Pour une critique argumentée de ton article, voilà ce que je pourrais dire. Cela me paraît une bonne idée d’écrire ce qui pourrait être un projet de vie collective. On ne peux aspirer qu’à un modèle plus aboutis qu’on incarne au quotidien comme un chemin d’apprentissage ou à quelque chose qu’on découvre, suffisamment structuré pour paraître d’emblée une alternative crédible.
Donc, structurer dans une présentation assez compacte (comme tu viens de le faire), de nouvelles attitudes sociales pour les expliquer, montrer leur réalité pour une minorité de précurseurs (et pas des nostalgiques d’une époque révolue) qui doit compter déjà quelques millions de personnes dans cette démarche.
Mais pour éviter d’un côté d’écrire un ouvrage ou de l’autre faire une synthèse pour initiés, je pense qu’il faudrait au préalable décanter pas mal de points dans quelques articles pour toucher le maximum de lecteurs d’Agoravox par ex (facile de ne pas croiser un article quand on a une vie un peu remplie quand même...).
Tu dis par ex que dans deux ans on n’aurait plus l’alternative aux chaines de supermarchés pour se ravitailler. Ce que je vois c’est que le réseau de magasins « Biocoop » s’étend par ex et en général le « BIO » aussi (1). Or, il y a bien une démarche de réflexion sur le mode de consommation derrière et ça ne concerne pas deux pelés trois tondus.
Les petites structures de production/distribution style AMAP ou associations de distribution de productions bio locales (ma formule de cageots bio hebdo) aussi...
Bien sûr ceux qui prétendent « TINA » ont dans leurs cartons réglementaires le projet de faire en sorte que toute alternative soit impossible, on n’en est pas là.
Juste un point que je connais bien : tu parles du végétarisme et tu en parles bien mal (tu me pardonneras...).
Il faut à la louche 13 000 m2 pour nourrir un adulte carnivore et 2500 m2 pour un végétarien. Anecdotique si le produit de nos effectifs par ces chiffres aboutis à une surface à utiliser ridicule par rapport aux surfaces « disponibles » (qu’on peux voler à l’ensemble des autres espèces). On peux le regretter mais ce n’est pas le cas, chacun peut sortir la calculette et on estime qu’en raflant quasi toutes les terres disponibles on nourrirait disons 2,5 milliards de personnes. Nous allons vers 9/10 milliards d’humains, avons dépassé 7,5. Même si notre projet implicite est l’anéantissement de la biodiversité on ne pourra nourrir l’humanité comme beaucoup parmi nous le font. Ce détail compris, on découvre que le végétarisme est sain pour la santé, divise par deux les dépenses alimentaires et autorise à ne nourrir en bio, que le bio évite de prendre l’environnement pour une décharge de produits chimiques qui vont en retour donner des cancers, etc...
Après on peux penser au sort de nos bêtes domestiques, mais si c’est le préalable de la démarche on manque des étapes importantes et on oublie que cette sensibilité est pas omniprésente dans la population très urbanisée.
Et c’est souvent comme ça. Est-ce que le souhait de la majorité des français est d’augmenter la précarité et le chômage ? Non ?... Alors, il faut leur démontrer qu’ils votent au quotidien pour ce monde là dans beaucoup de comportements quotidien d’apparence anodine (voir ex de l’alimentation plus haut).
Bon je suis un gros feignant qui aurait dû déjà écrire quelques articles bien léchés sur pas mal de sujets. Heureusement qu’il y en a pour aller au charbon. Respect.