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Accueil du site > Actualités > Société > Les fonctionnaires source de tous nos maux ?

Les fonctionnaires source de tous nos maux ?

C’est du moins ce que l’on pourrait croire à entendre les déclarations des hommes politiques au pouvoir aujourd’hui.

Pas une semaine sans que l’on nous parle de la Révision Générale des politiques Publiques (R.G.P.P.) qui sert d’argument à la réduction des effectifs de la Fonction Publique d’Etat et qui se traduit par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite.

Plus récemment, le Président de la République s’est attaqué aux effectifs de la Fonction Publique Territoriale en disant « qu’il n’y avait aucune raison que l’Etat s’impose une gestion rigoureuse et que les collectivités continuent une politique d’augmentation du nombre de fonctionnaires ». Le Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique, Georges TRON, évoquait une augmentation de 340 000 emplois territoriaux en disant « Il faut arrêter cette dérive ».

Les trois fonctions publiques (Etat, Territoriale et Hospitalière) représentent aujourd’hui un total de près de 5,5 Millions d’emplois, dont 2,5 pour l’Etat, 1,93 pour les Collectivités locales et 1,04 pour la fonction publique hospitalière.

Entre 1982 et 2003 l’augmentation totale de ces effectifs a été de 24 %, dont 14 % pour l’Etat, 28% pour les Hôpitaux publics et 42 % pour les collectivités locales, traduction respective de l’augmentation de la population, des besoins de santé (notamment du vieillissement de la population) et des compétences transférées.

Quelle est l’origine du dogme « il y a trop de fonctionnaires » ?

S’agissant de l’Etat, on se réfère volontiers à la dérive des dépenses publiques, au déficit budgétaires, et plus récemment à la dette de l’Etat avec le glaive suspendu au dessus de nos têtes du déclassement de la note attribuée à la France par les agences de notation.

S’agissant du déficit budgétaire, on notera que les cadeaux fiscaux accumulés depuis 2007 par le gouvernement Sarkozy (bouclier fiscal, amendement Copé, défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de la TVA dans la restauration, etc,...etc...), ont largement contribué à son creusement.

Parallèlement, la dérive des dépenses publiques provient pour une part des allègements de toutes sortes des charges salariales accordées aux entreprises sans discernement (certaines en ont besoin, d’autres, non).

On remarquera sur le dernier point (la notation des Etats) que ce sont désormais des organismes privés qui tiennent entre leurs mains l’avenir de pays souverains, ce qui n’est pas le moindre paradoxe, et que ces Etats, au lieu de se désendetter en période de croissance, ont préféré jouer la démagogie des dépenses publiques supplémentaires.

La résultante de ces constats est qu’il faut aujourd’hui diminuer le nombre de fonctionnaires, c’est du moins, avec le rabotage de certaines niches fiscales, le mode d’action privilégié par le gouvernement, a défaut de mettre en oeuvre une réelle révision des politiques publiques.

On est en droit de se demander si la crise que nous traversons (qui est la crise du libéralisme), n’est pas également un formidable effet d’aubaine pour les gouvernements se réclamant de cette idéologie, pour transférer encore davantage de missions de service public vers le secteur privé.

Gestion publique ou gestion privée ?

La tendance amorcée depuis une quinzaine d’année consiste pour l’Etat, mais aussi pour les collectivités locales et les hôpitaux, à faire de plus en plus appel au privé pour l’organisation et la gestion de services publics, au motif que ce n’est pas de la compétence publique que de gérer un certain nombre de services.

On voit généralement ce que cela donne pour l’usager qui passe au statut de client et qui se fait tondre la laine sur le dos : la privatisation des autoroutes, la gestion de la distribution de l’eau, la fourniture d’énergie, les transports publics, sont quelques exemples parmi d’autres de l’augmentation des prix demandés aux « clients captifs » du fait de l’organisation de monopoles, ou d’ententes entre les entreprises.

Où est le choix dans ces conditions, où sont les performances du secteur privé censées nous coûter moins cher que la gestion des services en régie directe par les administrations ? L’usager n’en voit pas la trace puisque les prix augmentent souvent de manière plus rapide que pour les services gérés par les collectivités publiques et que les bénéfices sont confisqués par les actionnaires qui en vivent bien et ils vous en remercient.

La paupérisation de l’hôpital public profite au système de santé privé, la suppression de postes d’enseignants, de la police de proximité, de travailleurs sociaux ou d’éducateurs participent du délitement du lien social dans les quartiers défavorisés et débouchent sur les évènements que nous connaissons actuellement.

Pour l’instant les collectivités territoriales ne sont pas encore concernées par les réductions massives d’effectifs, mais on y vient doucement, sous l’effet dévastateur de la réduction des dépenses d’intervention de l’Etat à leur profit et de la baisse des ressources fiscales, nouvelles formes de tutelle de l’Etat.

Le catalogue des idées reçues

Pauvres fonctions publiques ! Elles sont affublées de toutes les critiques : Elles coûtent cher à la collectivité, les personnels ne sont pas performants, voire à la limite de la fainéantise, ils sont privilégiés (carrière, primes, promotions, etc, etc,...), et trop nombreux, j’en passe et des meilleures, et lorsqu’on parle de réforme c’est bien évidemment toujours dans le sens de la diminution de ces « privilèges » liés aux statuts, jamais dans celui de l’alignement des salariés du privé qui pourraient légitimement le réclamer.

D’où vient ce sentiment que les fonctionnaires sont des privilégiés ? Cela n’a pas toujours été le cas. Je me souviens que lorsque j’ai débuté ma carrière de fonctionnaire (contractuel Etat) pour la poursuivre sous statut des collectivités locales, on nous prenait pour des imbéciles : à qualification égale dans ma branche professionnelle, les salaires étaient environ 20 % plus élevés. Les crises successives étant passées par là, les salariés du privé ont souffert alors que les fonctionnaires conservaient les avantages de leurs statuts, qu’ils ont donc payé par anticipation pour les plus âgés d’entre eux.

C’est comme à la bourse si j’ose cette comparaison cynique : on est gagnant sur le long terme !

Aujourd’hui on aligne le taux de cotisation retraite des fonctionnaires sur ceux du privé et on supprime le départ en retraite anticipé des fonctionnaires mères de famille, et tout le monde d’applaudir sans se poser la question de l’origine de ce traitement différencié qui trouve sa source dans ce que je développe ci-dessus, à l’époque où la fonction publique était le parent pauvre.

Les fonctionnaires ne sont pas performants : là aussi, ma propre expérience me permet d’affirmer le contraire par rapport aux modes de gestion d’entreprise que j’ai pu constater dans le privé, où l’on était encore à la machine à écrire à boule alors que l’administration s’était informatisée depuis longtemps.

Les fonctionnaires nous coûtent cher : je souhaiterai que les contempteurs de la gestion privée établissement un tableau comparatif des coûts d’un service public géré en régie par une administration locale avec le même géré par le secteur privé (la distribution de l’eau ou les transports publics par exemple...). Il y a fort à parier que le comparatif, compte tenu des marges bénéficiaires à deux chiffres réalisées par les quasi monopoles qui gèrent ces secteurs sera à l’avantage des administrations publiques.

Les fonctionnaires sont trop nombreux

Consacrons un chapitre particulier à cette affirmation pour dire qu’il y a du vrai et du faux.

Trop nombreux, certainement pas dans les quartiers où l’ordre républicain, la citoyenneté et le vivre ensemble en prennent actuellement un sacré coup derrière les oreilles. Nous en sommes arrivés à un point où les restrictions successives de budget des associations ou des crédits affectés à la politique de la ville et les « redéploiements » des effectifs de fonctionnaires ou de leurs missions commencent à se sentir bigrement.

Trop nombreux, certainement pas non plus dans l’hôpital public, où chacun d’entre nous, le jour venu, sera content d’être pris correctement en charge sans avoir à payer pour grossir les bénéfices de praticiens et d’entreprises d’hospitalisation privés.

Trop nombreux, peut-être, au total dans les collectivités locales et leurs établissements publics, compte tenu de leur émiettement, des financements croisés, et surtout du fait que les élus locaux, toutes tendances confondues ont participé à cette inflation de structure, à la mise en place d’administrations ad hoc, parfois redondantes avec la structure voisine, et sans valeur ajoutée.

Sur le sujet du laisser aller, je citerai en particulier un Président centriste de collectivité territoriale aujourd’hui mandarin de l’assemblée nationale qui laissa filer jusqu’à l’absurde une négociation sur les 35 heures, avec création importante d’emplois, pour ne pas compromettre les élections locales suivantes.

Ce sont ces mêmes élus locaux, toutes tendances confondues encore, qui s’évertuent à torpiller le projet de réforme des collectivités locales, trop attachés qu’ils sont à leurs mandats, qu’ils cumulent souvent, pour se soucier de l’efficacité globale du système.

Ajoutons à ce constat sans concession que le management dans le secteur public est souvent inexistant et consiste surtout à appliquer le principe suivant : pas de vagues avec les syndicats !

Une autre orientation consiste à privilégier la méthode au résultat : c’est souvent le fait des cadres dirigeants issus des grandes écoles de la République (ENA, INET, en particulier), férus de nouveaux dispositifs, de nouvelles organisations, dont ils sauront se prévaloir plus tard pour continuer une brillante carrière, lorsqu’ils auront quitté un poste, sans pour autant laisser un souvenir impérissable.

En définitive, la source de nos maux ce n’est certainement pas le nombre de fonctionnaires, nouveaux boucs émissaires, mais leur répartition et leur mode de management.

C’est surtout l’idéologie libérale qui sous tend le discours et qui cherche à justifier la méthode alors même qu’elle ne produira que des effets néfastes pour l’emploi et les usagers et bénéficiaires des services publics.


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123 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 23 juillet 2010 10:13

    Merci, Michel, pour cet excellent article.

    Qu’il y ait ici et là des lourdeurs dans la fonction publique est exact, et il est légitime d’y remédier, au même titre qu’il conviendrait de renforcer les secteurs qui manquent de moyens. Bref, ne pas faire ce que fait Sarkozy, obnubilé par la quantitatif et sourd à tous les arguments qualitatifs.

    De plus, je réaffirme là ce que j’ai toujours dit et écrit en m’appuyant sur mon expérience : ce n’est pas le statut qui pose problème mais la taille de l’entreprise : plus elle est importante en nombre de collaborateurs et plus elle génère de lourdeurs, de redondances et parfois de carences par mauvaise organisation.

    Il faut en outre que ceux qui tirent à boulets rouges sur la fonction publique et les services publics se rendent compte que le transfert de leurs activités au privé engendre une diminution des dépenses de l’Etat ou des collectivités mais également, en parallèle, une augmentation (parfois très excessive) des dépenses privées pour prétendre bénéficier de la même qualité de service. Au final, les citoyens des états qui ont fait le choix d’une fonction publique minimaliste ne sont pas gagnants car ils doivent payer plein pot pour la santé, l’éduication, le logement, etc.

    Pour terminer, j’affirme comme l’auteur que j’ai connu des fonctionnaires et des agents des services publics qui mouillent leur chemise et ne comptent ni leur temps ni leurs efforts, de même que j’ai connu des employés (et même des cadres) du privé bénéficiant de confortables et paisibles sinécures. Et vice versa, bien entendu. Evitons de stigmatiser tel ou tel statut car chacun d’eux est une mosaïque de réalités et de comportements tellement différents que cela n’a strictement aucun sens ! 


    • DESPERADO 23 juillet 2010 11:47

      Les services publics c’était autant de business aux mains de l’Etat.

      Sarkozy a promis de vendre la France aux plus offrants.
      Vous avez choisi les khazars pour vous diriger, et bien dansez maintenant.
      Vite une loi sur la burqa !

    • Lemiamat 23 juillet 2010 15:10

      Pour terminer, j’affirme comme l’auteur que j’ai connu des fonctionnaires et des agents des services publics qui mouillent leur chemise et ne comptent ni leur temps ni leurs efforts, de même que j’ai connu des employés (et même des cadres) du privé bénéficiant de confortables et paisibles sinécures. Et vice versa, bien entendu. Evitons de stigmatiser tel ou tel statut car chacun d’eux est une mosaïque de réalités et de comportements tellement différents que cela n’a strictement aucun sens "

      Vous avez raison, évitons de stigmatiser.... sauf que c’est pas avec mon argent que le gars du privé il glande, c’est celui des actionnaires (ou propriétaire)....

      Il existe 3 moyens de satisfaire ses besoins :
      - faire la chose soi même (allez à la chasse pour la nourriture par exemple)
      - confiez la mission à une personne dont c’est le métier dans un marché libre et l’échanger contre une chose que vous ave fait vous même
      - confiez la mission à un fonctionnaire

      Laquelle coutera le moins cher ??? De tout temps, l’homme a choisi la 2eme solution
      bizarre


    • frugeky 23 juillet 2010 17:45

      Donc de tout temps le fonctionnaire existe...
      Vous prenez vos leçons chez frederic lefebvre vous. Quel philosophe vous faites !
      J’en suis tout ébaubi !
      Soit, donc sur votre proposition, la personne qui réfléchit devra donc choisir celle qui coûte le plus cher pour le moins de service rendu. Je vous souhaite de vous faire soigner dans une clinique mais comme je ne suis pas méchant j’espère pour vous que ça tombera quand il y aura des stagiaires, sinon tant pis pour vous.


