Il est toujours très difficile de comparer deux pays car les lois, les calculs, le cout de la vie, etc etc diffèrent tellement que généralement on compare ce qui n’est pas comparable, à l’image de ce que j’ai pu lire plus haut. Au final ce qui compte c’est d’un côté le panier de la ménagère, et de l’autre le salaire net à protection égale (c-a-d en intégrant par exemple le cout d’une complémentaire santé).
De plus il faut bien comprendre que les Allemands sont très solidaires au niveau du travail, et que leurs patrons n’ont rien à voir avec l’esprit « lutte des classes » des patrons Français. Ainsi là où en France on va supprimer des postes à tout va au nom de la compétitivité, mais en fait juste au nom de la rentabilité du capital, en Allemagne le « middle management » et les syndicats vont toujours trouver des solutions pour préserver l’emploi, même si ce n’est pas dans les mêmes conditions. Ainsi les syndicats jouent un rôle prépondérant, car dans l’organisation même de l’entreprise ils sont partis prenantes, et non pas comme en France en position unique de contestation car jamais impliqué dans les décisions.
De même en Allemagne le cout de la nourriture est moins cher, mais surtout les loyers, du fait d’une diminution de la population. Sauf bien sûr dans certaines zones spéculatives. Sachant que le loyer est la principale source de dépense d’un foyer Français, on comprend aussi pourquoi les Allemands peuvent s’en sortir avec un salaire net tout décompté plus faible.
D’un autre côté Merkel et les soit disant Socialiste de Schroeder, ont un taux de chômage assez bas mais basé sur deux faits : un une utilisation forcenée du temps partiel, et de deux beaucoup moins de femmes au travail car les aides à l’enfance sont réduites au plus bas (ce qui explique aussi le taux de natalité très bas), donc moins de demandeuses d’emploi. Donc au final on est loin du modèle rêvé où tout le monde peut s’épanouir et vivre correctement de son travail.