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Commentaire de Emile Mourey

sur Bibracte, Alésia, effroyables malentendus !


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Emile Mourey Emile Mourey 16 novembre 2016 17:14

@Y.Favory


 Mont pelé, mont chauve, oui, c’est l’impression que j’en ai en comparant le mont Beuvray à la riche Bourgogne du sud, mais c’est aussi une provocation pour faire réagir. Notez toutefois que j’y vois un autre olympe, résidence des dieux (Montjeu, mont jovis) ; cela compense.

 Comme vous me l’avez conseillé, j’ai relu le livre du professeur Paul Courbin « Qu’est-ce que l’archéologie ? »
1 - Il y a les choses, les faits et leur interprétation. Le tracé de l’enceinte de Troie relevé par Schliemann est identique à celui qu’on trouve à Mont-Saint-Vincent, c’est un fait. Mon interprétation est qu’il y a un rapport entre les deux et que ce rapport est troyen. Vous ne contestez pas le relevé de Schliemann ? 
2. L’archéologue doit s’en tenir aux faits. Cette concordance est un fait. Qui me permet de formuler une hypothèse, à savoir que le Mont-Saint-Vincent est une fondation troyenne et que cela confirme mon interprétation des textes et ma logique militaire qui me font placer Bibracte au Mont-Saint-Vincent.
3. Même si elles bousculent les idées reçues, il faut prendre en considération les idées nouvelles qui s’inscrivent dans un processus logique de découverte hypothético-déductive. C’est ce que je fais. Alors que j’accumule les arguments en faveur d’une Bibracte à Mont-Saint-Vincent, M. Vincent Guichard ne veut pas remettre en question ses interprétations. Pire, lorsque l’archéologue Bruno Chaume met au jour une petite ville fortifiée du premier âge du fer, en pierre, sur le mont Lassois, ce qui contredit l’apparition d’une première ville gauloise au mont Beuvray au IIème et Ier siècle, il est contraint au silence.

Questions  : 1. Au sujet de la similitude entre l’oppidum ovale de Troie et celui de Mont-Saint-Vincent, puis des contours ovales des fortifications relevées par Garenne, à Mt-St-Vincent, mais aussi à Alise et au mont Beuvray. Qu’en pensez-vous ?
2. Au sujet des débris d’amphores retrouvés en quantité sur le Beuvray. Pourquoi une telle quantité alors que le phénomène ne se retrouve pas sur les sites d’autres capitales ? Parce que les Gaulois du Beuvray faisaient une consommation excessive de vin (argument de Vincent Guichard) ou parce qu’il s’agissait de ravitailler une troupe importante comme je l’explique ?
3. Au sujet de ma localisation à Mesvres de la bataille de Magetobriga entre les Éduens et les Germains. Comment expliquez-vous que les Germains se soient trouvés au mont Beuvray ? 
4. Comment expliquez-vous que Deschelette ait mis au jour au mont Beuvray des poteries semblables à celles de l’oppidum boïen de Stradonice ? Que Vincent Guichard évoque dans ses fouilles des anneaux de sapropélite, matériau dont il est prouvé qu’il a été exploité en Bohème pour en faire des objets de parure (fouilles de l’atelier de Mšeke Žehrovice en Tchécoslovaquie). http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bibracte-la-decouverte-qui-tue-101713

Concernant la notion d’oppidum
Le tracé de l’oppidum ne doit être ni carré ni formé d’angles saillants ; il doit être courbe … (d’après Vitruve)."Oppidum” vient de ops, secours, parce qu’il est fortifié pour prêter … (d’après Varron). Les uns distinguent l’oppidum du vicus et du castellum uniquement par sa grandeur. D’autres le définissent ainsi : une position entourée par une muraille, un fossé ou par toute autre fortification…. (d’après Servius).

Mais vous avez raison, l’appellation peut aussi s’étendre à l’ensemble du plateau.

Au plaisir de vous lire,

Cordialement



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