    • Fergus Fergus 24 juillet 2010 09:08

      Bonjour, Lemiamat.

      Non, ce n’est pas « avec l’argent des actionnaires que le gars du privé glande », mais c’est encore avec le vôtre car les coûts sont répercutés sur le prix de vente des produits ou des services.


    • Michel DROUET Michel DROUET 25 juillet 2010 12:08

      Bonjour Fergus

      S’agissant de la taille de l’entreprise, je confirme !
      Ces lourdeurs sont parfois organisées à l’échelle des groupes nationaux auxquels appartiennent ces entreprises et permettent de justifier des prix de prestations exagérés payés par la collectivité publique.
      Le raisonnement s’appuie donc dès lors uniquement sur le bénéfice attendu par l’actionnaire et non pas sur le prix réel de la prestation dans un contexte de diminution de la concurrence (rachat de PME par ces groupes nationaux).


    • Lemiamat 26 juillet 2010 07:26

      Oui mais alors c’est uniquement parce que j’ai fait le CHOIX d’acheter. Point barre.
      Avec les services publics, on n’a pas le choix, sentez vous la petite différence....


    • Lemiamat 26 juillet 2010 07:29

      « Soit, donc sur votre proposition, la personne qui réfléchit devra donc choisir celle qui coûte le plus cher pour le moins de service rendu. Je vous souhaite de vous faire soigner dans une clinique mais comme je ne suis pas méchant j’espère pour vous que ça tombera quand il y aura des stagiaires, sinon tant pis pour vous. »

      Exactement le contraire : le moins de travail pour le plus de service rendu. smiley
      Pour les cliniques, j’aimerais bien qu’elles soient vraiment privé avec un système d’assurance privé.... mais en France, çà n’est pas possible... Une nouvelle fois, nous n’avons pas le choix.... C’est bien de forcer les autres à faire ce qu’on n’a pas envi de faire soi même.


    • elmapelki elmapelki 26 juillet 2010 10:35

      Le fonctionnaire pourrait être mieux, mais hélas cela ne dépend pas des machines.....

      LIRE UN ACTICLE COMME LE VOTRE AU LEVER DU LIT EST UN VERITABLE CALVAIRE.

      L´ETAT C´EST COMME L´EAU ON NE PEUT LA STOPPER, JUSTE L´IRIGUER...

      C´EST SUR...... LE FONCTINNAIRE EST LOIN D´ETRE PHILOSOPHE... IL EST MECANIQUE COMME LE BEBE QUI DECOUVRE SES MAINS ET SES PIEDS.

      http://www.youtube.com/user/Elmapelki


    • Michel DROUET Michel DROUET 26 juillet 2010 12:04

      Bonjour elmapelki

      Si la lecture de mon article est un véritable calvaire pour vous au lever du lit (10 h 35 ?), détendez vous, allez à la plage et mangez du riz complet...


    • robespierre55 robespierre55 23 juillet 2010 10:32

      Fonctionnaire = Public Servant.

      Fonction publique = pas d’actionnaire à rémunérer (vous savez, ceux qui vivent de l’action des autres).

      Alors d’accord pour dire que ça marche sur trois pattes. D’accord aussi pour dire que la fonction publique attire des parasites qui nuisent à son efficacité.
      Mais non, il n’y a pas de meilleur système pour vivre ensemble que celui qui, précisément, argue de la solidarité.

      Et les limaces cambriennes n’ont pas d’arguments (ties) pour essuyer leur derrière. Les chats borgnes non plus, d’ailleurs...


      • frugeky 23 juillet 2010 10:33

        Pour ce qui est de la fonction publique hospitalière, que je connais mieux, on en est à casser des organisations qui marchent sous prétexte de respect des directives qui ont été pondues par ces énarques qui n’y connaissent rien pour casser l’outil. C’est du sabotage !
        On refile au privé, sans contre-partie, ce qui rapporte (chirurgie,maternités, radiographie) et on laisse ce qui coûte au public (psychiatrie, médecine).


        • robespierre55 robespierre55 23 juillet 2010 10:41

          Je connais très bien aussi, depuis bientôt 30 ans.

          Ce qui est en train de se passer est encore plus grave. Du ministère aux directions hospitalières, toutes les « instances » favorisent l’investissement immobilier et, dans un même temps, détruisent les moyens humains.

          Je prends le pari ici que, dans quelques années, ce patrimoine ainsi constitué sera bradé au bénéfice d’intérêts privés.


        • liberta 23 juillet 2010 10:36

           PAS DE PANIQUE - ON VA NOUS GATER !!!!!!!

           LE LIVRET VERT de Bruxelles propose d’inscrire l’âge de la retraite dans les états communautaires à 
           SOIXANTE DIX ANS
          avec ajustement automatique en fonction de l’allongement de la vie (fixé par eux mêmes bien sûr)

          En général ce genre d’idée finit toujours par être appliquée sans éclat au Parlement Européen

          C’est une affaire à suivre et à doncer le plus largement possible


          • liberta 23 juillet 2010 10:38

             oups !!! faute d’orthographe - je voulais dire «  »dénoncer«  »"


          • liberta 23 juillet 2010 10:45

            Excusez moi !!!erreur de manip sur le choix de l’article qui s’adressait à Ticoche


          • paul mohad dhib 23 juillet 2010 10:39

            Salut

            j’ai ete fonctionnaire assimile a la sécurité sociale, et ai connu le prive , de quoi je me demande ?
            la différence est la suivante, dans un cas il y a l’idée de communauté, de bien collectif et de l’autre il y a l’idée de refus de la communauté ,tout en s’en servant....évidemment...pourquoi nier la communauté ? pour piquer/voler tout ce qui est possible.....
            niveau boulot, je n’ai pas vu la différence , autant d’aberrations dans les deux secteurs, avec toujours ceux qui font semblant de travailler, et ceux qui travaillent, ceux qui travaillent n’en font pas étalage d’ailleurs ! 
            la différence ultime est ou va le benefice en argent ? a la communaute sans qui rien n’est possible ? un homme honnete dirait oui bien sur.....
            ôtez le collectif, certains diraient le communisme , que reste t’il ? si peu que je pense que l’humain aurait disparu depuis longtemps..
             il n’y a que deux choix possible, société collective intégrale, ou collective a vocation de profit pour peu....ca fait 5 a 10 000 ans que c’est le collectif a vocation de profit qui domine...
            et je ne vois pas pointer le moindre éveil dans nos cerveaux étriqués...mais alors pas du tout....je ne vois que la mauvaise humeur des perdants du jeu que tous, sauf exceptions ont acceptes, et pourtant on le sait au début que , compétition = perdants....
            comment faut il le dire ?


            • Thaliesan 23 juillet 2010 14:55

              J’aurais bien une idée...
              Merci pour ce message loin de l’hypocrisie, si c’était nous qui étions en haut, verrions nous ces manipulations et cette injustice ?


            • Halman Halman 23 juillet 2010 10:43

              Il y a rabotage et rabotage des fonctionnaires.

              Vous dites qu’il y a eu 28% d’augmentation du personnel des hôpitaux.

              Vous travailleriez auprès des patients, vous vous sauriez que c’est plutot une diminution de 50% des personnels soignants.

              Alors peut être cette augmentation s’explique t’elle par un nombre faramineux ces dernières années de cadres, d’adjoints des cadres, d’attachés de directions et de chercheurs en tous genres que l’on voit pulluler dans nos hôpitaux.

              Mais dans les services de soins nous sommes en sous effectif permanent depuis les 35 heures.

              Quand une administration et un ministre trouvent normal 25 patients pour 2 aides soignants et une infirmière et que un sur deux ne soient pas remplacés par des titulaires, il y a danger pour le patients.

              Mais ce qu’ils faut savoir c’est que ce chiffre de plus 28% représente aussi une augmentation des contractuels virés au bout de quelques mois et que l’on ne titularise jamais, ainsi que pléthore d’intérimaires, déçus et peut concernés par leur carrière à long terme, traités avec tel mépris.

              Ce sont peut être ces contrats là qui sont comptés comme augmentation, mais des titulaires qui se sentent engagés et responsabilisés à long terme, on commence à se chercher dans les services, on se fait rares.

              Alors les gens ne tiennent pas le choc, au bout de 10 ans en moyenne ils craquent, infarctus, dépressions, démissions.
              Donc il faut bien embaucher pour les remplacer.
              Et on embauche des contractuels.

              Donc on embauche des contractuels à la chaine, des attachés de directions, des responsables de missions dans tous les services, des cadres administratifs et des chercheurs à la pelle pour étudier les problèmes d’organisation.

              Alors effectivement on a l’impression de beaucoup d’embauches.

              Mais au pieds du malade, c’est de pire en pire.

              Il est la le paradoxe.


              • robespierre55 robespierre55 23 juillet 2010 10:48

                M. Halman,
                Merci pour la lucidité de votre analyse.


              • Michel DROUET Michel DROUET 23 juillet 2010 10:51

                Bonjour Halman

                Les statistiques générales peuvent parfois nous questionner.

                Il faut effectivement rapporter le pourcentage que je cite des besoins de santé exprimés, dont ceux importants liés au vieillissement de la population.


              • Halman Halman 23 juillet 2010 11:08

                Merci.

                On trouve en effet des chargés de missions dans tous les services, qui eux même nous avouent ne pas trop savoir en quoi consistent leurs missions pour certains.

                Alors le service cherche à les intégrer dans leur équipe et à leur donner de tout et n’importe quoi comme boulot. Ils n’hésitent pas à envoyer une chargée de mission qui est cadre supérieure surveiller des commandes ou changer un clavier.

                Dans un tel ramassis de n’importe quoi, personne ne sait plus qui fait quoi.

                On retrouve des techniciens informatiques bombardés chargés de missions dans un hopital, mais eux mêmes ne savent pas trop ce qu’ils sont sensés y faire.

                On bombarde des cadres supérieurs chargés de missions, mais on les prend pour des larbins pour tout et n’importe quoi et personne ne comprend vraiment pourquoi ils sont là.

                On demande sans broncher à une chargée de mission chargée d’installer un logiciel de dossiers de soins, de mettre en place les formations et les formateurs, d’être chargés du suivi et de l’évolution de la qualité des utilisateurs, mais on ne comprend pas ça dans les services et on ne comprend pas qu’elle ne change pas les écrans et claviers comme tout le monde.

                Il y a incompréhension des tâches et responsabilités à tous les niveaux.

                Et on embauche des gens chargés de réorganiser tout ça.

                Et on a des descentes d’inspecteurs venus de la direction générale qui mettent dans leur rapport qu’il y a trop de personnel dans cet hopital.

                Et au lieu de faire le ménage dans les cadres et pseudos cadres qui pullulent à tous les niveaux, on remplace les personnels soignant à seulement un sur deux qui part à la retraite ou en maladie.
                Réflexe bizarre et illogique.
                Alors que ce sont les cadres qui ont des paies faramineuses à passer leur temps en réunions et à rédiger des tableaux excel ultra compliqués qui ne servent à rien.

                Et on embauche pour deux jours des contractuels pour faire tout l’inventaire du parc informatique.
                Gens qui s’en foutent, travaillent à l’arrache, n’hésitent pas à mettre dans la base de données des ordinateurs dans des cages d’ascenseurs ou des chambres de patients....

                On paie ces gens des sommes faramineuses.

                Mais tout le travail est à refaire de a à z par nous, les titulaires qui ne savent déjà plus où donner de la tête et du clavier...

                Alors les chiffres des embauches qui arrivent sur le bureau de la ministre montrent une augmentation considérables de nouveaux contrats.
                Qu’elle transforme en créations de postes au jt de 20 heures.

                Prenant le quidam pour des demeurés.


              • Halman Halman 23 juillet 2010 11:10

                Comment peut on expliquer que dans beaucoup de services d’hopitaux de jours et d’explorations fonctionnelles, on trouve plus de cadres que d’agents ?

                Il faut transformer les postes de cadres en postes de soignants,

                L’urgence est là.


              • 65beve 65beve 23 juillet 2010 13:20

                Bonjour Halman,

                La stagiaire qui nous coûte le plus cher, c’est Roselyne !


