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Commentaire de diogène

sur Réflexion sur la violence en Corse


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Diogène diogène 29 avril 2015 16:52

Vous soulevez des voiles, mais vous les remettez en place avant que la lumière ait pu atteindre le secret caché...


Le mal de la Corse n’est pas le tourisme en lui-même, mais la spéculation foncière qu’il induit en faisant exploser le prix de certains terrains. Les enchères montent vite, les moyens pour s’approprier un terrain intéressant importent peu, le délit d’initié n’est pas considéré comme un délit et les bénéficiaires sont bien des Corses, discrets...

Ce phénomène n’est pas spécifique à la Corse, mais il prend des proportions plus importantes que dans d’autres régions parce qu’il amène à utiliser des leviers spécifiques à cette île qui, au contraire de la Sicile, ne bénéficie pas d’un statu de région autonome. Ce sont :

- un clientélisme plus prononcé que partout ailleurs en France. Les notables ont l’habitude de manipuler leurs gens en faisant miroiter des bénéfices occultes ou affichés comme des subventions, des aides et des protections (qui ont été réels depuis Napoléon jusqu’aux lois sur la "continuité territoriale).

- une tradition de silence (omerta) qui rend opaques des réseaux relationnels et engendre des vengeances sans fin, l’affront n’étant lavé et l’honneur retrouvé que si la perte subie par l’autre est au moins aussi grande que celle qu’il est censé vous avoir fait subir.

La régionalisation a facilité la corruption partout sur le territoire français, mais elle se développe mieux là où le climat est favorable et le terrain riche.


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