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Commentaire de Pierre-Yves Martin

sur Les raisons d'une déroute électorale de la gauche


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Pierre-Yves Martin 24 mars 2014 12:29

Une fois de plus, on écrit « la gauche » là où on devrait écrire « le PS ».

Le succès du FN est éclatant. Celui de l’UMP/UDI/Modem est net. Le recul du PS est massif, mais ne se traduira quant même pas par une vraie déroute en terme de maires et d’élus.

En ce qui concerne la gauche, dont le PS ne fait plus partie, l’analyse reste à faire :

  • Là où le PCF a choisi de figurer sur des listes PS, il partage bien sûr leur recul, mais des listes vraiment de gauche font souvent des résultats significatifs, entre 5 % et 10 % ; en revanche cela ne se traduira que par très peu d’élus.

  • Là où les ds Verts étaient seuls ou avec la gauche, leurs résultats sont étonnamment bons ; l’exemple emblématique en est Grenoble.

  • Malgré les présentations trompeuses de Mr Valls, la gauche unie sans le PS a eu quelques beaux succès, comme Gennevilliers et Nanterre ; mais le ministère de l’intérieur classe des listes conduites par des élus FDG qui ont quitté le PCF soit comme PS/verts/PCF (Nanterre, Bagneux), soit comme PCF (Gennevilliers)...

Je ne suis évidemment pas en train de crier victoire. Il n’y a pas de quoi se réjouir.
Pour les causes du déclin irréversible du PS, tout a été dit. Ce n’est plus cela l’intéressant.
Ce qui compte, ce sont les raisons pour lesquelles ses reculs ne sont pas compensés par des progrès de la gauche. Je vois a priori trois pistes :

  • la confusion, voire le dégoût, due au fait que le PCF a préféré être sur les listes PS dans de très nombreux cas où celui-ci avait la majorité, ne jouant le jeu d’une union de la gauche, souvent de façade, que là où il n’y avait de toute façon rien à gagner ;

  • la division, dans un certain nombre de cas, du reste de la gauche, en parfois jusqu’à 4 ou 5 listes ; là le sectarisme du PG n’est pas sans conséquences ;

  • mais surtout le fait que la gauche n’est pas crédible ; elle ne pourrait l’être que si elle proposait une stratégie cohérente ; or ceci n’est possible qu’en remettant en cause l’appartenance de la France à l’U.E. et à l’OTAN. ; même le PG en est loin.

Je pense donc que les élections européennes vont répéter exactement le même scenario.


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