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Taverne

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Simple citoyen, je ne n'adhère à aucun parti. 
Je suis juriste et, par passion : poète, philosophe et auteur de textes de chansons.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 26/08/2010
  • Modérateur depuis le 28/10/2010
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Derniers commentaires



  • Taverne Taverne 5 juillet 2023 10:30

    @Hervé Hum

    « Le juge-policier » institué par la loi est une sortie de l’état de Droit

    Traditionnellement, dans le Droit français, la loi fixe des règles générales et délègue au juge le pouvoir d’appréciation au cas par cas. Parce que la loi ne peut pas tout prévoir dans les moindres détails.

    Ici, nous sommes en présence d’un précédent : la loi délègue au policier le pouvoir d’appréciation au cas par cas de tirer ou pas, et même de tuer ou non. A mon sens, ce pouvoir donné est une sortie de route très grave de l’état de droit en France.

    On comprend qu’un juge apprécie au cas par cas au vu des informations qu’il récolte en prenant le temps de peser patiemment les différents paramètres. Mais un policier investi de ce pouvoir alors qu’il doit décider en une fraction de seconde et voit son jugement rétréci par la pression des circonstances, ne devrait pas bénéficier d’une telle latitude de décision. C’est une malfaçon de la loi qui devrait être revue.

    Pour une « base saine » d’intervention policière.



  • Taverne Taverne 4 juillet 2023 16:50

    @Alain Malcolm

    Parmi tous ceux qui donnent leur avis, il y a ceux qui cherchent les causes et il y a ceux qui cherchent les fautes. 

    Je tiens à mon idée de « mise en ordre », à la manière cartésienne, raisonnée, progressive et sans passion. La mise en ordre que je prône ne signifie pas la restauration de l’ordre (injuste ou mauvais) d’avant ni la répression pour imposer l’ordre d’en-haut. C’est une mise en ordre saine. On repart d’un terrain sain et on replante à chaque génération les germes de la citoyenneté, du sens commun et de la civilité. 

    Pour bloquer un véhicule, faut-il tirer une balle ? Ne peut-on pas user d’un autre moyen comme envoyer une décharge de taser ou de bombe lacrymogène ? La réaction est-elle ici proportionnée à la faute ?

    Le droit à l’erreur ne veut pas dire un droit à la faute grave ni encore moins le droit à la récidive. Cette remarque vaut pour les deux parties en cause.

    Il y a faute des deux côtés et l’arbitre sera le juge. 



  • Taverne Taverne 4 juillet 2023 14:40

    Au commencement était le début

    Vous comprendrez à peu près la signification de cette sentence énigmatique quand vous serez rendu à la conclusion de mon argumentation.

    Boris Cyrulnik, interviewé  trop rapidement  à la télé, a parlé d’offrir des sentiers aux jeunes en errance pour faire contrefeu à leurs pulsions destructrices. Il n’a pas eu le temps de développer son idée, peut-être cette idée n’est-elle pas encore complètement aboutie.

    Je reprends cette idée de sentier à ma façon. Je le nommerai « sentier du sens ». Chaque individu, citoyen ou enfant, doit pouvoir tracer son chemin de sens selon des modèles de sens qui correspondent à sa place dans la pyramide du sens. Chacun doit pouvoir emprunter un chemin nouveau avec la garantie de pouvoir à tout moment revenir au point de départ s’il s’égare ou se trompe.

    C’est la méthode que je nommerai la « méthode du Petit Poucet » (il ne faut voir aucun misérabilisme dans cet emprunt). On peut semer du pain, il sera mangé. On peut semer des sous, ils seront dépensés. Mais si vous semez des cailloux, ils resteront en place car un caillou n’a aucun valeur en soi. La véritable valeur est dans le sens que crée le sentier ainsi balisé : le sens est dans l’expérimentation autorisée et dans la sécurité d’un retour possible. Chaque acteur de la société peut semer un caillou pour aider à baliser le chemin de sens du jeune : parents, école, Etat, éducateur, justice, stars à image positive...

    Au commencement du périple du petit Poucet était le début. Ce début prend la forme d’une volonté : celle de retrouver son chemin, d’aider ses frères et sœurs, de retrouver le foyer familial.

    Ainsi se concilient le besoin d’aventure individuelle et l’attachement communautaire.

    « Au commencement était le début », c’est aussi dire qu’il faut pour chaque génération recommencer le travail de balisage car rien n’est jamais fini. L’Etat, lui, a toujours tendance à penser qu’une fois que sa décision est gravée dans le marbre et qu’elle est mise en œuvre, l’affaire est réglée une bonne fois pour toute et qu’il peut passer à tout autre chose. (C’est son seul intérêt d’agir ainsi).

    Le groupe social peut, avec le soutien institutionnel, faire corps autour du jeune en apprentissage de la vie pour qu’il puisse élaborer son propre chemin de sens. Le balisage par le groupe social et le jeune lui-même s’accompagne d’une lutte (contrefeu ou bouclier) pour éloigner les mauvaises influences des réseaux de type meutes dans les lieux de proximité (l’école, l’immeuble, le quartier, le club). Le harcèlement serait réduit aussi par cette voie.