              • Peretz Peretz 23 juillet 2010 19:28

                Certainement la plus gosse erreur de Sarko ! Dictée évidemment pas la pensée unique du patronat. Dans des sociétés comme les nôtres où les agglomérations grossisent de plus en plus, bien évidemment, il faut de plus en plus de fonctionnaires pour réguler. Sans compter que du point de vue économique, le raisonnement comptable de petit boutiquier sarkozien est imbécile : plus il y a de fonctionnaires, plus ceux-ci sont amenés à dépenser donc à faire tourner la machine économique. Et plus il aurait de fonctionnaires, moins il y aurait de chômage. L’Histoire dira certainement qu’appliquer une telle doctrine était criminel. Je ne suis pas et n’ai jamais été fonctionnaire, mais je déteste les mensonges et ceux qui les profèrent sciemment. La droite française est décidemment redevenue la plus bête du monde www.citoyenreferent.fr


              • iris 23 juillet 2010 10:46

                C’est les salaires des hauts fonctionnaire du pays et de l’europe qui posent problèmes-Nous avons besoin de tous les petits fonctionnaires de la poste des hopitaux de l’équipement de l’éducation justice etc... 
                notre gouvernement ne se sent til pas comme fonctionnaire ??souvent ce sont de trop hauts fonctionnaires


                • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 10:56

                  Mais non les fonctionnaires ne sont pas la source de tous nos maux ! Bien que une dette de plus de 1 500 milliard d’euros ne s’explique pas que par le bouclier fiscal, sauf si on ne sait pas compter.

                  Récemment est sorti le livre d’une fonctionnaire territoriale, sous le pseudo de Zoé Shepard (elle a été viré depuis).

                  Morceaux choisis.

                  « Aujourd’hui, en me connectant au réseau du service, je sais précisément où j’ai touché terre  : un univers absurde où les gens qui en font le moins se déclarent dé-bor-dés et où les 35 heures ne se font pas en une semaine, mais en un mois  ».

                  «  Les réunions sont l’occupation favorite des fonctionnaires territoriaux, juste avant les comités de pilotage et les groupes de travail. Si la réunion se passe vraiment bien, s’ils réussissent à la faire traîner suffisamment longtemps, alors ils pourront s’octroyer le plaisir d’en fixer une deuxième le lendemain afin de “finaliser” ce qui aurait dû être décidé lors de la première. […] Il m’a fallu plusieurs mois avant de réaliser que les réunions sont, aux yeux des agents, des prétextes pour se faire mousser auprès de leurs supérieurs hiérarchiques et une occasion en or de ne rien faire pendant ce laps de temps  ».

                  «  S’attaquer à l’absentéisme de la collectivité en installant des pointeuses… Autant décider de vider l’Atlantique avec une cuillère à café. Comme toutes les grandes règles, l’obligation de pointer a évidemment ses exceptions. Tous les agents de la mairie sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres. Par conséquent, les directeurs ne pointent pas.  »

                  «  Les deux seuls fonctionnaires que je retrouve devant la machine à café du service sont manifestement en train de compulser les journaux à l’affût de l’épidémie à la mode dont ils pourraient être les prochaines victimes.

                  - La grippe, c’est à partir de quand  ? Deux gastros en deux semaines, c’est plausible  ? demande anxieusement l’un des deux tout en versant une dose de sucre dans son cappuccino.

                  - Va voir mon toubib, tu lui dis que tu es déprimé, il t’arrête… quinze jours, facile…

                  - Quinze jours, mais c’est pas assez  ! L’année dernière, j’ai fondu en larmes dans le bureau du mien, ça a été radical, il m’a refilé trois boîtes d’anxiolytiques et un mois d’arrêt. Quel dommage qu’il soit à la retraite…  »

                  «  Le cabinet d’une collectivité locale est malheureusement trop souvent à l’intelligence et à l’efficacité ce que les prisons afghanes sont aux droits de l’homme, et le nôtre ne fait pas exception. Il est même l’exemple type du cabinet de province où se bousculent les anciens élus incasables, “les maîtresses de” et les “fils de”. On peut diviser ces trous noirs cérébraux en trois catégories  : L’aréopage des “chercheurs” dont la plupart n’ont jamais validé leur thèse. Le clan des “juristes” dont la légende et le CV officiel racontent qu’ils ont effectivement passé cinq ans dans une fac de droit. La secte des “privatistes”. D’eux on sait seulement qu’ils viennent “du privé”, mais jamais ils ne préciseront s’ils ont travaillé dans une banque ou une entreprise de nettoyage de sanitaires  ».

                  «  Comment ai-je pu oublier  ? Aujourd’hui n’est pas seulement le jour de la réunion de service, mais également le jour de la réunion des directeurs généraux de la collectivité. Étonnamment, alors que l’endroit (la cantine) s’y prête logiquement nettement moins que les bureaux, nous n’entendons parler ce jour-là que de marchés publics et autres conventions de partenariat, entre deux mastications. Quels bourreaux de travail, ces fonctionnaires  ! Même pendant leurs pauses, ils discutent boulot  ! Ce serait une grossière erreur. Ces pseudo-zélés travailleurs sont en réalité en représentation. Car le jour de la réunion des directeurs généraux, lorsqu‘il n’a pas réussi à se faire régaler dans les plus grands restaurants des environs aux frais de la collectivité, le directeur général des services de la mairie, Grand Chef Sioux, débarque à la cantine. Il faut alors être prêt à dégainer, le “it-sujet” qui, en un passage furtif de plateau, lui fera comprendre l’incroyable atout que vous constituez pour la collectivité, mais surtout pour le Reste du Monde. »

                  Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée  ! ou Le paradoxe du fonctionnaire , Albin Michel, 300 p., 19 €


                  • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2010 11:07

                    Il y a, dit-on, trois niveau de conversation dans la hiérarchie intellectuelle, à savoir, du plus élevé au plus bas : le niveau des idées, le niveau de événements, et le niveau des gens. Les esprits médiocres ne se complaisent qu’au niveau le plus bas.

                    Taper sur une catégorie de gens, ici les fonctionnaires comme le fait ici péripate sur un sujet brûlant est le fait d’un esprit médiocre : il n’est pas capable d’apporter une idée, sinon faire une conversation tout juste digne du Café du commerce. 


                  • armand armand 23 juillet 2010 11:07

                    Le péripate,

                    L’auteure - courageuse - de ce livre pointe la mauvaise gestion, les passe-droits, l’absentéisme. Non l’institution elle-même. Ce n’est pas la même chose.

                    Apparemment ce gouvernement n’a rien contre les haut-fonctionnaires, issus de préférence de l’inspection des finances, qui gagnent en traitement de base deux fois le salaire d’un prof agrégé en fin de carrière, et qui cumulent (pour le moment).
                    Si l’on parlait plutôt des incroyables privilèges de certains corps de fonctionnaires -notamment aux Finances.


                  • liberta 23 juillet 2010 11:07

                    @péripate

                     c’est la 5ème dimension dans vos réflexions aujourd’hui !!!!!!!!!!!!! un vrai feu d’artifice !!!!!


                  • robespierre55 robespierre55 23 juillet 2010 11:08

                    @ Péripate (onychophore)

                    Merci pour cette jolie collection (morceaux choisis, comme vous dites) de poncifs effarants de platitude qui permet de confirmer votre statut de pré-mollusque, comme l’affirme votre pseudo.

                    Mais non, ce n’est pas une attaque « ad hominem », hominem, il faudrait encore le prouver.

                    Continuez à nous divertir.


                  • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 11:17

                    Procès d’intention, Armand. Mais vous avez raison :parlons d’autre chose. De quoi ?


                  • iris 23 juillet 2010 11:23

                    parlons des envolppes bourrées de billets qui circulent -en avez vous donné ou reçu ??


                  • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 11:54

                    Les ouvriers ne voient pas beaucoup d’enveloppes. Par contre ils payent pour tout ça.


                  • foufouille foufouille 23 juillet 2010 12:26

                    « Les ouvriers ne voient pas beaucoup d’enveloppes. Par contre ils payent pour tout ça. »

                    si certains vivent indirectement grace aux subventions, agriculture, viticulture et surtout grandes entreprises qui delocalisent ensuite

                    un ouvrier mange du poulet PAC


                  • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 14:04

                    « un ouvrier mange du poulet PAC ». Ah bon. C’est très intéressant, passionnant même. Je vais en parler à mon chien.


                  • Michel DROUET Michel DROUET 23 juillet 2010 15:39

                    @Le péripate

                    Le bouclier fiscal explique en partie le déficit budgétaire. Je n’ai pas dit que cela expliquait la dette de 1500 milliard d’euros mais cela contribue à l’augmenter depuis 2007/2008.

                    Sur le livre que vous citez, cela ne correspond pas à ce que j’ai vécu et à ce que la majorité des fonctionnaires territoriaux vivent.

                    On est soit dans l’outrance, ce qu’il est possible d’envisager lorsque l’on veut vendre un livre, soit dans une situation extrême (celle du Conseil Régional d’Aquitaine) d’irresponsabilité quant à la gestion des ressources humaines.

                    Un peu des deux n’est pas à exclure...mais il ne faut pas en tirer des généralités


                  • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 15:58

                    Oui, bien sûr, « ce n’est pas si simple » disent ceux qui pensent en 12 dimensions.

                    N’empêche : ce livre est un témoignage absolument hallucinant. Ensuite le rapport de grandeur entre le bouclier fiscal et la dette est de 4 *10 puissance -4, c’est à dire... rien.

                    Plutôt que de penser en 12 dimensions, je crois bien plutôt que vous nous noyez sous des détails.


                  • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2010 10:57

                    La grande supercherie consiste à vouloir gérer la fonction publique comme on gère une entreprise privée.

                    En effet, le gestionnaire de l’entreprise doit prendre en considération primordiale l’intérêt des actionnaires. Or qui est actionnaire de l’entreprise Fonction publique, sinon les usagers ? En réduisant les effectifs, on réduit le service rendu. Et le service rendu est le meilleur dividende que puisse en attendre l’usager. Donc la réduction des effectifs et des moyens des services publics est une aberration du point de vue de la gestion d’entreprise.

                    Autrement, vis-à-vis des services publics, l’intérêt des clients et celui des actionnaires sont confondus, ce qui va à l’encontre de la logique capitaliste. Il est donc aberrant de prétendre gérer la fonction publique comme on gère une entreprise lucrative.

                    J’ajoute que, par ce fait, l’Etat, aussi bien comme employeur que comme entrepreneur, quand il « dégraisse » ne fait que se priver de main d’oeuvre et de compétences sans faire d’économies, au contraire puisqu’il lui faudra verser des indemnités et aides sociales supplémentaires, et en outre, se priver de la contribution au PIB de ces consommateurs comme les autres que sont les employés de la fonction publique.

                    En réalité, ce qu’il y a derrière tout cela, c’est la volonté du pouvoir actuel de créer l’Etat néolibéral en lieu et place de la République.

                    La fabrique de l’Etat néolibéral  : « Le néolibéralisme est un projet politique transnational visant à réorganiser « par le haut »les rapports entre marché, État et citoyenneté. Ce projet est poursuivi par une nouvelle classe dominante planétaire en formation, composée des dirigeants et administrateurs des grandes entreprises multinationales, des politiciens de haut rang, des hauts fonctionnaires et managers d’organisations internationales (OCDE, OMC, IMF, la Banque mondiale et l’Union européenne), et d’experts dotés de compétences culturelles et techniques (au premier rang desquels les économistes, les juristes et les professionnels de la communication passés par des formations parentes et dotées de catégories mentales similaires dans les différents pays dominants). »

                    Lire aussi : Aujourd’hui, aux Etats-Unis, on incarcère des gens qui n’ont pas payé leurs dettes, alors que la peine de prison pour dette a été abolie en 1933. : « Le moyen utilisé pour forcer les pauvres à rembourser, c’est le mandat d’amener. Les travailleurs ne sont pas effectivement incarcérés pour dette mais pour n’avoir pas répondu à la convocation du tribunal. Cependant, les auteurs des poursuites, les sociétés de recouvrement et leurs représentants légaux, se servent manifestement du système pour forcer la main aux particuliers par l’intimidation, le harcèlement ou la crainte, souvent pour des sommes d’argent dont ils ne sont même pas redevables. En Illinois et dans le sud-ouest de l’Indiana, certains juges incarcèrent des personnes qui ont oublié de s’acquitter d’une dette sur décision du tribunal. Dans les cas extrêmes, indique le Star-Tribune, les gens restent en prison jusqu’à ce qu’ils aient versé une partie de la somme due. »


                    • Catherine Segurane Catherine Segurane 23 juillet 2010 11:05

                      Merci de cet excellent article.

                      Ce ne sont certes pas les fonctionnaires qui ont commis les abus à l’origine de la crise économique. Il vaudrait mieux s’interesser aux rémunérations abusives des patrons de grandes entreprises et aux magouilles des banques et des hedge-funds.


                      • Catherine Segurane Catherine Segurane 23 juillet 2010 11:08

                        D’une façon générale, je trouve très négatif de stigmatiser une fois les fonctionnaires, une fois les vieux, une fois les jeunes, etc ... on dresse les Français les uns contre les autres, et pendant ce temps là, les vrais fauteurs de crise (banques en folie, ouvreurs de frontière à tout vat, entreprises prédatrices) continuent de s’en donner à coeur-joie.


                        • Fergus Fergus 23 juillet 2010 12:21

                          Bonjour, Catherine, et merci pour ce commentaire plein de bon sens. 100 % d’accord !


                        • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 11:14

                          Établir des comparaisons est souvent instructif.

