En ce qui me concerne, c’est ma pseudo-dyslexie typique des gamins des années 80 qui m’a forcé à quitter la philo des sciences pour l’informatique. J’écris sans voir les mots, et il peut m’arriver d’écrire « s’en » à la place de « sans »... Et autres horreurs de ce type. Pire : certains lisent en diagonale, moi, j’écris en diagonale
, ça m’arrive souvent de sauter les mots les plus évidents. Je rêve d’avoir des mains bioniques avec 50 doigts pour écrire plus vite. À cela, ajouter que le clavier mécanique inscrit dans vos ganglions des réflexes à la Charlie Chaplin, et j’écris souvent « bourgeoisie » à la place de « bourgeoise ».
Enfin j’ai beaucoup gagné à passer de la philosophie des sciences à l’ingénierie informatique : en revenus, en temps libre, et en compétence. S’éloigner de l’idéalisme petit bourgeois du philosophe fonctionnaire pour devenir un prolétaire ingénieur : ça fait du bien, tant pour la philosophie politique que la philosophie des sciences. Après tout,
Hao Wang dit à peu prêt la même chose que Marx : pour penser juste, il faut ancrer sa pensée dans une pratique concrète, matérielle. Mais bon, j’avais prévu de reprendre mon cursus de philo un jours ou l’autre.... pour l’instant, c’est l’autre.