Je suis bien d’accord avec vous : ce qui compte c’est le bilan final. Attendons donc de voir combien aura coûté Phébus (et sans doute ses descendants) quand il aura produit autant de kWh. Il faut comparer ce qui est comparable.
Vos informations sont intéressantes. Donc Phebus a produit pendant 20 ans 34 MWh, soit 34/20 = 1.7 MWh en moyenne annuelle. Pas de quoi pavoiser en effet.
Or, comme le rappelle justement Blackmatter dans son message du 18 juin 13:47, Superphénix, pendant la seule année 1996, a fonctionné à pleine puissance (1240 MW) avec un taux de disponibilité de 90%.
Calculons donc la production de Superphénix pendant cette année 1996 : 1240 MW x 8760 heures x 90% = 9 776 160 MWh.
Avant que Phebus ne batte Superphénix, il faudrait donc que cette centrale fonctionne pendant 9 776 160 / 1,7 = 5 750 682 ans (j’ai arrondi à l’unité la plus proche) pour produire autant qu’une seule année de fonctionnement de Superphénix.
Mais tout vient à point à qui sait attendre. Il suffit d’être patient...
Vous qui êtes isérois, je suis très surpris que vous ne parliez pas de la confusion entre le tricholome terreux (terreum) et le tricholome tigré (pardinum) qui est responsable d’une grande majorité des intoxications dans votre région.
Votre article a le mérite de mettre en garde contre l’ingestion des tricholomes équestres. Vous dites qu’il ne faut pas en manger trop (c’est sans doute vrai) mais pour ma part j’en ai trouvé deux avant hier (avec des pieds bleus et des petits gris), mais j’ai préféré ne pas les consommer. Je pense que de tous temps on a dû « consommer trop » de « bidaous », et les récents accidents ne s’expliquent donc pas uniquement par ça.
Le cas des paxilles enroulés est plus compliqué : il s’agit d’un phénomène immunologique, , survenu avec le champignon même bien cuit, sa consommation générant un stock d’anticorps dans l’organisme. Et le plus curieux, c’est qu’il existe deux variétés indiscernables macro- et microscropiquement, l’une inoffensive, et l’autre toxique ! Je cite R. Courtecuisse (guide des champignons d’Europe, p. 30) : « Consommer des paxilles revient donc à jouer à une sorte de roulette russe mycologique ».
je termine en rappelant que les taxonomistes modernes considérent les champignons comme un règne à oart (le règne fongique, par opposition au règne animal et au règne végétal) et que certaines caractéristiques fondamentales des champignons les rapprochent des... animaux, car leurs parois cellulaires sont chitineuses et non cellulosiques.
Les 16 Mtep dont vous parlez n’ont rien à voir avec ma question.
Mais j’ai déjà répondu par ailleurs, car en écrivant, à propos du potentiel hydroélectrique français :
« Cela représente aujourd’hui un peu moins de 6 mtep, (65 TWh) mais un développement harmonieux, privilégiant les solutions qui respectent l’environnement, micro centrales, les centrales de haute chute, marémotrice, hydrolienne permettrait d’envisager un potentiel de 16 mtep. lien »
Cabanel s’est trompé tout simplement d’un facteur de 13.9. D’après son lien, seuls 13.4 TWh annuels pourraient être produits « en respectant l’environnement », soit 1.15 MTep...
NB : pour passer des TWh aux MTep, j’applique bien évidemment la seule règle de conversion envisageable dans le cas de l’hydraulique, avec un rendement de 100% :