                          Embaucher un fonctionnaire c’est signer un chèque de 5 millions d’euros. Qui se décomposent comme suit : salaire moyen mensuel sur 42 ans 4000 euros ; charges patronales hors retraites, 1500 euros ;divers, bureau, etc, 1000 euros ; cout total sur 42 ans, 3 276 000 euros ; retraites sur 25 ans, 1 500 000 euros ; soit un total de 4 776 000 euros. Pas mal.

                          Ce qui fait que le viaduc de Millau représente 80 fonctionnaires et un porte-avion 600.


                          • sisyphe sisyphe 23 juillet 2010 11:50

                            ... tandis qu’embaucher un salarié dans le privé revient, évidemment, beaucoup moins cher, et puis on peut le licencier quand on n’en a plus besoin, et l’envoyer au chômage (pratique, ce ne sont pas les entreprises qui le paient)... Tout bénef pour les actionnaires.. 

                            Pour le Viaduc de Millau, comme pour un porte-avion, une fois finis, on peut ainsi les jeter par dessus bord : ils ont toujours la liberté d’ essayer de faire du vol plané... 

                            La « liberté » selon péripate ; celle de pouvoir serrer le garrot et manier le fouet..... 

                            C’est beau, un monde libéral ! smiley 


                          • zelectron zelectron 23 juillet 2010 11:54

                            sans oublier les dommages collatéraux...inchiffrables !


                          • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 12:04

                            Le coût d’un salarié du privé est supporté par l’entreprise et ses propriétaires et non par le contribuable. Le coût du chômage est supporté par les salariés eux-mêmes, par le biais de l’assurance chômage.

                            Quand Sysi raconte des mensonges, il n’y va pas avec le dos de la cuillère.


                          • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2010 12:26

                            « Le coût d’un salarié du privé est supporté par l’entreprise et ses propriétaires et non par le contribuable » (péripate)

                            Eh non ! Le coût est suppoerté par le client ! Quant au contribuable, il ne paie pas un coût mais un service. Les faits sont têtus, hein !

                            Par exemple, le coût d’un salarié d’une entreprise sous traitante de l’Etat est supporté par les clients qui sont aussi les contribuables. En plus, lesdits contribuables doivent payer les bénéfices et les gros salaires des « dirigeants » de ladite entreprise !

                            Mais en économie, on ne saurait être libéral et logique à la fois !

                            Par exemple, tout le monde connait l’adage : Pour un commerçant, un client averti n’en vaut plus que la moitié d’un". Ceci me fait dire que certaines activités nécessitent une propension naturelle à l’obscurantisme.

                            Désolé, je ne vais pas me faire que des amis sur ce coup là. Mais après tout, chacun ses galères, hein !?  smiley


                          • foufouille foufouille 23 juillet 2010 12:33

                            « salaire moyen mensuel sur 42 ans 4000 euros »
                            mdr !

                            un monde libertaryen et pas libertarien
                            dans le monde a peripate, les pauvres vivent dans des HLM enterres pour pouvoir etre gazes
                            le sol appartient aux riches qui ont construit des golfs sur les cimetierres


                          • sisyphe sisyphe 23 juillet 2010 12:50

                            Par JL (xxx.xxx.xxx.180) 23 juillet 12:26

                            « Le coût d’un salarié du privé est supporté par l’entreprise et ses propriétaires et non par le contribuable » (péripate)

                            Eh non ! Le coût est suppoerté par le client ! Quant au contribuable, il ne paie pas un coût mais un service. Les faits sont têtus, hein !

                            Par exemple, le coût d’un salarié d’une entreprise sous traitante de l’Etat est supporté par les clients qui sont aussi les contribuables. En plus, lesdits contribuables doivent payer les bénéfices et les gros salaires des « dirigeants » de ladite entreprise !


                            Eh oui, mon brave péripate ! 

                            Sans oublier la part réservée aux actionnaires, qui augmente, évidemment, le prix payé par l’acheteur (ou par l’Etat, donc le contribuable...)

                            C’est toute la différence entre un service public (qui ne fait pas de bénéfice, ou qui, s’il en fait, le reverse à l’état, donc aux citoyens), et une entreprise privée, qui, elle, DOIT faire des bénéfices (au profit de ses dirigeants, de ses actionnaires), et qui, donc, nécessairement, pratique des prix plus élevés (pour des coûts moindres, vu qu’ils n’ont pas à payer pour les « exorbitants privilèges » (sic) de leurs employés)... smiley 

                            De plus, le chômage est payé par l’assurance chômage, c’est à dire par les entrepreneurs (qui incluent ce coût dans leurs prix, évidemment), et par les salariés (retenues sur leurs salaires)... Tout bénef pour l’entreprise, quand elle licencie... avec un effectif moindre pour effectuer la même charge de travail... 

                            Je te conseille « L’économie pour les nuls » ; une première approche instructive... 



                          • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 12:57

                            Question « nuls » tu es parfait.

                            Enfin, tout ça est hors-sujet. Comme dab. On tire les conclusions que l’on veut du coût d’un fonctionnaire, mais il ne devrait pas être interdit d’en parler.
                            À moins que ce ne soit tellement énorme que l’omerta est préférable.


                          • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2010 13:10

                            Mais oui, peripate, on peut en parler. Mais objectivement, pas en obscurantiste.


                          • mrdawson 23 juillet 2010 13:10

                            N’y a-t-il pas pour vous Péripate des domaines faisant partie des droits inaliénables des citoyens et qui à ce titre devraient pouvoir offrir aux dits citoyens à la fois un service publique et un service privé (ex : santé, éducation...) ?
                            Ne pensez-vous pas que la maxime « liberté égalité fraternité » implique la nécessité d’un service publique afin de garantir cette égalité et fraternité ?
                            Bref en dehors du fait qu’un fonctionnaire coute cher à l’état, ne lui attribuez vous donc aucune valeur utile au citoyen et à la nation ?

                            Sinon, un peu à l’écart du sujet, tant que « égalité et fraternité » trôneront au coté de « liberté » il va être assez compliqué de justifier la fin du service publique pour entrer dans le rêve mouillé de tout libertarien moyen.


                          • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 13:29

                            Les boulangers et les garagistes rendent un service au public et le font probablement bien mieux que s’ils étaient fonctionnaires. Il y a une raison toute simple à ça : la vérité des prix permet de connaitre leur utilité.
                            Mais je ne suis pas un doctrinaire du marché à tout prix. Certains biens et services ne peuvent être produit par le marché, en général parce que il est balbutiant. Dans ce cas, on peut en appliquant le principe de subsidiarité concevoir que différentes échelons de collectivité entreprennent provisoirement la livraison au public d’un bien ou d’un service, en attendant la maturité du marché.

                            Ceci pour les biens et services ordinaires. Pour des biens plus précieux comme la sécurité, la justice et la défense, on peut admettre à moyen terme que ces biens soient régaliens.

                             


                          • foufouille foufouille 23 juillet 2010 13:46

                            "Les boulangers et les garagistes rendent un service au public et le font probablement bien mieux que s’ils étaient fonctionnaires. Il y a une raison toute simple à ça : la vérité des prix permet de connaitre leur utilité."
                            mdr !
                            tu connais quel prix ?
                            le garagiste te fait payer 3x le prix de la piece de rechange
                            le boulanger te vend du pain fait avec de la farine toute prete


                          • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 13:51

                            Ah bon. Moi qui croyais que le pain était fait avec des cailloux.

                            Ce que t’es fortiche toi.


                          • foufouille foufouille 23 juillet 2010 14:01

                            « de la farine toute prete » de marque bannette, sufit d’ajouter de l’eau
                            le pain peut aussi etre de la pate surgele toute prete

                            ce qui veut dire que tu ne connais pas sa marge brut ni son benef


                          • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 14:07

                            Ben oui. C’est sûr qu’acheter quelque chose sans connaître la marge brute ou le bénéfice est intolérable.
                            T’as qu’a faire du pain toi aussi puisque tu es si malin. Un génie même.

                             smiley


                          • Thaliesan 23 juillet 2010 15:15

                            Marrant le cours de vos comms, mon ami est boulanger et travaille comme un malade, mais comme il n’est pas une grande enseigne, il travaille pour ses créanciers avec une marge ridicule. Et c’est justement des cailloux qu’il devrait manger... si je ne travaillais pas dans la collectivité territoriale. Astreintes incessantes non compensées, heures supp non officielles dont on vous laisse responsable ( si on ne les fait pas, on galère davantage le lendemain...) et rémunérations sans rapport avec le travail effectué. Bref, j’ai un poste de responsable plein temps pour un salaire de smicard.
                            Ce qui nous amène à ça : que ce soit dans le public ou le privé, il y a les voleurs et les volés. Et c’est souvent plus par fierté qu’autre chose que l’on travaille du mieux que l’on peut...


                          • foufouille foufouille 23 juillet 2010 15:25

                            « Ben oui. C’est sûr qu’acheter quelque chose sans connaître la marge brute ou le bénéfice est intolérable.
                            T’as qu’a faire du pain toi aussi puisque tu es si malin. Un génie même »

                            tu sait combien coute la secu, mais pas qui se goinfre dans le prive
                            relis donc ton contrat d’assurance ou mutuelle

                            et oui, je sais faire du pain
                             


                          • foufouille foufouille 23 juillet 2010 15:27

                            @ thaliesan
                            "Marrant le cours de vos comms, mon ami est boulanger et travaille comme un malade, mais comme il n’est pas une grande enseigne, il travaille pour ses créanciers avec une marge ridicule"

                            il devrait faire du pain a l’ancienne
                            levee lente au frigo
                            les bons boulangers sont rare
                            meme avec des prix plus elever il aura des clients


                          • gimo 23 juillet 2010 17:39

                            les fonctionnaires si vous leur donnez le Sahara 

                            DANS 3 ANS ils faut qu’ils achètent du sable (coluche)


                          • Peretz Peretz 23 juillet 2010 19:35

                            @ Peripate ; Que de poncifs ! Et dans le privé, personne ne glande ? Pauvre victime de la propagande ultralibérale. Que de comparatifs ridicules ! Je suis déçu, d’habitude tu dis des choses sensées.


                          • JJ il muratore JJ il muratore 26 juillet 2010 18:28

                            Le péripate. Ah bon les entreprises ne cottisent pas aux ASSEDIC ? depuis quand ?


                          • hpspt 23 juillet 2010 11:17

                            France : 

                            En 2007, environ 7 millions d’emplois publics : 27% des emplois et 40% des salariés : record mondial.
                            Il y a 20 ans : France Telecom : le téléphone le plus cher d’Europe (et de loin). Aujourd’hui avec la fin du monopole et la concurrence privée, le téléphone fixe parmi les moins chers en Europe.
                            Contrairement à une idée reçue, les emplois publics ont toujours augmenté en France et augmentent toujours.(+41 000 en 2009)
                            La France est le seul pays industrialisé où le nombre d’emplois publics augmente, partout ailleurs, il diminue.
                            La Cour des comptes considèrent que pour stabiliser les rémunérations versées aux fonctionnaires, il faudrait en en supprimer 30 000 à 40 000 par an.
                            Je pense qu’on manque d’emploi publiques dans certains secteurs (hôpital par exemple) Mais que dautre secteurs regorgent d’emplois inutiles : les collectivités territoriales en sont un très bon exemple.
                            Certains pays comme le Canada ou la Suède ont beaucoup diminué leurs fonctionnaires et, en quelques années, assainir leur finance (Le Canada par exemple, n’a pratiquement pas subi la dernières crise)
                            Pour faire marcher un pays, est-ce bien normal et souhaitable qu’un salarié sur 2 soit un emploi public ?
                            La question est posée.

                            • François78 23 juillet 2010 11:17

                              Depuis bien des années, l’administration reporte sur l’administré de plus en plus de charge de travail : c’est (entre autres et par exemple) devenu un vrai parcours du combattant que d’obtenir de l’administration (seule habilitée à le fournir) un document (obligatoire) demandé par une autre administration. C’est de plus devenu un travail à part entière pour chaque administré.

                              Pour le fun, je vous recommande ce livre :

                              Auteur : Aurélie Boullet -
                              Titre : « Absolument dé-bor-dée ! »
                              Sous-titre (approximatif) : « Comment faire 35 heures en un mois »

                              Source : http://www.philippebilger.com/ - billet « Il faut défendre Aurélie Boullet »

                              Tous ceux qui ont affaire à l’administration d’une façon ou d’un autre (sans en faire partie) savent de quoi il retourne.


                              • sisyphe sisyphe 23 juillet 2010 11:42

                                Vivement les directives du FMI, pour, enfin, permettre la privatisation de tous les services publics (et du monde, en suivant) , et pour satisfaire les agences de notation (privées), et les banques (privées)....

                                C’est rigolo de constater que, devant la paupérisation induite par la crise (provoquée, rappelons le, par le SECTEUR PRIVE ; banques, organismes financiers, spéculation, actifs pourris, titrisations....), le bouc émissaire est........ le secteur public, et les fonctionnaires désignés du doigt (con comme la lune) pour leurs exorbitants -beurk- « privilèges » !!!!

                                Bah oui, pour les forcenés de la privatisation du monde, un emploi stable, des conditions d’exercice saines du travail, des syndicats qui défendent les droits des travailleurs, des salaires et des conditions de retraite juste décents, sont d’intolérables privilèges !!