    L’Etat, quant à lui, doit se charger de démanteler les bandes de délinquants, les groupes dangereux, de réduire le développement des meutes sur les réseaux sociaux, de punir de façon effective.

    A chacun son rôle : les maillons sociaux autour de l’enfant font bloc pour tisser un ensemble de liens et de sens, l’Etat joue son rôle régalien. Le lien d’une part, le régalien d’autre part. 

    Au début du chemin, il faut donc penser à semer des cailloux , à former une chaîne pour permettre à chaque jeune en construction sa création personnelle du Soi ainsi que par l’élaboration d’un sentier du sens, chemin qui se solidifiera et permettra au jeune d’acquérir son autonomie en résistant aux meutes, aux addictions, aux actions impulsives et destructrices. 



  • Taverne Taverne 4 juillet 2023 12:59

    Tant qu’il y aura des meutes, il y aura des émeutes.

    C’est la même étymologie. Formé sur l’anc. forme esmeu du part. passé de émouvoir* d’apr. meute* au sens de « soulèvement, expédition, mouvement ».

    Les conditions préalables à l’émeute existent donc : la meute, la colère qui bout.

    Il convient donc de démanteler les meutes dès leurs premiers effets délétères, même si ces effets sont très localisés ou s’ils n’ont pas pris une ampleur digne de susciter l’intérêt des médias et des politiques.

    Une meute n’est pas une bande. Une bande est soudée autour d’un but bien identifiée. Une meute est un soulèvement d’émotion d’une foule hétéroclite.

    Si l’émotion est le moteur, il faut aussi agir aussitôt sur l’émotion : dans le cas présent, faire savoir que la justice fait son travail et informer sur l’avancée judiciaire des cas précédents. 

    La mise en ordre est la méthode la plus sûre pour lutter contre les meutes.

    La remise en ordre ne signifie pas le retour à l’état antérieur ni l’invocation de l’Ordre avec toute la signification autoritaire que cela suppose. La remise en ordre se veut méthodique :

    prévention (agir en permanence sur les phénomènes de meute, les interdire lorsque c’est possible et justifié),

     information de la population (y compris des émeutiers car l’ignorance est source de désordres),

     réactiver les différents maillons de l’autorité et des garants de la tranquillité publique : parents, écoles, maires, associations, bénévoles, etc.

    Une pyramide du sens

    Vous parlez de la pyramide sociale. Maslow a aussi théorisé la pyramide des besoins. Cette pyramide, à sa base, est le niveau des insatisfactions qui expliquent la rancœur, le vol, les pillages.

    Une pyramide du sens soit s’élaborer pour qu’à chaque niveau de la pyramide sociale et des besoins, tout citoyen puisse trouver un sens motivant à sa vie quotidienne. Or, le sens fait souvent défaut au niveau le plus bas de ces pyramides.

    On notera que, lorsque les gens de ces quartiers parviennent à se mobiliser autour d’un sens bien défini et mobilisateur, ils jouent un rôle positif et d’entraînement des autres dans leur sillage. Nous avons pu écouter des témoignages intéressants dans les médias à ce propos. Il ne suffit pas que le gouvernement impose son sens à lui (du genre « les cent jours d’apaisement » ou la seule valeur travail), il faut que chacun soit aidé à trouver du sens authentique à son niveau d’existence. Cela est possible mais la volonté politique n’est pas au rendez-vous. 

    Le sens est la base même de la raison de vivre et de la dignité humaine. Il doit être composé principalement par les gens eux-mêmes au lieu d’être imposé par le haut dans des discours grotesques. L’annulation du sens conduit au sentiment de l’absurde qui peut conduire au nihilisme et à la violence.

    Pour la création de sens à tous les niveaux, il faut là aussi une remise en ordre par la méthode.



  • Taverne Taverne 26 avril 2023 12:23

    Pour moi, le son des casseroles est le reflet de la politique inintelligible du gouvernement. Cette politique n’est guère plus claire qu’un charivari de casseroles. Alors, comment s’étonner que, face au charivari du discours officiel, une réponse surgisse sous la forme d’un autre charivari ?

    En effet, tout le monde a pu voir le désarroi, les maladresses et les mensonges des membres du gouvernement lors de la présentation de la réforme des retraites.

    Le charivari n’a d’autre but que de renvoyer à ces politiciens leur responsabilité dans le fait d’avoir semé une grande confusion dans l’esprit des Français et un grand désordre démocratique ! La casserolade est donc une action de sagesse et une action salutaire. 

    A noter qu’elle risque de continuer car le projet du président est toujours complètement vaporeux et trompeur. 

    De même, la « feuille de route » de Madame Borne ressemble plus à une feuille de déroute qui soldera la période des cent jours par le Waterloo annoncé.

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