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Commentaire de L’immigré

sur Education : qui est responsable ?


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L’immigré 15 novembre 2012 08:33

@Abou Antoun
« les Soviétiques avaient un des niveaux d’instruction les plus élevés du monde grâce à une instruction publique de très grande qualité »
Pourquoi
ne vous-êtes vous pas inspirés de ce modèle, alors ? Est-ce que ma question est pertinente ?

« [...] sans parfois écrire correctement leur langue ou savoir appliquer une règle de trois »
Je connais des gens titulaires de doctorat faisant des fautes d’orthographe en France. Les ingénieurs faisant des fautes d’orthographe sont incroyablement nombreux. Cela reste paradoxal quand on pense à cette rigueur scientifique qui est censée les caractériser.
Quant à la connaissance de la règle de trois, je me demande vraiment comment
ils ont obtenu leurs diplômes.

« qu’on me prouve les bienfaits de la ’démocratisation’ d’un système »
Malheureusement,
un pays moderne exige une démocratisation ‒l’accès à tous s’entend‒ du système universitaire. Posez-vous plutôt la question sur un plan épistémologique.
Par ailleurs, existe-t-il une réflexion sur le plan de la prospective en termes de recherche scientifique ? Le pays a-t-il mis en œuvre une politique industrielle efficace ? L’enseignement de base est-il privilégié dans sa politique de développement ? Existe-t-il une expertise sur l’éducation ?
Beaucoup de questions me diriez-vous, mais, ces questions peuvent expliquer certains problèmes. Sans les résoudre, certes, je vous l’accorde.

@Dany-Jack Mercier :
Tout d’abord, étant donné que vous êtes un fonctionnaire en exercice et que vous écrivez sous votre nom, vous êtes tenu à un devoir de réserve. C’est dommage parce qu’il vous est difficile d’oser exprimer les choses telles que vous estimiez qu’elles sont : vous êtes prisonnier de votre célébrité. C’est indubitablement la preuve que la France est très loin d’être ce pays libre qu’on prétend. D’ailleurs, j’aurais bien aimé voir votre dark side (le côté obscur de la force, quoi !)...
Ensuite, beaucoup d’entre nous se manifestent derrière un pseudonyme, ce qui nous autorise d’invectiver sans détour qui bon nous semble : the dark side of the Internet. Reconnaissons, toutefois, que certains abusent de ce procédé pour manifester leur addiction profonde pour l’intolérance. Nous sommes, entre autres, là pour remettre de l’ordre dans les affirmations osées de ces derniers.
Enfin, nous regrettons beaucoup qu’il y ait si peu de personnes qui font des articles sur des sujets ayant trait à la science, surtout, dans un langage (qui se veut) profane. Nous regretterons beaucoup vos commentaires sur ce plan.

« Pour un scientifique la langue sert essentiellement à communiquer, et en ce sens j’imaginerais facilement une langue unique permettant de communiquer »
Elle est sous votre nez : Speak English ! Plus sérieusement, votre idée est fort intéressante, mais, il existera toujours, au sein de votre gouvernement ou de votre parlement, un imbécile qui parlera de la souveraineté de la nation. Mais, qu’est-ce qui est important ? Qu’on comprenne votre cours ou qu’on parle votre langue ?

« Mais il y a l’histoire et les coutumes, ainsi que les cultures qui sont attachées à ces langues, donc des tas de raisons de laisser les choses telles qu’elles sont pour ne pas "faire trop de grabuge". »
Belle leçon d’anthropologie sociale. La linguistique est liée à la culture dans la plupart des pays, et, effectivement, dans certains cas, il est quasiment impossible de parler correctement la langue associée sans en saisir les aspects ethnologiques sous-jacents. Justement, le Québec ‒province indépendantiste canadien ?‒ est une partie du monde où la langue est indissociable de la nation. Aux États-Unis, au niveau fédéral, il n’existerait pas de langue officielle ! Comme quoi, il faut de tout pour faire un monde...
S’il est vrai que les musées et les histoires sont faits pour éviter aux enfants de faire la même erreur que leurs ancêtres, une tradition, si noble soit-elle, ne doit pas empiéter sur l’esprit scientifique et surtout la vérité scientifique. Il est à noter que l’esprit scientifique est un concept, la vérité scientifique est sa quête. La Science est son aboutissement, l’application concrète ou le résultat. Puisque « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. », selon François Rabelais, la Science requiert qu’un contrôle, ou plutôt, un audit, soit périodiquement effectué afin de contrecarrer ses dérives : l’éthique est un trop vaste débat pour que j’en parle (aspects socioculturels, sociologiques, économiques).
Bref, à mon avis, ne pas se remettre en cause, en laissant « les choses telles qu’elles sont », est une erreur stratégique dont on finit toujours par payer les fruits. Hélas, on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, sauf, dans le monde des Bisounours où je n’ai point l’honneur de vivre...


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