l’Etat en permettant une réconciliation générale entre les Français et l’Eglise et l’Etat avait perdu sa marge de manœuvre. Aujourd’hui l’Eglise est satisfaite de la loi de 1905 car elle assure son indépendance qui est très précieuse de nos jours.
          Vous vous plaignez du financement par la collectivité de l’entretien des Eglises mais, l’Etat avait confisqué jusque dans les années 1880 tout ce qui pouvait rapporter de l’argent et qui appartenait à l’Eglise. Que reste-t-il de ces biens qui était suffisant au XVIIIème siècle pour assurer le salaire des prêtres et l’entretien des églises. Ces biens provenaient des dons des particuliers et très rarement d’un financement public. L’Etat est vraiment un très mauvais gestionnaire car il avait confisqué les ressources pour le faire. Si vous devez vous plaindre de ce que vous devez payer aujourd’hui, c’est contre l’Etat que vous devez le faire. C’est donc une raison supplémentaire de ne pas financer la construction des mosquée, même sous le concordat d’Alsace/Moselle car l’Etat n’a pas acquis de l’islam les bien nécessaire à ce financement et ne contrôle pas la mosquée.


        • Tzecoatl Claude Simon 3 avril 2021 20:29

          Réclamer la création monétaire au seul profit de l’état, c’est remplacer l’usurpation de valeur par le privé au profit du public.

          La création monétaire ne devrait être être corrélé qu’à la création de valeur, par le travail.

          https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/creation-de-valeur-en-echange-de-182760

          https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/d-une-bi-monnaie-191740


          • jjwaDal jjwaDal 4 avril 2021 09:56

            L’idéologie qui a prévalu au début des années 1970 est que pour les Etats emprunter auprès du marché (en fait se faire rançonner, puisqu’il va fixer ses taux d’intérêts) plutôt qu’à sa propre banque centrale à taux marginal, empêcherait les Etats de trop s’endetter en faisant chauffer la carte bleue.
            Sauf que l’évolution tendancielle inévitable à la baisse des taux de croissance (en longue durée) ne peut qu’amplifier la dette comme boule de neige sur une pente enneigée. Un demi-siècle plus tard, on voit bien où on en est, comme il est clairement visible qu’à emprunts équivalent sur 50 ans (mais à taux marginal) la plupart des Etats seraient bien moins endettés.
            Une solution à l’épuration de cette dette est le défaut sur les intérêts, une autre la couverture de nouveaux emprunts à 99 ans à taux zéro par la banque centrale. Si le PNB croît même marginalement sur 99 ans (on peut l’espérer ne serait ce que grâce à un peu d’inflation) les dettes sont remboursées aisément. Evidemment le pouvoir d’achat de la somme remboursée est dérisoire et un particulier serait volé mais sur le plan comptable une banque centrale ne peut l’être ainsi.
            Sauf que le but du jeu est bien de piller les ressources collectives au profit d’intérêts privés. Le choix est donc politique et ce n’est pas la classe politique que nous avons un peu partout qui va le faire.


            • THUNISSEN Paul THUNISSEN Paul 4 avril 2021 11:21

              @jjwaDal
              votre analyse est bonne. Il ne faut pas compter sur la classe politique actuelle pour changer les choses. Il est essentiel de se mobiliser dans la durée, créer un parti européen ayant comme objectif le retour de la création monétaire dans le giron des banques centrales, la réforme sur les crédits responsables de la dette et une meilleure répartition des recettes fiscales. Mais c’est très difficile de fédérer par ce que nous sommes devenus tellement individualistes que nous réagissons quand il est presque trop tard. J’ai envoyé ma pétitions à 3500 personnes faisant partie de mes contacts. J’ai eu 13 signatures jusqu’à présent.


            • Captain Marlo Captain Marlo 4 avril 2021 20:08

              @THUNISSEN Paul
              J’ai envoyé ma pétitions à 3500 personnes faisant partie de mes contacts. J’ai eu 13 signatures jusqu’à présent.

              C’est normal, de plus en plus de citoyens comprennent que vous ne changerez jamais les Traités européens, pas plus celui de Maastricht que les autres !
              Il faut se rassembler provisoirement pour en sortir.

              L’euro fait les affaires de l’ Allemagne et de ses exportations.
              Il faut l’unanimité à 100 % pour changer les articles 123 & 104.
              Vous pouvez toujours attendre que l’Allemagne vote oui !
              1 seul NON sur 19 pays de la zone euro, et rien ne change.

              « UPR La tragédie de l’ euro ».



            • Esprit Critique 4 avril 2021 19:04

              C’est bien une évidence et la moindre des choses.

              Devant ces faits, Il suffit d’une fraction de seconde pour comprendre que tous les défenseurs de l’Europe actuelle sont de sombre cons dangereux.

