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Commentaire de Harfang

sur Débat autour de la prostitution - L'esclavage sexuel labélisé et pépère...


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Harfang Harfang 23 juin 2011 15:02

Je partage l’opinion de Jourdan quand au mélange malsain entre prostitution adulte et enfantine. Que la prostitution enfantine doivent être combattue avec la toute dernière énergie, je pense qu’on ne peut qu’en convenir. Pour ce qui est de la prostitution adulte, c’est plus complexe, sauf à nier la notion de consentement éclairé (on pourrait dire que c’est un peu comme l’interdiction du tabac). Ce qui ne signifie nullement que la prostitution sous contrainte puisse se justifier.

Je doute qu’il existe une solution miracle, mais je suis pratiquement certain que la pénalisation à outrance (du racolage, de la prostitution, voir des clients) n’est pas la solution, car il existera toujours un marché noir pour ces pratiques. Légaliser les maisons closes (et je ne parle pas de le faire n’importe comment sans contrôles) aurait au moins l’avantage d’offrir :
1/ un droit de regard de l’état sur les conditions de pratique
2/ une certaine sécurité (physique, médicale, sociale...) aux prostitué(e)s

Pour faire court, disons que ça ne serait sans doute pas la panacée, mais que ça serait certainement mieux que rien. Considérons bien que la légalisation n’est pas encouragement, et qu’on peut très bien avoir une politique de prévention et de découragement, sans forcément interdire. La question en la matière, est l’intérêt premier des « victimes ». Vaut-il mieux qu’elles aient un statut précaire, clandestin, en marge de toute mesure sanitaire et sociale ? Ou au contraire un statut réglementé, quitte à proposer des aides pour s’en sortir ?

Si je rejoint tout à fait Ariane Walter quant à la stupidité de l’argument comme quoi les hommes en aurait besoin et qu’on ne peut donc rien y faire, et Lorelei quant à l’idée que le corps humain n’est pas un simple objet, je trouve cependant que ces beaux principes auraient besoin d’être confronté à la triste réalité. Que la prostitution soit une forme de violence faite aux femmes (et moins fréquemment aux hommes), je suis prêt à l’admettre, encore que certain(e)s prostitué(e)s ne semblent pas partager cette opinion (mais soit, partons du principe qu’il s’agit là d’opinion marginales). Que ce problème puisse se résoudre par la répression brutale, ou la technique du couvercle, là, je suis plus que perplexe...


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