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Commentaire de Serge ULESKI - littérature et écriture - actualité et société

sur Pour un nouveau procès Halimi exemplaire, à coeur et à ciel ouverts !


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L’attitude des parties civiles et des avocats de la famille Halimi ne fait pas exception dans un procès d’Assises dont les jugements sont chaque jour davantage, verdict après verdict, violemment contestés par ceux qui peuvent être directement ou indirectement concernés par les peines prononcées (les coupables, les victimes et leur proche).

Pensons, à titre d’exemple -, aux procès autour « des tournantes » ou d’autres affaires touchant « les banlieues » ; au cours du procès du « Gang des barbares », on a pu retrouver cette même contestation et cette même violence, jusqu’à l’insulte à l’encontre des avocats de la défense ; et nombreux sont ceux qui ont ouvertement désiré la peine de mort ou la perpétuité pour tous les protagonistes (ils se sentaient liés à la famille de la victime du seul fait d’appartenir à la même communauté), et ce sans tenir compte de l’implication et de la responsabilité de chacun d’entre eux.

Il serait bon de mentionner tous ceux qui ont entouré ce procès à des fins de vampirisation : identifications communautaire, religieuse, ethnique mâtinées d’idéologie et de politique : sionisme/anti-sionisme, racisme/anti-racisme, juifs/arabes, judaïsme/islam - sujets autour desquels des conflits tantôt larvés tantôt manifestes prospèrent dans une complète ignorance d’une grande partie de la société française.

D’aucuns au moment de ce procès se sont revendiqués comme « militant juif »  ! Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? D’autres encore, sur le net, n’ont pas cessé de mettre l’accent sur le fait suivant : « … un juif c’est sacré ! Quiconque s’avise de lui ôter la vie n’a qu’un droit  : celui de mourir… et les complices aussi ! » Ou bien encore, une fois les verdicts tombés : « On veut un autre procès. On veut que les coupables aient les peines qu’ils méritent. »

Comportement à la racine duquel on trouvera une exacerbation identitaire longuement murie, cajolée et entretenue, ainsi que l’ abandon, de la part des élites intellectuelles concernées par cette identité, de leur rôle émancipateur (1) au profit d’un tutorat vague et mou, démagogique et complaisant, ou bien, parfois, franchement communautariste ; exacerbation dont personne n’a souhaité mesurer et interroger, au fil des ans, le caractère dommageable pour notre société et pour les intéressés eux-mêmes : frustrations sans nombre face à la réalité « nationale » qui, elle, ne tiendra pas compte des particularismes communautaires, comme il nous a été donné de le voir à l’occasion d’un procès dont le jury populaire qui s’est bien gardé de rendre un verdict d’exception.

 
1 - l’Homme sera toujours plus que ce qu’il croit savoir sur lui-même qui n’est  - le plus souvent -, que ce que l’on a daigné lui enseigner ou bien, ce qu’on lui a laissé espérer... pour lui-même.

Sûrement, une mauvaise nouvelle cette contestation violente et récurrente, sinon systématique, sur des bases soit ethnique, soit sociale ou micro-géographique (le quartier, la cité) ! Car, c’est bien d’une recherche d’impunité dont il est question, là, des deux côtés ; pour ce qui est des victimes, à titre d’exemple : grande est la tentation d’exclure le droit pour mieux passer outre cette figure tutélaire et contraignante qu’est l’institution judiciaire.

Manifestement, tous les moyens sont bons quand il s’agit de discréditer toute personne ayant « concouru » à ce qu’on estime être « une parodie de justice ».

 

 


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