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Commentaire de Marc Bruxman

sur Les derniers chiffres sur la bulle du crédit aux USA et en Europe


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Marc Bruxman 25 mars 2009 01:15

* Petite précision qui me semble indispensable par les temps “populistes” qui courent : par le mot “rupture”, je n’entends évidemment pas “fin de l‘économie de marché” (certains intellectuels issus d’une autre génération et vivant dans leur petite bulle soixante-huitarde en rêvent depuis 30 ou 40 ans).

Bien au contraire, cette rupture (les grandes crises sont l’occasion de grands changements de tendance) signifie sans doute la fin d’une tendance à l’expansion incessante du poids des états dans nos économies et de plans de relance caractérisés par des dépenses publiques toujours plus grandes. Ces états n’ont aujourd’hui plus les moyens de leurs ambitions.


Eh oui, la dessus, effectivement le reveil va être difficile. Le système actuel n’a plus de sens. Il n’a plus de sens parce que l’on change de bagnole tous les 4 ans en financant ce changement par l’endettement alors même que l’ancienne voiture est encore en bon état. 

Il n’a plus de sens lorsque l’état finance ses services publics par la dette et non par l’impôt. Lorsque les consommateurs font de même. Lorsque de grandes entreprises industrielles ont émis tellement de dettes qu’elles sont techniquement insolvables et que seule des tours de passe passe financier peuvent leur permettre de le redevenir. 

La démocratie n’a plus de sens lorsque elle devient au service de la satisfaction immédiate du citoyen plutôt qu’un outil de construction à long terme. 

A un moment, il faut que la production s’adapte aux besoins du consommateur et non à celui dont les états ont besoins pour maintenir une illusion de plein emploi. (Illusion fausse vu que ces emplois sont financés par la dette et qu’ils n’existent pas). 

Le système n’a plus de sens lorsque l’on choisit d’ignorer la technique disponible pour ne pas détruire des emplois. Lorsque l’on subventionne des journaux papiers non rentables pour ne pas que la transition vers le full web se fasse. 

On est arrivé au moment de la rupture du système et cette rupture va accélérer une transition technologique déja en cours. Cela ne sera pas l’effondrement de l’économie de marché car on a pas trouvé meilleur système d’information que le marché pour guider la société. Cela sera par contre l’effondrement d’un dirigisme en faillite. 

Les plans de sauvetage sont en tout cas la balle dans le pied. Obama va remettre au pot dès que les Option ARM vont péter au bilan des banques. (Vous en entendrez parler d’ici la fin de 2009). Le cascade de défauts n’est pas terminé et si l’état américain s’évertue à vouloir boucher tous les trous et y compris ceux de son industrie, il va rapidement s’appercevoir qu’il aura certe réussi à renflouer les institutions en question. Mais c’est alors lui qui sera en faillite. Cette faillite entrainera alors un arrêt brutal de la possibilité pour les états de s’endetter. Et la, vous entendrez les politiques dire que c’est de la faute des banquiers. Mais plus personne n’écoutera. 

 


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