                                Vite, tout le monde aligné sur le statut des exploités, corvéables et licenciables à merci, obligés d’accepter des réductions de salaires, des suppressions de congés, pour avoir l’énorme privilège....... de travailler plus pour gagner de moins. en moins...

                                Les exemples sont pourtant, TOUS, suffisamment explicites, pour monter que, partout où des secteurs de services ont été privatisés (transport et distribution de l’eau, logements, urbanisation, transports, courrier, équipements, santé ; en gros tous les secteurs indispensables à la survie, à défaut de la vie) ; partout, donc, le changement s’est fait au DETRIMENT des usagers ; (services plus chers, moins fiables), des salariés (conditions plus dures, salaires moins élevés), et même des citoyens (en Grande Bretagne, depuis la catastrophique privatisation du rail, ayant entrainé les problèmes que l’on connait, le secteur des trains coûte, aujourd’hui, plus cher à l’état, qu’avant la privatisation). 

                                Le secteur privé a fait, sur tous les plans, la démonstration de son inefficacité, de sa gabegie, de son action d’aggravation des inégalités, et, surtout, de son formidable pouvoir de nuisance (crise économique et financière sans précédent, catastrophes liées à l’utilisation des OGM, faillite des fonds de pension, privatisation du vivant, chômage exponentiel), mais les thuriferaires du libéralisme acharné, continuent, toute honte bue (et même sans la moindre honte), à désigner à la vindicte le secteur public.... le seul où les salariés continuent de pouvoir travailler dans des conditions... juste normales... 

                                Détruisons l’école libre et laïque (au bénéfice des cours privés ; payants et, en général religieux, et réservées à ceux qui ont les moyens de payer l’éducation, l’appretissage des connaissances), l’hôpital (au profit des cliniques privées, et hors de prix, destinées à ceux qui ont les moyens de se faire soigner), les transports (au profit des constructeurs automobiles, des pétrochimistes pollueurs), confions la sécurité à des agences privées (ce sera plus sanglant, et plus cher) ; bref, privatisons l’ensemble du domaine public, et du vivant (graines, semences, plantes...) ; pour, enfin, permettre aux puissances financières de contrôler et dépecer le monde à leur guise ; toutes ces atteintes à leur liberté de prédation sont, évidemment, intolérables...

                                Le fonctionnaire, ce pelé, ce galeux, d’où nous vient tout le mal. 

                                Supprimons ces enclos où des moutons peuvent encore vivre normalement, pour les ouvrir aux meutes de loups jamais rassasiés de leur festin, aux quatre vents de la prédation, de la vampirisation, et de la dictature mondiale de la loi du plus fort, et des mafias organisées. 

                                VITE, LE REGNE DES BANQUES,

                                et Vive le Bal des vampires !! 

                                PRIVATISATION DU MONDE !!! 



                                • Thaliesan 23 juillet 2010 15:18

                                  Egalisons par le bas... Ainsi tout le monde sera écrasé, youpi. Tous les pions à la même enseigne.


                                • sisyphe sisyphe 23 juillet 2010 12:21


                                   Un mal qui répand la terreur,

                                   Mal que le Ciel en sa fureur 

                                  Inventa pour punir les crimes de la terre,

                                  La crise (puisqu’il faut l’appeler par son nom), 

                                  Capable d’enrichir en un jour les fonds de pension

                                   Faisait aux animaux la guerre.

                                  Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :

                                  On n’en voyait point d’occupés

                                  A chercher le soutien d’une mourante vie ; 

                                  Ou trouver les moyens d’une pauvre survie ; 

                                   Ni Loups ni Renards n’épargnaient 

                                   La douce et l’innocente proie.

                                   Les Tourterelles se fuyaient ;

                                   Plus d’argent, partant plus de joie. 

                                  Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,

                                   Je crois que le Ciel a permis

                                   Pour nos péchés cette infortune ; 

                                   Que le plus coupable de nous

                                  Se sacrifie aux traits du céleste courroux ;

                                  Peut-être il obtiendra la guérison commune.

                                  L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents 

                                  On fait de pareils dévouements : 

                                  Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence 

                                  L’état de nos finances 

                                  Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons

                                  J’ai décuplé mes rétributions ; 

                                  Je n’ai pas regardé à la dépense

                                  Même il m’est arrivé quelquefois d’accepter 

                                   Des plis cachés. 

                                  Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense

                                  Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi

                                  Car on doit souhaiter selon toute justice

                                   Que le plus coupable périsse.

                                  Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
                                  Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
                                  Et bien, engagerr chauffeurs, cuisiniers, valets et maîtresses 
                                  Est-ce un péché ? Non non. Vous leur fîtes, Seigneur,
                                   En les employant beaucoup d’honneur ; 
                                   Et quant aux employés, l’on peut dire 
                                   Qu’ils sont dignes de tous maux, 
                                  Etant de ces gens-là , parmi les animaux 
                                   Qui sont ce qui se fait de pire. 
                                  Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
                                  On n’osa trop approfondir
                                  Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances
                                   Les moins pardonnables dépenses 
                                  Tous les gens du privé, jusqu’aux simples malins  
                                  Au dire de chacun, étaient de petits saints.
                                  L’Âne vint à son tour, et dit : J’ai souvenance
                                  Qu’en mon contrat d’embauche signant 
                                  Pour le service public, et je pense 
                                  Quelque souci de solidarité aussi me poussant, 
                                  Je savais toucher moins, mais dûrer plus longtemps. 
                                  M’épargnant le souci de me faire licencier. 
                                  A ces mots on cria haro sur le Baudet. 
                                  Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue 
                                  Qu’il fallait dévouer ce maudit Animal,
                                  Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
                                  Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
                                  Un poste pour la vie ! quel crime abominable ! 
                                  Rien que la mort n’était capable
                                  D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
                                  Selon que vous serez puissant ou misérable,
                                  Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir.


                                  • spartacus spartacus 23 juillet 2010 12:26

                                    Ce n’est pas « le fonctionnaire » en tant que tel qui pose problème à notre société.
                                     
                                    C’est son cout, et le rapport qualité prix.

                                    Le brencmark avec les pays similaire montre que l’on peu faire mieux, plus efficace avec moins de monde et moins cher.

                                    L’état est endetté. Chaque année les recettes sont inférieures aux dépenses. Nous avons une dette correspondant à 7 années de recettes fiscales complète. Si la retraite du privé est dans un fond cantonné visible, celle des fonctionnaire n’a même pas été provisionnée. Elle constitue une charge a payer pour les prochaines années.

                                    La charge des salaires et des retraites des personnels du public représente plus du tiers des recettes annuelles de l’état.

                                    Il est tout a fait normal de se poser la question de la pertinence de tous ce personnel, de son cout, de se poser la question du rapport qualité prix du service rendu. De son efficacité comme vous le suggérez pour d’autre corps.

                                    Les entreprises privées sont en situation de concurrence. Les services publics sont en situation de monopole. Faut pas confondre vos désirs pour la réalité.

                                    Les fonctionnaires sont des privilégiés. Oui ! Il bénéficient d’avantages choquants. Déja intolérable en période normale, ces avantages sont discriminants vis a vis des autres.

                                    C’est pas la faute à chaque fonctionnaire individuellement parlant mais à une 

                                    représentation excessive du secteur public dans le milieu politique. Ces derniers ont privilégies la fonction publique.
                                    Voila pourquoi on en est là !
                                    Majoritairement ils ont donné beaucoup au public. Il sont souvent dans l’ignorance et vivent de clichés sur le privé comme vous !

                                    • Fergus Fergus 23 juillet 2010 12:57

                                      Bonjour, Spartacus.

                                      Le « benchmarking », autrement dit la comparaison qualitative est à manier avec des pincettes car on peut lui faire dire absolument n’importe quoi : tout est dans les critères retenus et dans la prise en compte ou pas de tous les paramètres susceptibles de jouer un rôle dans le salaire ou la productivité.

                                      Autre chose : petite comparaison ferroviaire pour illustrer la différence d’approche entre public et privé. Soit des trains dont les patins de frein ont une durée de vie moyenne de 10 ans. Ce qui veut dire qu’ils peuvent casser dès 8 ans comme ils peuvent durer 12 ans pour les plus solides.
                                      D’un côté, l’entreprise publique choisit de les remplacer tous les 8 ans pour éviter une panne de matériel pouvant survenir à n’importe quel moment dès lors que l’on entre dans la période sensible. 
                                      De l’autre, l’entreprise privée choisit de réduire ses coûts de renouvellement de matériel en reculant ce remplacement préventif d’un an, soit 9 ans.
                                      Quelle est la meilleure gestion entre des pannes statistiquement plus fréquentes dans l’entreprise privée et un coût d’amortissement des patins plus élevé dans le service public ?

                                      Les économies ne sont pas toujours là où on le croit !




                                    • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2010 13:17

                                      Par exemple, puisqu’on en est aux exemples en matière de Benchmarking, merci Fergus : Eric Woerth fait tout pareil comme dans les pays anglo-axons. Sauf ! sauf démissionner quand il est pris la main dans le sac !

                                      Alors, il faut qu’en France on arrête de copier les anglo-saxons, ou bien alors que les dirigeants politiques et les hauts fonctionnaires démissionnent quand ils sont convaincus de mensonge, comme Woerth, le joker menteur.


                                    • foufouille foufouille 23 juillet 2010 13:48

                                      "Les entreprises privées sont en situation de concurrence. Les services publics sont en situation de monopole. Faut pas confondre vos désirs pour la réalité."

                                      entente sur les prix
                                      la concurrence est une illusion


                                    • Lemiamat 23 juillet 2010 15:37

                                      c’est ballot çà, la seule chose qu’on lui demande à l’Etat c’est d’assurer la concurrence en limitant les tailles d’entreprises ou autres dispositifs. Ben même çà il est pas foutu de le faire. Alors que dire de la justice et de la sécurité qui sont les bases d’une société libre....

                                      « L’Etat, c’est la grande illusion dans laquelle tout le monde essaie de vivre aux dépends de tout le monde » BASTIAT


                                    • spartacus spartacus 23 juillet 2010 15:45

                                      Bonjour Fergus.

                                      Pour ta comparaison ferroviaire, c’est à l’état de fixer un cahier des charges. L’entreprise privée se conformera a 8 ou 12ans. C’est pas un problème. Elle le fera en plus moins cher.
                                      Le « benchmarking », ferrovière c’est comparer les cout salariaux. la durée de travail effectif, les moments de départ à la retraite.
                                      Pour la SNCF, la caisse de retraite est ultra déficitaire. Normal il y a 380000 retraités et seulement 140000 actifs pour financer.
                                      Et bien on met encore les conducteurs de TGV à la retraite à 49 ans car il y a des bonifications.
                                      La caisse de retraite est alimentée indirectement par compensation par les caisses de retraite du privé et il y a même une sur-compensation.
                                      Faut il accepter que le salarié du privé qui travaille plus plus longtemps avec une obligation de résultat sans aucun avantage paye pour le cheminot ?
                                      Il faut que ça s’arrete. La gabegie du nombre est une réalité.


                                    • iris 23 juillet 2010 17:57

                                      exact -combien sont tils pour l’électricité-le téléphonele chauffage-l’agro alimentaire -la distribution-

                                      les entreprise de la bourse sont peu nombreuses - lisez les revues financières -c’est une bonel lecturede temps en temps-


                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 juillet 2010 12:41

                                      Un fonctionnaire ça doit fonctionner , alors qu’ un travailleur ça doit travailler ....

                                      Et vous trouvez ça drôle  ?


                                      • Christoff_M Christoff_M 23 juillet 2010 16:30

                                        un fonctionnaire doit etre fonctionnel, c’est pour cela qu’on l’envoie en stage régulièrement pour le former à des logiciels super compliqués aux noms originaux, fait par des informaticiens maison....

                                        Un travailleur doit produire, pour le stage ou la formation, il repassera, pas de temps à perdre dans le privé avec des détails, et puis si tu n’es pas content, il y en a plein qui attendent dehors !!!


                                      • JJ il muratore JJ il muratore 23 juillet 2010 12:43

                                        @M. Drouet. Le contenu de votre billet est honnête et documenté ; par exemple vous reconnaissez que la Fonction Publique Territoriale connait des dérives qui sont, pour le moins, éléctoralistes.
                                        Il est absurde de ’taper’ sur les fonctionnaires sans un minimum d’éléments de comparaison avec d’autres pays développés. (là il est vrai que la France détient certains records d’effectifs sans pour autant détenir des records d’efficacité). Souvent ce besoin de s’en prendre aux fonctionnaires est provoqué par des expériences malheureuses que nombre de citoyens ont pu faire avec leurs ’Services Publiques’ sans que la moindre réclamation puisse être prise en compte car le « corps » des Fonctionnaires est un et uni, les syndicats sont là pour le faire savoir. Ils oublient ainsi que cela conduit tout droit à un retour en arrière en créant une nouvelle forme de corporatisme que 1789 avait supprimé.
                                        Concernant la privatisation qui serait liée à l’augmentation des coûts, si ce risque est bien réel on a vu aussi l’inverse. par exemple F.Télécom ou Air France. Dans les années 1980 un vol AF pour le département de La Réunion coûtait 8000 francs( 1200€ d’aujourd’hui !) La raison de ce prix exorbitant je la connais bien des membres de ma famille y travaillaient... très peu. Une non gestion du personnel avec le sentiment d’être « intouchables » « Service Public » !
                                        Quant à l’alternative que certains posent ou Service Public ou Libéralisme elle a le tort de masquer les vrais problèmes. je crois en effet que nos fonctionnaires sont indispensables et que la privatisation serait un remède pire que le mal. Mais je crois aussi que l’Institution publique s’est, au fil du temps et de l’évolution des moeurs, dégradée et qu’elle a besoin tout comme notre société de se remobiliser et de se remoraliser si elle prétend devoir être défendue par les usagers. 


