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Commentaire de William7

sur À propos de libéralisme et socialisme


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William7 3 juin 2008 14:14

Pour en revenir donc au mot “libéral”, remarquons cependant, qu’en politique le libéralisme c’est pourtant bien la laïcité, la neutralité de l’État, la pluralité des opinions, celle des partis, la liberté de la presse, ce sont les élections libres, etc. Qui, en France, peut être contre ces libertés-là ?
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Que de généralités...

Peut-être qu’une analyse un peu serrée du formalisme des "libertés" proclamées dans nos chères démocraties libérale ne ferait pas de mal. C’est d’ailleurs le plus mauvais exemple qu’un défenseur du libéralisme pourrait trouver. L’atout du libéralisme c’est la théorie de la limitation des pouvoirs...

Par contre, son plus grand talon d’achille -et sur ce point je pense que la critique marxisante est toujours juste- est le caractère formel des droits et libertés qu’il entend accorder aux "citoyens".

Le début de cet article pourrait vous aider à y voir plus clair dans son état des lieux critiques (Un préalable à la réflexion positive)

http://multitudes.samizdat.net/spip.php?article2766

À quiconque se rassurerait donc encore de voir dans le vote l’aboutissement de la « civilisation » démocratique (et souvent son départ, qu’une mythologie tenace situe imaginairement à Athènes), à quiconque se repaît du nombre de nations tyranniques pour lesquelles l’élection au suffrage universel aurait représenté ou représenterait la figure nécessaire de l’émancipation, à quiconque glose plus ou moins cyniquement sur la démocratie représentative comme le moins nuisible des régimes politiques possibles, ou bien de ceux ayant historiquement existés, il suffit donc de rappeler que les mécanismes du vote au suffrage universel, qu’ils soient d’ailleurs soumis à la règle majoritaire comme à la règle proportionnelle, n’ont en rien fait disparaître le cens qui, en France par exemple, les ont précédés. Ils en ont simplement modifié les critères tout en les dissimulant, redoublant de la sorte la domination censitaire classique, aristocratique ou bourgeoise, d’une illusion entretenue quant à la signification égalitaire de l’acte de voter. Dans la plupart des processus historiques, l’instauration de ce type d’élection n’est donc jamais rien d’autre, au fond, que l’instrument de légitimation d’une élite nouvelle lorsque les anciens mécanismes, plus brutaux ou plus directs, de reproduction sociale de l’ordre politique et de reproduction politique de l’ordre social sont entrés en crise.

 


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