L’indignation n’est qu’une étape. Elle permet la compréhension des problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

Mais, quelque soit les tentatives de récupération politique, il ne faut pas oublier que l’indignation est un sentiment personnel, et non collectif. C’est la multiplication des indignations personnelles qui permet les mouvements collectifs d’aujourd’hui.

Pour aller plus loin ? l’image de la révolution que nous avons est toujours (ou presque) une image de changement radical et violent (car rapide). Ce pourquoi il faut se bouger, c’est pour ses propres convictions, agir personnellement selon sa conscience et son coeur. La révolution, si on la souhaite, doit se faire progressivement, sur le long terme, et non pas par le changement d’un gouvernement ou bien d’un président, mais sur des changements propres à chacun, dans la vie de tous les jours.

Un exemple ? faire un peu de production alimentaire, en fonction de ses moyens, pour se sortir un peu des réseaux de grande distribution et de l’argent nécessaire à leur fonctionnement ...

Ce n’est pas radical, certain dirons que ca ne servira a rien, mais chacun doit se poser cette question : que puis-je faire à mon échelle qui aille enfin dans le bon sens ? et y répondre avec ses propres moyens....

En tout cas, catégoriser les « indignés » qui sont tous si différents les uns des autres, chacun étant un être humain avec ses aspirations et ses moyens, est la meilleure manière de lutter pour le système, pour que la situation continue encore et encore...

Donc non, Môssieur Zemmour, ce ne sont pas que des bobos qui s’indignent, et plus que ça, non, il n’y a pas que les gens qui sont dans la rue qui s’indignent et surtout qui font réellement le changement aujourd’hui. Nous sommes nombreux à nous sentir préoccupés et à agir chacun avec ses moyens pour avancer dans le bon sens.

Unité !