(suite)
Il ne s’agit pas de savoir ce qui est beau et ce qui ne l’est pas. Il ne
s’agit même pas de savoir ce qui nous plait et ce qui ne nous plait pas. Il
s’agit d’ouvrir les yeux pour voir la réalité. Il faut regarder la vérité en
gommant tout ce qui nous est rabâché par l’idéologie dominante pour nous
empêcher de la voir.
Ce fameux : « c’est pas beau la lutte des classes » fait partie
de l’idéologie dominante. Les milliardaires demandent aux miséreux de ne pas se
battre mais de supporter leur condition. Ils demandent davantage : ils
veulent exploiter davantage, toujours faire plus de profit. Ils imposent la
politique réactionnaire pour faire davantage de profit et, en même temps, ils
nous demandent d’accepter tout en nous disant sinon, si vous refuser, ce ne
sera pas beau ce qui va se passer et même qu’on fera tout ce qu’il faut pour
vous écraser autant que nécessaire. Si vous n’êtes pas d’accord préparez-vous à
en... !
Mais évidemment, devant tant d’injustices, tant de misère, tant de
dégradation des conditions de travail et des conditions de vie, la révolte
gronde et elle finit par éclater. La question n’est pas : est-ce que c’est
beau ? C’est la réalité. La révolte vient de l’exploitation. Il n’y aura
plus de révoltes quand il n’y aura plus d’exploitation.
Mais, ce n’est que par la lutte des classes, par toutes ces révoltes et
aussi par les révolutions qu’il peut être mis fin à l’exploitation.
Sauf si quelqu’un veut aller expliquer à Bernard Arnault, François
Pinault, la famille Dassault , Vincent Bolloré, Patrick Drahi, Xavier Niel,
Martin et Olivier Bouygues, Arnaud Lagardère, les Bettancourt et Cie qu’il est
grand temps qu’ils abandonnent leurs privilèges. Dites leur, qu’ils ont eu tort
de mettre en place Macron... Dites leurs qu’ils ont tort d’exiger le recul de
l’âge de la retraite... Quelqu’un oserait-il dire qu’il existe la moindre
petite chance de les convaincre ?
Il faudra une révolution pour qu’ils abandonnent leurs privilèges. Il n’y a
pas d’autres solution.
Vos propositions sont donc complètement utopiques. Je les rappelle :
- comprendre
que verser des dividendes actuellement à des actionnaires du cac40 n’a pas
de sens ! c’est donner un pouvoir d’achat à des gens qui n’ont
absolument rien fait pour le mériter (je sais que vous n’en faites pas
partie, mais je reste dispo pour argumenter vis à vis de ceux que cette
affirmation choquera sans doute)
- par les
moyens actuels, les élections, faire le meilleur choix ou prendre le
« moindre mal ». Même si je sais que cela va vous choquer, au
2ème tour des dernières présidentielles, il fallait voter CONTRE notre
président actuel qui est un fervent défenseur de ces bénéficiaires de dividendes.
- nous
pouvons tous choisir une banque sans actionnaire (voir une pub actuelle)
et les autres disparaitront naturellement (idem pour assurances, etc.)
- nous
pouvons ne pas utiliser la bourse, et refuser tout placement basé sur des
outils financiers
- etc.
Cela revient effectivement à
demander aux milliardaires d’abandonner leurs privilèges. Les prolétaires ne se
pose pas la question de choisir une banque ou de cesser d’utiliser la bourse...
Ils n’ont pas de capitaux. Les petits épargnants sont quantité négligeable
fasse au problème de l’exploitation capitaliste.
Quant à la question des élections, elle ne se pose même pas. Aucun
changement de régime ou d’une quelconque importance ne survient à la suite
d’une élection et pourtant, des changements importants dans le monde il y en a
tous les ans mais ils sont tous le résultat de mouvements sociaux. Je vous
invite pour vous en convaincre à regarder la page de la Wikipédia intitulée
« chronologie de révolutions et de rébellions ». Il faut évidemment
faire le tri entre de véritables révolutions et de simple montée en puissance
de la lutte des classes. Vous comprendrez peut-être que la conception que
l’AGIMO développe à propos des élections n’est pas celle des autres partis
(voir l’encart "La
politique électorale de l’AGIMO" sur cette page avec les articles que
je propose).