Quand les poules avaient des dents
Il y a quelques millions d’années, avant que nous entamions notre travail de prédateurs sur cette planète, chacun sait que les dinosaures y régnaient en maitres, que leurs corps étaient lisses, ou couverts de plaques jusqu'il y a peu…
En effet, une équipe de scientifique vient de découvrir un dinosaure à plumes qu’ils ont appelé le Yutyrannus huali, tiré du mandarin Yu (plumes) huali (beau) et du latin Tyrannus (tyran).
Ce beau tyran à plumes, qui vivait il y a plus de 100 millions d’années, pesait tout de même près d’une tonne et demie, pour 9 mètres de long. lien
C’est en étudiant 3 fossiles découverts au Nord-est de la Chine, dans la province de Liaonin que des paléontologues chinois et canadiens ont découvert ce nouveau dinosaure.
Couvert de plumes, ou plutôt d’une sorte de long duvet, semblable à celui d’un poussin, mais long de 15 à 20 cm, ces ancêtres de nos poules ne devaient pas craindre le froid, et les scientifiques se perdent en hypothèses sur l’utilité de ce « plumage », se demandant s’il était un « outil de séduction », ou s’il servait uniquement à se protéger du froid, voire les deux. lien
Ajoutons qu’il y a déjà une vingtaine d’années, nous avions la certitude que ces dinosaures à plumes existaient puisque leur empreinte avait été découverte figée dans la pierre, ainsi que le confirme Christian de Muizon, du Muséum d’histoire naturelle. lien
Au-delà de cette découverte originale, une autre se profile à l’horizon, car s’il est probable que c’est un brusque changement climatique qui est responsable de la disparition des dinosaures, il est aussi possible qu’ils en soient aussi quelque part responsables.
On sait aujourd’hui que nos herbivores sont responsables en partie d’une production de méthane, ce même méthane 23 fois plus responsable que le CO² en matière de réchauffement planétaire, les expert estimant que ces animaux libèrent jusqu’à 100 millions de tonnes de méthane par an.
Or d’autres chercheurs proposent la théorie que les dinosaures herbivores, dont le poids moyen atteignait la centaine de tonnes, émettaient des quantités impressionnantes de méthane, pouvant atteindre 600 millions de tonnes/an.
De là à imaginer que ces dinosaures soient en partie responsables de leur propre disparition, il reste un pas à franchir, ce qu’a fait une équipe britannique, sous la houlette de David Wilkinson, de l’université John Moores, de Liverpool. lien
Nuls doutes que dans les années qui viennent d’autres découvertes seront faites.
Elles pourraient concerner un animal de légende, le « monstre » du Loch Ness.
La légende de Nessie remonte au 6ème siècle, et elle a fait déjà couler beaucoup d’encre, ce qui n’a pas empêché un ancien chef de la police écossaise d’adresser en 1938 un courrier aux autorités, courrier dans lequel il affirmait l’existence de cet animal.
Dans cette lettre, il disait avoir mis en garde deux chasseurs déterminés à capturer le monstre mort ou vif, leur demandant que « la créature » soit laissée tranquille ». lien
On sait aujourd’hui qu’il est facile de truquer numériquement des images, mais ce court film pris par un dénommé Gordon Holmes, montrant en 2007 une créature sautant hors de l’eau du Loch Ness est impressionnant. lien
A raison de 13 témoignages pas an depuis les années 1930, il parait difficile de ne pas admettre qu’il y a bien « quelque chose » de vivant dans ce grand lac d’eau douce écossais, et c’est en l’an 565 de notre ère que l’on aurait aperçu pour la première fois la créature.
C’est un missionnaire, Saint Colombin, qui aurait défendu l’un de ses condisciples attaqué par l’animal.
Puis un calme plat s’est abattu sur Nessie, jusqu’au 2 mai 1933, lorsque 2 hôteliers ont déclaré avoir aperçu un animal gros comme une baleine.
Le 22 septembre 1936, Malcolm Irvine a filmé pendant une vingtaine de secondes ce qu’il affirme être « le monstre du Loch Ness ». lien
Et quid de cette scène montrant un énorme serpent enlevant le petit toutou d’une touriste horrifiée, sous l’œil d’une caméra qui était là au bon moment ? lien
Difficile de dire s’il s’agit, ou pas, d’un hoax, mais cette courte vidéo propose des images assez convaincantes.
Adrian Shine, biologiste, a déclaré que cette vidéo était particulièrement utile, puisqu’en filmant d’une façon panoramique, de manière à capter les berges de l’arrière plan, le risque de trucage s’en trouve considérablement réduit. lien
Il faut ajouter que ce scientifique cherche depuis 30 ans les preuves irréfutables de l’existence de Nessie.
