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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Rupture de confinement - le choix de la vie


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 avril 2020 08:41

Bonjour, un point commun à presque tous les commentaires, un refus viscéral de la globalisation. Je reviens à Christian Nots qui a parfaitement développé l’origine de cette destruction des cultures locales qui faisaient lien. ce matin je suis tombée sur un article de la Libre qui exprime parfaitement le type de société vers lequel nous devons tous tendre : 

« Les crises auxquelles nous sommes confrontés partagent une racine commune : la mondialisation économique. L’antidote ? La localisation. » Le credo d’Helena Norberg-Hodge et de son organisation, Local Futures, est clair : la décentralisation et les économies régionales doivent nous préserver de la dépendance des monopoles mondiaux. Depuis 40 ans, la récipiendaire du prix Nobel alternatif (Right Livelihood Award) et du Goi Peace Prize milite pour une nouvelle économie orientée vers le bien-être personnel, social et écologique. Elle est l’auteure, entre autres, de Ancient Futures : Learning from Ladakh et de Local is Our Future : Steps to an Economics of Happiness.

La crise sanitaire que le monde traverse actuellement « fournit des preuves, partout dans le monde, que les gens peuvent être attentionnés, compatissants et soucieux de la communauté », remarque Helena Norberg-Hodge. Mais elle montre aussi « à quel point les systèmes mondiaux dont nous dépendons sont vulnérables. Nos gouvernements ont opté, de manière dramatique, pour des politiques économiques qui nous éloignent de plus en plus des sources de notre nourriture, de notre eau, ainsi que de tous nos autres besoins essentiels. Nos impôts ont ainsi subventionné une agriculture industrielle de plus en plus intensive et, dans le même temps, nous avons empiété sur des régions sauvages et brisé des écosystèmes au détriment du bien-être humain et écologique. »

À l’aune de ce que nous traversons, quel est votre espoir aujourd’hui  ?

Notre grand espoir à Local Futures est que la situation actuelle donne aux gens l’occasion de prendre le temps de regarder la situation dans son ensemble. Nous devons l’explorer plus en profondeur pour savoir pourquoi nous avons basculé de crise en crise. Par-dessus tout, nous devons reconnaître l’importance fondamentale des structures à échelle humaine, d’une véritable interdépendance communautaire et d’une connexion plus profonde avec la nature. Nous avons maintenant la possibilité de commencer à planifier les actions et les initiatives que nous voulons soutenir pour que nos sociétés prennent une nouvelle direction. Des voies structurelles divergentes nous attendent : d’une part, les gouvernements - de gauche et de droite - promeuvent une mondialisation toujours plus grande ; d’autre part, au niveau communautaire, les gens montrent la voie de la localisation. La voie globale sépare la production et la consommation à travers le monde. Toujours plus de pouvoirs et de richesses sont concédés aux entreprises multinationales, qui deviennent plus puissantes et riches que les États eux-mêmes. Cela conduit à une concurrence, une vitesse et une fragmentation sociale toujours plus grandes, tout en menaçant la démocratie et la liberté d’expression.

La seule économie qui fasse vraiment sens, pour vous, c’est l’économie locale ?

La localisation, qui raccourcit la distance entre la production et la consommation, montre que les petites entreprises, en particulier dans l’agriculture et la gestion des ressources naturelles, offrent une plus grande productivité, tout en réduisant considérablement la consommation d’énergie et la pollution. Nous devons renforcer ces petites entreprises, ces fermes de taille moyenne. Cela n’empêche pas de considérer que le commerce international peut être bon, mais de manière consciente, en passant par des groupes à taille humaine. Un groupe concerné et conscient, dans le mouvement du commerce équitable, ne se concentrera pas seulement sur la rémunération juste des fermiers, il réalisera que, s’il les encourage à ne cultiver que du cacao ou du café, ce sera mauvais pour leur sécurité et pour la biosphère. Il faut une agriculture mixte.

En même temps, la localisation reconstruit le tissu d’une véritable communauté, le sentiment d’être dépendant d’autres êtres humains, au lieu de bureaucraties lointaines et de forces anonymes. J’appelle cela l’économie du bonheur car, à un niveau profondément spirituel, elle ravive un sentiment de connexion, de véritable interdépendance avec les autres et avec le monde vivant qui nous entoure. Ce sentiment de connexion est un besoin humain fondamental, et de plus en plus de thérapeutes, psychologues et neuroscientifiques reconnaissent un pouvoir de guérison au rétablissement de ces connexions.



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