Bonjour, Ar zen
Vous avez décidément beaucoup de mal à comprendre ce qui se jouerait dans l’hypothèse - au demeurant très improbable - où Mélenchon serait élu à la présidence.
Il ne s’agirait bien évidemment pas dans ce cas d’activer les Conseils à géométrie variable de l’Union Européenne ayant à traiter les articles concernant les ministres réunis, mais de valider - ou pas - au plus haut niveau - autrement dit les chefs d’Etat et de gouvernement réunis en Conseil Européen - l’opportunité d’une refonte des textes en vigueur, possiblement dans le cadre de l’article 48 si les réformes sont limitées, mais tout aussi possiblement hors du fonctionnement de l’UE avec pour objectif une Assemblée constituante d’une nouvelle UE dont les nouveaux statuts viendraient, le moment venu, remplacer l’existant.
Il ne s’agirait en aucun cas de « désobéir » à la constitution puisque ce processus serait validé par les 27 ! Et si tel n’est pas le cas, référendum sur le Frexit avec, à la clé en cas de volonté de sortie exprimée par le peuple français, le déclenchement de l’article 50. A aucun moment, il n’y aurait désobéissance !!!
L’article 48, je le connais aussi bien que vous, et comme je l’ai déjà indiqué il pourrait être utilisé. Ou pas ! Ce choix incomberait au membres du Conseil Européen dans le cadre du choix exprimé ci-dessus.
Et jamais je n ’ai dit ou écrit que le processus serait rapide et les demandes françaises toutes acceptées. L’objectif serait évidemment d’aller vers un nouveau traité de compromis facilitant le fonctionnement de l’UE, mais également plus social et moins contraignant sur le plan budgétaire.
Et, avec ou sans Mélenchon, cela se fera tôt ou tard, faute de quoi l’Union Européenne mourra. D’ores et déjà, de nombreuses voix ont compris qu’il est urgent de revoir le TSCG. C’est un premier pas.
Ah ! au fait : je ne prends pas les autres membres pour des andouilles. Mais je sais comment fonctionnent les partis, les entreprises et les associations. Petite anecdote :
J’ai organisé plusieurs années de suite dans un grand stade parisien un tournoi de football pour les jeunes dont j’étais tout à la fois le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre, secondé par une équipe d’autres bénévoles. Le jour où j’ai arrêté pour des motifs personnels d’organiser cet évènement qui fonctionnait très bien, le tournoi s’est arrêté. Et il en a été exactement de même à Toulouse lorsque l’un de mes amis, également organisateur, a passé la main. Dans les deux cas, il s’agissait d’un travail collectif exécuté par des bénévoles solidaires. Or, l’UE, c’est très exactement cela : vous enlevez soit l’Allemagne, soit la France, et il n’y a plus d’UE. Et c’est imparable !