                                        • Michel DROUET Michel DROUET 23 juillet 2010 15:04

                                          Bonjour

                                          Je ne suis pas certain que la comparaison avec d’autres pays développés puisse être utile.
                                          J’ai tendance à penser que ce type de références empêche ou enferme la réflexion dans un cadre pré-établi, alors que justement sur le sujet ,sensible, des fonctions publiques, on a surtout besoin de faire le pari de l’intelligence.
                                          Je ne suis pas aussi pessimiste que vous concernant la dégradation que vous notez de l’institution publique.
                                          Comme je l’indique dans mon article, il y a une réelle carence en matière de management et c’est par là qu’il faut commencer pour remobiliser.


                                        • JJ il muratore JJ il muratore 25 juillet 2010 10:53

                                          @M. DROUET. D’accord avec vous sur la carence en matière de management.
                                          N’oublions pas qu’une entreprise qui a ou aurait une telle carence en matière de management coure à la faillite certaine. Cette faillite n’est pas à mettre sur le dos des personnels d’exécution mais relève bien de la responsabilité des managers.
                                          Un exemple ? Les contôleurs aériens français. Ce service a été nationalisé par Mitterand 1982)
                                          Que constate la Cour des Comptes ? que nos contrôleurs aériens, avec le silence complice de leur encadrement, ne font pas tout leur service, qu’ils prennent des congés indus, exactement comme dans de nombreuses Mairies de villes importantes et dans certains Conseils Généraux, où nombre de personnels communaux font « l’école buissonière »
                                           Bien entendu cela ne concerne pas les « petits » mais toujours leurs chefs qui ainsi leur donnent un bel exemple pour la motivation au travail !
                                          Il faut dire que ’le poisson pourri toujours par la tête’ et à l’Assemblée Nationale nul n’ignore que nos députés donnent le premier exemple de l’absentéïsme !

                                          Pour avoir travaillé pour (ou avec) diverses Administrations nationales ou territoriales, je peux témoigner que c’est une situation de déliquescence et que de nombreux citoyens en sont bien conscients.
                                          Mais ce qui est le plus surprenant c’est que, malgré tout, un nombre significatif de Fonctionnaires garde motivation et dévouement et sauve ainsi l’honneur et la dignité du Service Public. Le seul point que j’aurai à reprocher à ces vrais et bons fonctionnaires c’est leur soumission à une loi non écrite qui est celle du SILENCE et du SECRET.
                                          Comme si les turpitudes de certains ne devaient jamais être connues de l’extérieur de la ’famille’ Cela fait clairement parti de la culture du Service Public. Et cela est non seulement un signe de pouvoir qui ne doit et ne peut être toléré, mais aussi un signe de décadence.


                                        • Deneb Deneb 23 juillet 2010 12:56

                                          A l’ère des ordinateurs, on pourrait tout de même se débarrasser de bureaucratie. Tous les fonctionnaires ne sont pas des bureaucrates, loin de la. Mais une partie oui. Payés pour compliquer les choses. Ce qui donne du travail aux autres, pour les simplifier, certes. Mais est-ce productif, cette façon de fonctionner ?


                                          • foufouille foufouille 23 juillet 2010 13:50

                                            tu croit quand meme pas que tu vas connaitre tes droits tout seul !
                                            quelle horreur !
                                            idem pour les lois illisible


                                          • Michel DROUET Michel DROUET 23 juillet 2010 15:12

                                            Bonjour

                                            Parmi les tâches qui sont les leurs, les fonctionnaires tentent d’appliquer les textes souvent inapplicables votés par les parlementaires.
                                            L’inflation législative que nous connaissons dans des domaines aussi variés que les chiens dangereux, les bandes, la clôture des piscines, etc... sont souvent des textes de circonstance votés dans l’émotion et destinés à montrer que le pouvoir exécutif agit.
                                            Les choses sont donc suffisamment complexifiées par l’exécutif et les parlementaires sans que les fonctionnaires aient besoin d’en rajouter. 


                                          • Massaliote 23 juillet 2010 17:07

                                            Deneb, la plupart des fonctionnaires travaillent à l’aide d’ordinateurs. Le problème c’est que les programmateurs ne connaissent pas toujours les vrais besoins, d’où des difficultés d’exécution qui pénalisent les agents et les usagers. Avant de valider une programmation, il faudrait que les concepteurs aient l’occasion d’exécuter les tâches pour avoir une vision précise de ce qui convient. Il y a souvent un décalage égal à celui de Talonnette pour le vulgum pecus. smiley


                                          • Christoff_M Christoff_M 23 juillet 2010 13:33

                                            Les politiques font partie intégrante du système et ils ne pensent pas bizarrement à s’appliquer les tonnes de lois qu’ils pondent inutilement pour les autres...

                                            Sans l’éducation nationale, il y a eu moultes réformes, programmes de modernisation, de refontes, j’en passe et des meilleures... résultat niveau médiocre et manque de personnels compétents et vraiment orientés vers la formation et l’évolution des élèves...

                                            Quand on comprendra en France, qu’un diplôme ne suffit pas, que la personnalité et l’expérience humaine compte autant... or qu’est ce qui compte dans le fonctionnariat, le diplôme, l’échelon, le concours, avec des méthodes de recrutement qui datent, on ferait bien de s’insoirer de certains pays nordiques ou la capacité à expliquer à motiver un auditoire compte plus que de tout apprendre par cœur...

                                            Pour défendre les fonctionnaires français, je dirais que la crise incite à trouver une planque dans le public, mais que le système des points, du classement, de la progression à l’ancienneté se retrouve aussi dans certaines méga entreprises nationales... ou du moment que le type fait son petit boulot, la carotte de la promotion marche aussi bien...

                                            Je me rappelle de sous traitance ds des grands groupes de presse ou on livrait un fichier numérique qui était renvoyé après dans une boite qui flachait et un autre sous traitant renumérisait les films... tout un petit circuit pour maintenir des personnes proches de notre directeur de production d’ailleurs...


                                            • Christoff_M Christoff_M 23 juillet 2010 13:42

                                              c’est marrant comme certains veulent absolument nous rapprocher de pays anglo saxons...

                                              Les bons conseils d’Andersen, très chers facturés, pour de nombreuses boites en faillites suite à leurs recettes miracles, auraient du nous faire voir les limites de certaines choses...

                                              Mais il est vrai que les Lagarde, Sarkozy, Woerth, ont encore comme référence Bush ou Blair, malgré les résultats catastrophique de l’emploi et des déficits, ils s’entêtent !! faut il etre psychorigide et limité mentalement !!

                                              Supprimer des écoles, des petits hopitaux, des postes dans les petits bleds, c’est sur que cela va drôlement développer le pays !! on voit déjà les catastrophes localement après deux ans de sarkozysme aigu...


                                            • sisyphe sisyphe 23 juillet 2010 13:58

                                              Par Christoff_M (xxx.xxx.xxx.74) 23 juillet 13:33

                                              Sans l’éducation nationale, il y a eu moultes réformes, programmes de modernisation, de refontes, j’en passe et des meilleures... résultat niveau médiocre et manque de personnels compétents et vraiment orientés vers la formation et l’évolution des élèves...

                                              Ces « résultats » sont, surtout, le fait du démantèlement de l’Education Nationale ; 50.000 postes supprimés depuis 2007, dont plus de 16.000 cette année ; un véritable laminoir, contre lequel, depuis des années, les organisations représentatives (syndicats d’enseignants, associations de parents d’élèves) tirent la sonnette d’alarme.. 

                                              syndicats d’enseignants et autres organisations du monde éducatif ont jugé que les suppressions de postes et moyens en cours avaient des effets négatifs : classes surchargées, manque de remplaçants, baisse de la scolarisation des moins de trois ans en maternelle, déficit de personnels accompagnant les enfants handicapés, problèmes d’affectations en lycées professionnels, insuffisance de professeurs de sport handicapant la pratique de certaines disciplines dont la natation, etc.

                                              Ils ont aussi estimé qu’à partir de 2010 et surtout 2011, le boom démographique ayant débuté en 2000 se ferait sentir au collège et que les suppressions de postes en cours ne préparaient pas l’avenir.

                                              Suppression de postes dans l’éducation nationale : un gouvernement cynique et brutal

                                              Les documents communiqués aux inspecteurs d’académie par le ministère font craindre une dégradation sans précédent des conditions d’études de nos enfants et en particulier des plus fragiles d’entre eux. Rarement la chasse aux économies aura fait aussi peu de cas de l’intérêt des élèves et de toute réflexion sur les finalités de l’école.

                                              Augmentation des effectifs de classes déjà surchargées ; diminution de la scolarisation des enfants âgés de deux ans en maternelle, alors que l’on sait que cette scolarisation est l’un des principaux leviers de la réduction des inégalités scolaires ; précarisation assumée des personnels remplaçants au moment même où de nombreux parents, en Seine-Saint-Denis notamment, se mobilisent contre les défaillances des remplacement effectués par des étudiants non formés ; et surtout, suppression totale des Rased, ces enseignants spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire : à qui le gouvernement veut-il faire croire que ces mesures seront sans conséquences sur « les performances globales du système éducatif » ?

                                              (...) 


                                              Comme la cour des comptes vient de le souligner, notre pays est d’ores et déjà incapable de traiter la question des difficultés et de l’échec scolaire. Le ministre prouve une fois de plus que la réussite de tous n’est pas la priorité de son gouvernement.



                                            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 juillet 2010 13:54

                                              Je viens de lire attentivement l’ensemble de l’article et du fil.
                                              C’est la première fois que j’ai le sentiment que tous ont raison.
                                              A part le péripate, tout le monde est dans le vert.
                                              Je n’ai donc rien d’autre à ajouter si ce n’est que désormais,
                                              60 % du personnel hospitalier concerne l’administratif.
                                              http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/les-mysteres-de-l-hopital-ii-de-l-56171


                                              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 juillet 2010 14:00

                                                LE SERPENT SE MORT LA QUEUE,

                                                s’il faut supprimer du personnel, c’est essentiellement politique c’est à dire la tête et non la queue : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-elus-c-est-depasse-on-peut-78489?debut_forums=100#forum2620499


                                              • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 16:35

                                                Tiens, c’est curieux. Un commentaire peut-il être modifié par son auteur, ou c’est la modération qui traduit le « politiquement correct » de quelques uns de ses amis....

                                                Tiens..tiens. Affaire à suivre.


                                              • thomthom 23 juillet 2010 14:15

                                                Ce qui est certain, c’est que la gueguerre stérile sur les « privilèges » des uns et des autres ne s’arrêtera que le jour ou il y aura un statu commun entre le privé et le public. ça serait même fortement nécessaire dans un souci d’apaisement social et pour donner à notre pays la capacité de se réformer de manière juste et égalitaire (car toute réforme s’appliquerait alors uniformément à tous et ne se ferait pas à l’avantages ou au détriment des uns par rapport aux autres).

                                                Alors dans nos rêves, on pourrait imaginer un statut commun qui prenne le meilleurs (les avantages) du privé et du public.... mais ça c’est dans les rêves. Vu notre situation économique si par miracle cette fusion des statuts se fait, ça sera au mieux un difficile compromis, au pire une combinaison du pire de chacun des 2 types de statut.

                                                Les fonctionnaires fainéants ? certains peut être, comme partout.... probablement pas plus pas moins, mais bien malin celui qui est capable de nous aporter des stats crédibles à ce sujet.

                                                Par contre, les fonctionnaires mal organisés, ça OUI ! mille fois OUI !
                                                Je suis souvent amené à travailler pour le secteur public (bien que ça ne soit pas la majorité du business de ma boite), et je peux vous assurer que les administrations publiques sont complètement à la masse en terme d’organisation du travail , d’efficacité, etc.... je le vis bien sûr également comme citoyen-usager des services publics.
                                                L’informatisation est largement à la traine, l’usage des nouveaux médias minimaliste, les administrations ne se parlent pas entre elles, les décisions souvent plus « politiques » que pragmatiques, les discutions/négociations/échanges difficiles et parfois impossible, ce qui ne facilite pas la recherche et la mise en place de la meilleure solution au problème posé (les procédures d’appels d’offre public, non mais faut voir ce que c’est parfois !!!!! comment peuvent-ils espérer faire un choix pertinent avec de telles méthodes de travail !!!! n’importe quoi !). Bref, comparé au fonctionnement du privé, on se croirait 20 ans en arrière ! carrément pas efficace.
                                                Donc oui, pour certaines choses, on paye 20 fonctionnaires pour faire mal le travail que 10 personnes convenablement formées, motivées et organisées pourraient faire bien mieux. Le problème c’est que la machine est tellement énorme et inerte qu’elle semble parfois impossible à réformer.

