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Commentaire de philippe baron-abrioux

sur Quand la drogue s'invite au lycée...


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philippe baron-abrioux 15 mars 2017 15:52

 Bonjour Rosemar ,

 « la drogue s’invite au lycée » écrivez vous . vous auriez tout aussi bien pu écrire au collège car souvent c’est au collège que cela commence .

 autre point , le prix de ces drogues car il n’y a pas que le cannabis qui soit en cause mais aussi des drogues comme la cocaïne (sniffée plus souvent ) , et quelques autres produits présentés sous des formes très diverses dont les prix deviennent accessibles au moindre gamin qui veut bien casser sa tirelire . Sans parler de l’alcool et autres boissons « énergisantes » à la taurine ou autre , bières trafiquées avec des doses d’alcool de 7 ou 8 ° et spiritueux au goût infâme vendus souvent pour« faire whisky » .

 la prévention que vous tentez de faire avec les armes qui sont les votres et le « soutien » assez mou de vos collègues est d’office suspect car provenant de l’institution dont vous êtes une des composantes rétribuées pour délivrer un message qui est a priori considéré comme inutile comme toutes les matières enseignées par vous et vos collègues .

que reste t il alors qui puisse éventuellement dissuader les jeunes consommateurs ?

 peut être d’anciens consommateurs de ces drogues qui ont eux le vocabulaire des réseaux d’approvisionnement est qui est assez simple et stable dans le temps ?

 peut être des addictologues et surtout les infirmiers et aide soignants ,( parce que plus longtemps présents auprès des patients et pouvant plus facilement décrire sans aucun jugement les comportements induits par ces drogues) ,des services spécialisés soit en addictologie soit dans les services d’urgence (S.A.M.U , S.M U.R, pompiers , etc...) .

 encore faudrait il pour cela que l’institution accepte de laisser pénétrer dans les établissements des« non- enseignants » concernés directement par les problèmes mais qui n’ont rien d’autre à transmettre que leurs expériences d’anciens consommateurs abstinents (et peu importe depuis quand ) et de professionnels de santé qui jour après jour tentent de réparer les dégâts parfois irréversibles provoqués par ces produits Et que certains enseignants ne se sentent pas dépossédés chaque fois qu’un« intrus » non enseignant vient s’adresser aux élèves .

 et là ce n’est pas gagné car il faut « montrer patte blanche » , que l’apparence de l’intervenant soit dans des normes précises , son vocabulaire ’« dans les clous » (même s’il est totalement intégré par ces jeunes comme faisant partie du circuit de livraison) et qu’il expose des faits qui pour illégaux qu’ils soient , font désormais partie du paysage de notre société .

 n’oublions pas le ou les courriers multiples à présenter ( ce qui est une magnifique barrière d’auto-protection ) décrivant en long et en large les motivations de ces intervenants dont parfois certains ont perdu toute capacité à exprimer par écrit leur histoire propre .

 je ne peux oublier les parents qui la plupart du temps n’ont « rien vu » pour de multiples raisons et qui ont un jour reçu un appel leur demandant de venir immédiatement au commissariat ou à l’hôpital pour « affaire concernant votre enfant » .

 pourquoi si le problème se pose de façon aussi importante que celui que vous décrivez ne pas solliciter aussi la Médecine scolaire ,infirmière et instaurer des groupes de parole sur le sujet , en les ouvrant aux intervenants cités plus haut si possible ?

 il y a bien des exercices d’évacuation obligatoires en cas d’incendie ou d’autres pour risque d’attaque terroriste bien plus improbable que celui de la destruction de la santé de ces jeunes

bonne fin de journée !

 P.B.A


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