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Charles André Charles André 1er juin 2007 13:35

L’autonomie des universités est tout de même annoncée comme une des priorités de Sarko, qui fera l’objet d’une loi cet été ! C’est pas fait mais le signal d’urgence prioritaire est bien là !

Oui, « la croissance ou le chaos » est un livre que tout le monde devrait lire : plus qu’un brillant livre pédagogique et concret, il délivre une vision humaine enthousiasmante d’une économie qui réussit précisément parce que fondée sur la coopération des acteurs. Réaliser un idéal par l’économie, cette perspective est rarement évoquée !

Sur la désertification de l’UDF-MoDem, il me semble qu’il faut désormais voir plus loin que l’invective qui a prévalu durant la campagne présidentielle. Si certains sont évidemment allé du côté du plus fort, si d’autres ont tout simplement fini par rester fidèle à leurs positionnement et électorat traditionnels, des gens comme Blanc ou Sauvadet me semblent avoir mis le doigt sur quelquechose de plus fondamental qui rendait le travail avec Bayrou inenvisageable : Bayrou travaille et décide seul ; il ne sait évoluer en équipe, en collectif.

Sauvadet l’a dit lorsqu’il s’est rangé dans la majorité présidentielle : Bayrou n’a pas tenu la parole qu’il avait donnée aux élus UDF à l’entre-deux tours ; il avait promis de laisser les électeurs libres, il a en réalité donné une consigne implicite anti-Sarkozy (selon moi avant tout pour se placer dans la perspective de 2012 : FB serait, dans ses rêves, à la tête de l’opposition).

J’ai plusieurs fois entendu le même reproche de cavalier absolument seul de Bayrou. Ce qui n’est pas valable pour Sarko, qui sait s’entourer, consulter, travailler en équipe.

Par ailleurs, concernant Blanc, il avait annoncé il y a DEUX ANS ! à Bayrou qu’il ne le soutiendrait pas. J’ai interprété ses déclarations ainsi : après avoir à plusieurs reprises longuement échangé avec Sarkozy et cotoyé FB pendant toute la législature dans le groupe UDF, Blanc considérait que Bayrou n’avait pas saisi la profondeur des enjeux, n’osait (par tactique, positionnement) prendre ses responsabilités en abordant de front certains problèmes majeurs (fonction publique par exemple, j’imagine), parce qu’il n’était que dans la critique et le positionnement.

Personnellement, je suis en total désaccord avec ton diagnotic : la nécessité première est de faire redémarrer l’économie et renouer avec une action publique efficace. Mettre fin au chômage et dynamiser notre société.

Bref : Bayrou est esthétiquement satisfaisant. Mais il n’avait ni l’envergure ni la capacité de rassemblement qui doivent êtres celles d’un Président de la République. Et que penser d’un candidat qui fait campagne dans le registre de la dénonciation des « puissances de l’argent » ?! C’est du Mélenchon (c’est une image révélatrice, je ne veux pas lancer un débat de fond la dessus....) ! La décision de ceux qui n’ont pas suivi Bayrou dans son positionnement personnel est donc parfaitement logique. Je t’accorde néanmoins qu’évidemment, sur la décentralisation, le compte est loin d’y être avec un Sarko très jacobin. On ne peut tout avoir, hélas !

C’est triste, car le MoDem aurait pu (pourrait ?) préfigurer une gauche moderne.

Ne pas prendre ma réponse comme du militantisme, cette période est passée.


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