                                                Par contre,je ne suis pas trop d’accord avec l’idée qu’il y a trop de fonctionnaire. Certes, dans certains services, il pourrait/devrait y en avoir beaucoup moins (tiens, un autre exemple : avec une fiscalité plus simple et plus lisible, qui ne serait d’ailleurs pas moins efficace économiquement, au contraire, on aurait probablement besoin de beaucoup moins de monde pour gérer tout ça.... aujourd’hui, une part significative de nos impots sert à payer tout plein de gens dont le travail est de nous prélever les impots... bel exemple de productivité et d’efficacité !!!!), mais dans d’autres domaines (santé, sécurité, accompagnement social... peut être éducation quoique ça se discute, etc...), on aurait bien besoin d’avoir plus de monde ! Donc au final ça devrait s’équilibrer.

                                                Par contre, on a un grand besoin de souplesse. Plutôt que d’imposer aux fonctionnaires une mobilité géographique parfois très contraignante pour eux (vie privée, emploi du conjoint...), il serait certainement plus pertinent de les aider/inciter à se reconvertir dans les domaines (publics) où on a besoin d’eux (sans oublier bien sur de les former en conséquence).


                                                • Christoff_M Christoff_M 23 juillet 2010 14:22

                                                  Dans le public comme dans les grosses structures privées, on n’arrête pas de virer des gens en masse et au hasard et rien ne semble aller mieux...

                                                  Quand on voit que monsieur Woerth est passé à la bonne époque chez Andersen, on se rend compte dans ce gouvernement que la plupart n’ont pas compris que la France était un état et pas une multinationale... les méthodes de potaches et les erreurs qui peuvent être absorbées par les autre dans les grands groupes, ne passent pas du tout à la tête d’un pays...

                                                  Ces gens sont des petits couteaux psycho rigides qui manque d’étoffe et n’ont aucune ambition politique pour leur pays, on ne gère pas la France avec des méthodes de petit comptable et des procédures inapplicables !!!

                                                  Avec les Fillon, Woerth, Lagarde, Chattel, Morin, Copé, Bertrand, Pécresse, Bachelot et cie nous sommes mal barrés.... que des psychorigides imbus d’eux mêmes appliquant des recettes de cuisine à la lettre, quelles qu’en soient les conséquences, et surtout incapables de reconnaitre une erreur, entourés qu’ils sont de cohortes d’experts et de conseillers...
                                                  En peu de temps nous sommes passé d’un pragmatisme tres français à une incohérence de structures couteuses à l’américaine, vu que c’est le modèle idéal de Sarkozy, mais le surnombre couteux est situé dans les hautes sphères politiques ou autres dépendant du pouvoir actuel...


                                                  • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 14:28

                                                    L’association « le Cri du contribuable » lance une pétition à Alain Rousset, président du conseil régional Aquitaine, pour qu’il revienne sur la décision d’exclusion de deux ans qui frappe Aurélie Boullet, alias Zoé Shepard, qui a commis le crime d’avoir écrit un livre plein d’humour et sans noms sur la fonction territoriale.

                                                    On ne pourra pas dire que je ne prends pas le parti des fonctionnaires.
                                                    Merci de signer nombreux. Si vous avez le sens du service public bien sûr.

                                                     smiley


                                                    • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 23 juillet 2010 14:43

                                                      En tous cas, certains fonctionnaires ont tellement de temps libre que nombre d’entre eux ont décidé de cumuler des emplois, autrement dit de piquer le travail des autres :

                                                      "Les fonctionnaires peuvent pratiquer un cumul, soit en demeurant à temps plein ou en se plaçant en temps partiel, mais la plupart des demandes concernent une activité durant le temps libre. Parmi les secteurs les plus prisés : le commerce, les soins à la personne, l’audit ou encore l’artisanat. Le rapport cite pêle-mêle la vente sur internet, les mets fabriqués à domicile, le dépannage informatique, la plomberie."

                                                      http://info.sfr.fr/france/articles/fonctionnaires-se-laissent-seduire-par-prive,143486/


                                                      • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 15:00

                                                        Sans oublier le plus important des cumuls possibles, celui avec la fonction politique. En majorité notre classe politique est composé de (grands) fonctionnaires, ainsi que le milieu des dirigeants de grandes entreprises (vous vous rappelez du Crédit Lyonnais ?).

                                                        En fait la situation rappelle celle de l’Église autrefois : un haut clergé qui monopolise toutes les bonnes places, et un bas clergé qui agit comme clientèle du premier.


                                                      • foufouille foufouille 23 juillet 2010 15:35

                                                        « En majorité notre classe politique est composé de (grands) fonctionnaires, »
                                                        haut fonctionnaires et enarques en grande majorite
                                                        et aussi avocat, « dirigeants » ou ex de grosse entreprise


                                                      • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 17:04

                                                        Tiens, il y a de l’écho....

                                                        À noter qu’une fonction de parlementaires ouvre directement le droit d’exercer au barreau.

                                                        Ainsi donc la boucle est bouclée : la haute fonction publique ouvre les portes de la politique, qui ouvre les portes du barreau afin d’exploiter en toute quiétude son carnet d’adresse. Un bref retour de six mois dans la fonction publique permettra alors de bénéficier du meilleur système de retraite français, appuyé en partie, horreur, sur la capitalisation grâce à la Prefon.

                                                        S’il y a bien un sens juste au terme de « classe », c’est bien à propos de l’Énarchie et consorts.


                                                      • foufouille foufouille 23 juillet 2010 17:24

                                                        "Ainsi donc la boucle est bouclée : la haute fonction publique ouvre les portes de la politique, qui ouvre les portes du barreau afin d’exploiter en toute quiétude son carnet d’adresse. Un bref retour de six mois dans la fonction publique permettra alors de bénéficier du meilleur système de retraite français, appuyé en partie, horreur, sur la capitalisation grâce à la Prefon.« 

                                                        tu oublies les »pdg«  ?
                                                        c’est un petit monde
                                                        il se marrie meme entre eux
                                                        il recrute des »dati" de temps en temps


                                                      • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 18:15

                                                        Pas du tout écho. J’ai déjà signalé le Crédit Lyonnais comme exemple d’entreprise gérée par un haut-fonctionnaire, mais il y en a beaucoup d’autres.

                                                        Tu peux aussi te reporter à un article mien intitulé je crois : les trois piliers de l’antilibéralisme à la française où j’évoque assez longuement l’Énarchie.


                                                      • foufouille foufouille 23 juillet 2010 18:52

                                                        ajoute aussi les ententes sur les prix
                                                        les marches prives bidons sur 20a comme veolia
                                                        comme quoi meme ton liberalisme est impossible


                                                      • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 19:04

                                                        C’est absurde de prétendre que quelque chose est impossible quand il existe depuis quelques millénaires : tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas le bien de ton voisin, etc...

                                                        Ce n’est pas tout le Monde, mais c’est à cela que nous devons de vivre comme jamais l’humanité n’a vécu. Alors un peu de respect. Et de gratitude.


                                                      • foufouille foufouille 23 juillet 2010 19:23

                                                        ben si
                                                        l’anarchie, vrai communisme, fordisme, liberalisme et non libertaryanisme, etc
                                                        sauf a pouvoir formater les gens
                                                        ce qui est risquer


                                                      • Clojea CLOJEA 23 juillet 2010 14:50

                                                        On est dans un pays d’Europe ou il y a le plus de fonctionnaires. Je ne sais pas s’ils sont tous utiles, mais en tous cas une chose est sûre, c’est qu’il y a des secteurs ou le personnel manque (hopital,police, ensignement) et d’autres secteurs ou il y en a trop.
                                                        En fait, ce n’est pas le problème des fonctionnaires en lui même, c’est surtout le problème de tomber sur des fonctionnaires trop tatillons, qui au lieu d’aider le secteur privé qui entreprend, multiplie les paperasses inutiles et font perdre un temps précieux et de l’argent à ceux qui veulent créer.
                                                        Pour reprendre ce qu’à dit l’auteur sur un point, baisse de TVA restaurateurs à 5,5 = avantage fiscal, ce qu’il oublie de mentionner, c’est qu’avant le restaurateur avait le droit de payer 19,60% de TVA pour des marchandises achetées à 5,5%. Bonjour la taxe. Sur ce point là, marchandises achetées à 5,5 %, TVA à 5,5%, c’est juste normal. De plus, cette mesure, même si elle fait grincer des dents certains, à permis de sauver quelques milliers de restaurants et des emplois.


                                                        • Christoff_M Christoff_M 23 juillet 2010 15:02

                                                          C’est le problème quand vous avez à faire à un conseiller emploi, ou à un agent des impôts, c’est quitte ou double, suivant la personne tatillonne ou vraiment à l’écoute et capable de vous orienter ou ça existe, de vous conseiller...

                                                          Problème les deux opposés cohabitent dans le même service sont supposés être passés par le même concours, travailler dans le même service et pourtant c’est le jour et la nuit... C’est cela qui me gène quand j’ai à faire à certaines administrations ou service d’état en 2010 !! pour l’éducation, ce que j’ai vu au Greta laissait à désirer idem avec des problèmes de différence de niveau des intervenants choquante dans un meme stage...


                                                        • Bulgroz 23 juillet 2010 15:00

                                                          « Entre 1982 et 2003 l’augmentation totale de ces effectifs a été de 24 %, dont 14 % pour l’Etat, 28% pour les Hôpitaux publics et 42 % pour les collectivités locales, traduction respective de l’augmentation de la population, des besoins de santé (notamment du vieillissement de la population) et des compétences transférées. « 

                                                          de 1982 à 2010, pendant que la population de France augmentait de 15%, les effectifs de la fonction publique augmentaient de :

                                                          Fonction publique de l’État : +127939 (+5,7%)
                                                          Fonction publique territoriale : +876 586 (+82%)
                                                          Fonction publique hospitalière : +237 360 (+33%)

                                                          Sur la fonction publique territoriale, on invoque les transferts de compétences, mais pour les effectifs des communes et des groupements de communes, l’augmentation entre 1996 et 2007 est de 21% (+259 761) alors qu’il n’y a pas eu de transfert de compétences à ces niveaux.


                                                          • Michel DROUET Michel DROUET 23 juillet 2010 15:23

                                                            @Bulgroz

                                                            Je ne connais pas les chiffres mais je suis en d’accord avec vous sur la remarque concernant les groupements de communes et autres établissements publics.
                                                            Ce qui est intéressant de noter sur ce point , c’est que la création de structures de ce type a été favorisée par tous les partis et a contribué à façonner l’image de certains notables locaux qui se servent parfois de ces tremplins pour promouvoir leurs carrières politiques et cumuler les mandats.
                                                            Ces créations n’ont pas entraîné de transferts entre communes et groupements de communes et on constate aujourd’hui un certain nombre de doublons.


                                                          • non667 23 juillet 2010 15:06

                                                            AVANTAGE DE LA PRIVATISATION

                                                            le public devient donneur d’ordre
                                                            le privé devient preneur d’ordre
                                                            le privé dans sa gestion libre sait être génereux avec les élus /parti donneurs d’ordre , ce que
                                                            ne peut faire le public
                                                            erreur à ne pas faire pour le privé , ne pas tenir compte de l’alternance , donc mouiller  tout les partis suceptibles d’être au pouvoir (cassette mery ) (c’est pas la peine de se fatiguer pour le fn contrairement a ce qui est insinué frequemment sur a.v. )
                                                            sur le sujet il y a un pacte de non agression entre la gauche et la droite , lorsque des affaires sortent (boulin,bérégovoy ,urba ,sagès ,clear stream ,bettancourt ,) c’est du a des luttes intra -parti (sarko-villepin par exp.) smiley ou plutôt  smiley


                                                            • LE CHAT LE CHAT 23 juillet 2010 15:31

                                                              c’est pas tant qu’il y aurait trop de fonctionnaires, c’est certain on est au dessus de la moyenne , mais tellement mal utilisés ! certains plient des cocottes en papier dans le ministères alors que d’autres services manquent cruellement de personnes sur le terrain !

                                                              est il normal qu’il y ait 3000 policiers et CRS à chaque déplacement du gnome , alors qu’il en manque cruellement dans les banlieues ?

