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Commentaire de Alren

sur Gros temps pour la viande


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Alren Alren 5 janvier 2018 13:31

@jjwaDal

Vous parlez de régime « lacto-végétarien », mais pour consommer du lait, il faut des femelles mammifères (vache, brebis, chèvre) pleines.

C’est-à-dire mettant bas, chaque année au moins, un veau, un agneau, un chevreau. Si on ne le consomme pas dès la naissance en particulier pour le veau, ce qui ne serait pas rentable pour l’éleveur qui avec de l’herbe aurait un bœuf beaucoup plus gros et plus cher à la vente un ou deux ans plus tard, on obtient ... un troupeau, dont la consommation végétale représentera autant de moins pour les végétariens humains.

D’autre part, il est établi que l’être humain avec son système digestif omnivore comme vous le soulignez, (forgé par les dizaines de milliers d’années de la préhistoire où les humains se nourrissaient essentiellement de la viande de la chasse, de poisson et de coquillages) ne peut pas extraire lors de la digestion la même proportion de protéines des végétaux que les herbivores : les vaches grossissent avec de l’herbe et fournissent du lait, un humain qui n’aurait que l’herbe à manger mourrait très vite de dénutrition. Le phénomène s’accentue avec l’âge.

En France, pays bien arrosé, aux terres fertiles, on pourra satisfaire sur place les besoins alimentaires de la population. D’autant plus que des techniques prometteuses (mais demandant une main d’œuvre qualifiée) de cultures hors-sol, pourront permettre aux villes de produire des végétaux en immeubles (!).

Car le problème est là : c’est sur place qu’il faut produire l’essentiel de la nourriture de la population. C’est sur place qu’il faudra nourrir les Africains, les Indiens, les Chinois. Et là le problème avec des terres arides et une population gigantesque sera autrement difficile à résoudre (d’après moi et d’autres, insoluble même). Et je n’envisage pas les difficultés supplémentaires induites par le changement climatique.

Et ils ne peuvent espérer se fournir auprès des pays bien dotés comme le Brésil : le coût en devises serait rapidement insupportable.

Le fantasme selon lequel les Chinois achèteraient nos terres pour expédier les récoltes en Chine ne tient pas : les Français n’accepteraient pas une pénurie alimentaire sans réagir pour exiger la réquisition des terres « sinisées » !


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