              Si j’ai commis une erreur merci de m’expliquer.


              • Captain Marlo Captain Marlo 4 avril 2021 20:23

                @Esprit Critique
                tous les défenseurs de l’Europe actuelle sont de sombre cons dangereux.


                Je dirais plutôt qu’ils sont manipulés par la propagande européiste.
                A part l’UPR qui explique depuis 14 ans les problèmes que pose l’euro, les autres sont muets comme des carpes : les syndicats sont muets, les Partis politiques ne parlent jamais des questions monétaires, et les médias trouvent l’UE & l’euro, formidables !

                Comment les citoyens feraient-ils le lien entre l’euro et la fin des services publics ? Ou entre l’euro et la dette publique ? Ou entre l’euro et le chômage ?
                Oui, les 10 pays européens qui ont gardé leur monnaie nationale, ont moins de chômage !

                La monnaie commune est impossible à dévaluer, elle rend impossible l’ajustement de la valeur de la monnaie à la compétitivité de l’ économie.
                La seule solution pour les gouvernements est expliquée par l’inventeur de l’ euro, Robert Mundell :

                "(...) L’euro fera vraiment son travail quand la crise aura frappé, expliquât alors Mundell . Le retrait du contrôle du gouvernement sur la monnaie empêchera alors l’utilisation des politiques monétaire et budgétaire keynésiennes par les vilains petits élus pour sortir une nation de la récession.(...)

                "Et quand une crise arrivera, les nations économiquement désarmées n’auront plus comme solution que déréglementer le droit du travail, privatiser les entreprises d’Etat en masse, réduire les impôts et d’envoyer les États-providence en Europe dans les égouts."


              • papat 5 avril 2021 09:06

                le 3 janvier 73 pompidou a volé aux francais le droit régalien de battre monnaie ! comme par hasard ce sale personnage sortait de chez Rothschild. Comme le macron. Etonnant non. ?


                • Luniterre Luniterre 5 avril 2021 16:19

                  @THUNISSEN Paul

                  Toute la présentation de cette « pétition » est un amusant tissu d’âneries pour en arriver à cette perle finale :

                  « Nous, les citoyens de l’Union Européenne, comprenons l’urgence et demandons à la Commission européenne d’abroger l’article 123 du Traité de Lisbonne et que le privilège de battre monnaie revienne exclusivement à la BCE ainsi qu’aux Banques Centrales Nationales des Etats Membres de l’Union européenne. »

                  Si chaque pays récupère l’autonomie monétaire de sa propre Banque Centrale, par définition, cela reconstitue les diverses monnaies nationales, sous une forme ou sous une autre, et donc la BCE n’a, par définition également, plus lieu d’être !!!

                  Alors qu’actuellement la BCE a bel et bien déjà le « privilège exclusif » de battre monnaie ! Autrement dit, soit l’auteur nous demande de signer pour ce qui se fait déjà, ce qui est le comble de l’absurde, bien qu’il y ait une forte concurrence, dans ce domaine, ces temps-ci, soit il nous demande de signer pour le retour à la création monétaire nationale, et donc, pour la mort de l’eurosystème : il faudrait savoir !!!

                  Luniterre

                  “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !



                  • Luniterre Luniterre 5 avril 2021 16:55

                    @THUNISSEN Paul

                    Bien évidemment, une part de la création monétaire se fait encore formellement via le crédit des banques privées, mais ce crédit lui-même est entièrement tributaire des politiques monétaires des Banques Centrales, dont la BCE en Europe.

                    Sans les rachats plus ou moins permanents d’actifs par les Banques Centrales, même si c’est sur les marchés secondaires, la dette des États serait infinançable, et les banques elles-mêmes seraient dans l’incapacité de « créer du crédit » (…de la monnaie), faute de liquidités suffisantes. De même, asséchés, les marchés financiers s’effondreraient en quelques jours.

                    S’il y a des « oligopoles » quelque part dans le monde actuel, ce sont bien les Banques Centrales, dont tous les autres « centres financiers » dépendent, en termes de liquidités, et donc tout simplement, en termes d’existence même !

                    L’économie mondiale actuelle, aussi bien financière que « réelle », mais dépendante de ses financements, ne tient encore debout que par l’accumulation des dettes, tant publiques que privées, fondamentalement inséparables, du reste, en dépit des apparences.

                    Et cette accumulation de dettes n’est garantie de la faillite que par la politique monétaire des Banques Centrales, via le refinancement des banques d’affaires, comme simples plaques tournantes entre dettes publiques et dettes privées, les rachats d’actifs par les Banques Centrales, plus moult autres « facilités » banco-centralistes, permettant le financement des marchés.

                    Luniterre

                     “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

                     

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