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Commentaire de Fergus

sur Montmartre : bienvenue au 12 rue Cortot


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Fergus Fergus 7 juin 2011 15:35

C’est vrai, Amaury, que les façades anciennes cachaient il n’y a pas si longtemps des réalités plus rudes. Mais il en allait ainsi dans la plupart des quartiers anciens de la capitale, que ce soit les Batignolles, Maubert, la Butte-aux-Cailles et même le Marais. Des quartiers désormais complètement embourgeoisés ou boboïfiés, ou en voie de l’être. Et il en va ainsi dans toues les quartiers historiques des capitales et des métropoles régionales. La faute à la hausse des prix de l’immobilier et du coût de la rénovation, si élevés que les municipalités ne peuvent que très partiellement préempter dans un objectif d’habitat social. Résultat : hier, nous avions des classes populaires dans du vétuste ou de l’insalubre là où, aujourd’hui, on ne trouve plus que des CSP+ et des étrangers fortunés. Je ne vois, hélas ! pas de solution à cette mutation...

Au 12 rue Cortot, il est précisément fait référence à cet oncle assassiné, sinon personnellement, du moins collectivement dans l’évocation de la Commune de Paris à laquelle les Montmartrois ont pris une place prépondérante, motivés notamment par Louise-Michel qui haranguait les travailleurs de la Butte.

Pour ce qui est d’Amélie Poulain, je ne partage pas votre opinion. ce film n’est pas du « cliché en barres » mais de la poésie à l’état pur, de cette poésie que l’on ne perçoit que si l’on a gardé son âme d’enfant, que si l’on est capable de voir dans un terrain vague envahi de sureaux un lieu d’aventures et non un déversoir d’immondices. Jeunet n’a évidemment pas prétendu faire un documentaire, il a voulu faire un film personnel, montrer Montmartre tel qu’il le rêvait à défaut de le peindre tel qu’il le voyait. En cela, il n’a pas été très différent d’Utrillo qui n’a pas toujours peint les aspects décatis de la Butte mais leur a parfois donné des couleurs et de la séduction que les lieux n’avaient pas dans la réalité.

Cordialement.


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