                                                              pour ce qui est de l’ardeur au travail , moi qui suis dans le privé , je peux vous confirmer que certains au boulot se comportent en fonctionnaires caricaturaux !  smiley


                                                              • Rough 23 juillet 2010 15:33

                                                                Et personne n’a souligné que l’auteur est lui-même un ancien fonctionnaire territorial.....Quand on sait que c’est justement cette administration qui a connu la plus forte hausse du nombre de fonctionnaires depuis 20 ans....C’est aussi l’administration la plus inefficace qui soit....Bien sur l’on va me jeter à la figure le fameux transfert de compétence ! Mais personne ne se pose la question de savoir pourquoi, lors d’un transfert de compétence, il faut 20 territoriaux là il y avait 4 fonctionnaires centraux....Personne ne se pose la question de l’utilité, ou de l’inutilité, des innombrables strates administratives qui se sont crées au fil du temps....comunauté de communes, pays, agglomération, syndicat de ci ou de ça, intercommunalité diverses et variées....sans compter les 36000 communes historiquement dérivées des paroisses de l’ancien régime....plus qu’aux USA...
                                                                Et aux territoriaux s’ajoutent les élus.....Dans ma commune d’origine 29 membres au conseil municipal pour 5900 habitants....


                                                                • Michel DROUET Michel DROUET 23 juillet 2010 15:52

                                                                  Bonjour Rough

                                                                  Il y a une autre lecture pour les transferts de compétences : l’Etat n’avait pas les moyens nécessaires pour exercer des compétences qu’il a donc transférées aux collectivités qui ont recruté pour pouvoir les exercer correctement.
                                                                  Citons quelques exemples puisée dans mon expérience de fonctionnaire territorial : le social, la gestion des collèges et des lycées, les transports...pour un service à l’usager globalement amélioré et efficace.

                                                                  « Personne ne se pose la question de l’utilité ou de l’inutilité des innombrables strates administratives »....

                                                                  Si, moi ! J’ai rédigé plusieurs billets sur ce sujet sur Agoravox. Je prône notamment la suppression des Départements. Je vous invite à les lire.


                                                                • Massaliote 23 juillet 2010 16:29

                                                                  La France avait la meilleure administration du monde. La plus efficace. « Punir la France », le progrmme est appliqué à la lettre. Quel bon agent ce Sarkozy . 
                                                                  J’attendais devant les guichets d’un grand hôpital. Sur les 5 box, 2 étaient occupés. Un quidam s’impatientait alors que les employés s’occupaient de ceux qui étaient arrivés avant nous. « Ah, ces fonctionnaires, C’est vrai qu’ils foutent rien, faut les débaucher ». Quand je lui ai fait remarquer que si on virait un des deux il attendrait encore plus longtemps il m’a regardé d’un air incrédule smiley smiley


                                                                  • LE CHAT LE CHAT 23 juillet 2010 16:39

                                                                    @Massaliote

                                                                    c’est pareil à Carrefour , y’a souvent qu’une caisse sur 3 qui est ouverte !  smiley
                                                                    peut être l’état applique les mêmes méthodes de management ???  smiley


                                                                  • Massaliote 23 juillet 2010 16:40

                                                                    Sans oublier que l’intérêt d’une fonction publique est d’assurer la continuité du service. A chaque changement de Président US les fonctionnaires virés se vengent en laissant la pagaille. Mais de très bons amis de notre Conducator ont certainement des boîtes d’intérimaires à faire tourner ?


                                                                  • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 23 juillet 2010 16:32

                                                                    les fonctionaires sont trop payés, ce sont des tire au flanc, et c’est à cause d’eux qu’on paye tant d’impôts...pas comme les agriculteurs subventionnés, les toubibs sécuritésocialisés, les techniciens des contrôles auto obligatoires (contrôles qui ne tiennent pas compte du kilométrage)...Dans quel monde vivons-nous je vous jure  ! heureusement, l’équipe sarkozienne (j’ai dit équipe ? oups...) va clarifier tout ça à coups de coupes draconniennes ! On va vous le faire aimer le 21 ème siècle ! moins de flics, moins de profs, moins d’infirmières, moins de sages-femmes, moins de tribunaux...on va en faire des économies !
                                                                    tant pis si on en est amené, un jour, à se payer une milice privée, un cours privé, une clinique privée, et faire cent bornes pour aller accoucher ou se rendre à une convocation du tribunal..
                                                                    Elle est pas belle la vie ?.


                                                                    • dupual 23 juillet 2010 17:39

                                                                      Les ministres devraient balayer devant leur porte et dans les ministères  ! Combien de fonctionnaires détournés de leurs missions pour les assister en tant que conseillers d’élus, n’oublions les innombrables chargés de missions en CDI payé plus de 3000€ qu’on appelle les conseillers... et ce dans tous les ministères, Élysée, Matignon et en région...
                                                                      En fait, ce qu’ils souhaitent c’est supprimer les fonctionnaires d’en bas (CDD, externalisation, ou privatisation des services) au profit de ceux d’en haut qui se sont multipliés comme des petits pains depuis 10 ans ! 
                                                                      Pour résumer :
                                                                      à l’école des classes de plus de 30 élèves !
                                                                      à l’hôpital, moins de médecins, moins d’infirmières, de logisticiens, suppression des cuisiniers, suppression des postes de secrétaire pour accueillir, renseigner et accompagner le malade (signalétique pour s’orienter dans le labyrinthe hôpital et tout arrive par camion réfrigéré sous cellophane à réchauffer au micro-ondes directement dans les services des malades !)
                                                                      Bref dans ce pays on ne sait que produire du chômeur en série industrielle !!
                                                                      J’attends de voir la tête de ceux qui croient que les impôts baisseront le jour où il n’y aura plus de fonctionnaires, non seulement les impôts ne baisseront pas, mais lorsque les services publics seront privatisés, l’usager sera un client comme un autre : une carte bleue opérationnel à débit immédiat sinon rien !


                                                                      • nebari 23 juillet 2010 18:04

                                                                        les retraites ne sont pas provisionnées comme vous dites ce sont les salariés actuels qui paient pour les générations qui les ont précédées dans le public comme dans le privé.

                                                                        Je ne vois donc pas en quoi l’etat devrait plus que sa part de patron comme un autre.


                                                                        • georges 23 juillet 2010 21:25

                                                                          je sais pas ce qu il y a en france avec le privé qui serait le diable .. ca doit remonter a colbert


                                                                          • Binitials 24 juillet 2010 10:17

                                                                            Si l’on considère que pour 100 euros d’impôts collectés, la France en redistribue 15 et que le reste se perd dans le cout exhorbitant d’inefficacité... Il y a clairement une très grave dérive de la fonction publique.


                                                                            Par ailleurs, la classe politique est à plus de 50% issue de la fonction publique. Il n’y a donc pas d’un côté les fonctionnaires et de l’autre les politiques. Il n’y a que des fonctionnaires !!!! 

                                                                            Quiconque fréquente un petit peu la fonction publique au quotidien s’aperçoit systématiquement de ses égarements de son incapacité à produire un service réellement de qualité. Ceux mêmes des fonctionnaires qui ont connu la fonction publique avant les années 80 sont à même de témoigner d’une dérive grave du service et d’un laisser aller général... Bien sûr qu’elle est nécessaire mais alors qu’elle était censé être le garant de la solidarité , elle devient progressivement la principale cause de délitement de cette solidarité. Elle est pléthorique, répond d’un statut complètement inadapté à sa fonction sans parler d’une organisation qui a 40 ans de retard sur son époque.

                                                                            Le libéralisme n’est pas responsable. Le nombre de services n’a pas vraiment augmenté en 30 ans ni la population française, ce qui était bien géré avec moins d’effectifs hier est aujourd’hui mal géré avec plus d’effectifs. 

                                                                            Votre article ne dit pas la vérité.

                                                                            • Michel DROUET Michel DROUET 25 juillet 2010 10:18

                                                                              D’accord avec vous en ce qui concerne votre remarque sur la classe politique qui n’est pas représentative du Pays.
                                                                              Pour le reste je ne partage pas votre point de vue tranché compte tenu de mes propres expériences.
                                                                              Pour autant, je suis d’accord pour dire que les choses peuvent être améliorées. C’est ce que je suggère.
                                                                              Enfin qui peut prétendre à LA vérité ?


                                                                            • JJ il muratore JJ il muratore 24 juillet 2010 10:26

                                                                              Je trouve significatif qu’il soit quasi impossible - en France - d’évoquer certains aspects critiques de la Fonction Publique sans être immédiatement taxé de « libéral » ou de réac. Comme si il était impossible d’envisager une réduction des travers de cette institution et une amélioration de son fonctionnement. Serait-ce un suget TABOU ?
                                                                              Cela me rappelle les années 1980 (années Mitterand) durant lesquelles il était absoluement impossible d’aborder le sujet, tabou lui aussi, de certaines dérives liées à l’immigration. Celui qui s’y risquait était immédiatement taxé de ’lepéniste’ ou de facho.
                                                                              Interdit donc de critiquer comme si la critique n’avait plus droit de citée !
                                                                              Cette situation cache toujours des enjeux de pouvoir : pour Mitterand nous pouvons affirmer qu’il s’agissait de faire gonfler l’épouvantail Le Pen ; et ça a marché ! Le prix à payer pour le pays a été celui d’un déni de réalité : les vrais problèmes n’ont pas été abordés et se sont agravés. Les immigrés ont été abandonnés avec leurs voisins d’origine française.
                                                                              Concernant la Fonction Publique il serait naïf d’oublier qu’il s’agit aussi d’un pouvoir, pouvoir social, économique et politique. Sa masse et son statut en indiquent la force : pouvoir énorme en France. Pour autant ce pouvoir est-il hors critique ?
                                                                              Pour moi la réponse est non ! Et je veux être reconnu dans mon droit à le critiquer pour l’améliorer !
                                                                              Un exemple qui est symptomatique et du Pouvoir de cette Fonction Publique, comme de ses dérives :
                                                                              un postier à Marseille au centre de tri, volait et détournait à son profit, les mandats de retraite de ’petits vieux’ Il se fit prendre. La CGT/Poste organisa une manif devant le Tribunal pour lui éviter les sanctions, cette manif eût un énorme retentissement, les Postiers se mobilisèrent pour défendre l’indéfendable : leur collègue voleur !
                                                                              Je crois que dans cette affaire la Fonction Publique s’est déconsidèrée et aurait mieux fait de s’inspirer d’une autre morale que celle sentant très fort le corporatisme !
                                                                              Un autre cas (qui, heureusement, n’est plus d’actualité aujourd’hui) Pendant des années les cas de pédophilie en milieu scolaire étaient étouffés, par les collègues et par l’Inspection Académique. L’instit était simplement changé d’école !
                                                                              Ces exemples sont les symptômes d’un esprit de corps dévoyé en corporatisme !
                                                                              N’y aurait-il pas là une marge de progrès ? Toute organisation humaine, toute institution qui a du pouvoir est menacée par cette tendance bien humaine à se protéger de ceux qui n’en font pas partie. Là s’arrête le « au service du public »
                                                                              Alors feindre de croire que notre Fonction Publique échappe à cette tendance, qu’elle serait pure est niais ou bêtement idéologique ; seules les Règles et les Lois qui l’encadrent pourraient y remédier et tel n’est pas le cas actuellement.
                                                                              En conclusion l’affaire du petit Juge d’Outreau et de ses terribles hèrements nous montre que son statut, dans ce cas, est un outrage à la justice. 


                                                                              • Michel DROUET Michel DROUET 25 juillet 2010 10:44

                                                                                Bonjour JJ il muratore

                                                                                Le regard critique sur la FP, à laquelle je ne suis pas opposé, doit s’accompagner également d’une critique de la classe politique qui produit des textes et des dispositifs parfois inapplicables sur le terrain. Voyons donc le problème de manière plus large.

                                                                                S’agissant de l’affaire du postier, je pense a priori que c’est surtout le syndicat concerné qui s’est discrédité.

                                                                                Sur les affaires de pédophilie, le risque est évident dès que des éducateurs déviants sont mis en présence au quotidien avec des enfants. Cela peut toucher des enseignants, du public comme du privé, mais aussi des prêtres (les affaires récentes sont là pour nous le rappeller) ou des parents ou des voisins.

                                                                                Par ailleurs, dans la sphère du privé, on observe également d’autres dérives : abus de biens sociaux, harcèlement, fraudes en tous genres.
                                                                                Je ne place pas ces crimes et délits sur le même plan que la pédophilie. Je veux juste dire qu’il s’agit avant tout de faits commis par des humains qu’il soient fonctionnaires ou non qui à un moment donné se réfugient dans un corporatisme dévoyé.

                                                                                Il s’agit donc bien, comme vous l’indiquez, d’un problème qui touche toutes les couches de la société et dépasse le simple périmètre de la fonction publique et auquel on ne pourra remédier qu’en légiférant moins mais en légiférant mieux.


                                                                              • Michel DROUET Michel DROUET 25 juillet 2010 18:19

                                                                                Correction : le regard critique sur la FP auquel je ne suis pas opposé...


                                                                              • fifilafiloche fifilafiloche 24 juillet 2010 15:39

                                                                                Trop nombreux, peut-être, au total dans les collectivités locales et leurs établissements publics, compte tenu de leur émiettement, des financements croisés, et surtout du fait que les élus locaux, toutes tendances confondues ont participé à cette inflation de structure, à la mise en place d’administrations ad hoc, parfois redondantes avec la structure voisine, et sans valeur ajoutée.


                                                                                Merci pour votre sincérité. Le fond du problème est bien là. 

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