En 1987, une flottille de bateaux équipés de sonar quadrillèrent en vain la surface du lac, mais ils avaient sous estimé la profondeur du loch.
Loin des 226 mètres officiels donnés pour la profondeur du loch, Georges Edwards, un garde côte local, grâce à un échosondeur numérique, découvre une profondeur de 248 mètres qui aurait permis à un éventuel animal d’échapper aux investigations par sonar.
Une caméra sous marine descendue à cet emplacement ne révéla pourtant aucune cavité qui aurait permis aux éventuels dinosaures de se cacher.
Il y a un autre mystère : on sait que le Loch Ness fut auparavant un glacier, et la fonte de celui-ci eut lieu il y a 11 000 ans, or comment un animal vivant il y a 100 millions d’années aurait pu survivre dans la glace ?
Pourtant il reste une possibilité : une importante inondation eut lieu plus tard, et on peut imaginer que ces animaux se seraient retrouvés captifs dans ce lac.
La première photo de Nessie fut proposée en 1933 par Robert Wilson, un chirurgien londonien, alors que l’animal était selon lui à environ 500 à 800 mètres, et d'après les experts du laboratoire Kodak, il n’y avait aucun trucage.
La photo fit le tour du Monde.
Pourtant il s’agissait d’un canular : Marmaduke Wetherell, chasseur de gros gibier avait été engagé par le « Daily Mail » pour traquer l’animal : pour faire monter la pression, il fabriqua des empreintes d’hippopotame, et fut démasqué.
Pour se venger, il fit réaliser plus tard une maquette en plastique du monstre qu’il ajusta sur un sous marin miniature, puis réussi à convaincre Robert Wilson, amateur de canular, d’endosser la responsabilité de celui-ci. lien
Au début des années 1970, une équipe de chercheurs de l’Académie américaine de science réalise une série de clichés sous-marins très convaincants.
Toutes les photos prises depuis démontrent une ressemblance indéniable avec des plésiosaures, notamment l’Elasmosaurus, lequel vivait au crétacé supérieur, mais dont aucun reste n’a été retrouvé en Europe.
Par contre, les Plésiosaures vivaient en Europe, et la vidéo de Gordon Holmes montre un animal qui leur ressemble comme 2 gouttes d’eau (photo) sauf que les vertèbres du Plésiosaure ne permettent pas à l’animal de sortir la tête de l’eau à la verticale, ainsi que le montrent les différentes photos.
Ceux qui contestent Nessie font valoir justement qu’il n’y aurait pas suffisamment de poissons dans le Loch pour nourrir 2 ou 3 plésiosaures, à quoi le docteur Robert Ballard, engagé par le « National Géographic » répond que les animaux pourraient rejoindre la mer par un canal sous marin, ce qui parait improbable, puisque le lac étant situé au dessus du niveau de la mer, il aurait dû logiquement se vider. lien
Oublions au passage la théorie qui voudrait que le monstre du loch ne serait qu’un éléphant, et qu’un cirque de passage aurait eu l’idée saugrenue de faire baigner un éléphant. lien
En tout cas le paléontologue Neil Clark en est convaincu : « je ne crois pas qu’il y a quelque chose de vivant dans le Loch Ness ».
Un spécialiste de Nessie, Dick Raynor est allé plus loin que l’affirmation gratuite, et a entrepris une longue enquête réussissant à démontrer que la quasi-totalité des observations étaient soit des canulars, soit des hallucinations, soit de mauvaises interprétations.
Le lac situé sur une faille tectonique connaitrait des séismes réguliers, pouvant provoquer des vagues qui avec un peu d’imagination pourraient faire croire à la présence du « monstre ».lien
Un documentaire de 50 minutes, « le monstre du Loch Ness » réalisé par Lorne Townend, fait l’état de tout ce que nous savions sur Nessie confirmant les investigations de Dick Raynor.
Pourtant alors que les plus rationnels du monde scientifique affirment qu’il est impossible qu’un animal vivant il y a 350 millions d’années refasse son apparition au 20ème siècle, un beau jour de 1938 des pêcheurs sortirent de l’eau un poisson que l’on croyait disparu depuis 80 millions d’années, un cœlacanthe. lien
Depuis 1952, près de 200 cœlacanthes ont été capturés, et malgré la protection dont ce poisson fait l’objet, il risque tout de même une extinction définitive cette fois-ci. lien
Alors au-delà des canulars, des mauvaises interprétations, et des obsessions, personne ne peut affirmer que Nessie n’existe pas, jusqu’à preuve du contraire. lien
Comme dit mon vieil ami africain « les choses que l’on cherche se trouvent toujours au dernier endroit où on les cherche ».
L’image illustrant l’article provient de « ykarius »
Merci aux internautes de leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
Article ancien
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