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King Al Batar King Al Batar 20 janvier 2011 17:44

Bonjour Hijack,

Je viens de lire votre articlede geostrategie sur Chlomo.

Voici le passage qui me surprend le lplus :

« Mais alors, quand le peuple juif a-t-il réellement été inventé, selon l’approche de Sand ? « Dans l’Allemagne du 19e siècle, à un certain moment, des intellectuels d’origine juive, influencés par le caractère ‘volkiste’ du nationalisme allemand, se sont donné pour mission de fabriquer un peuple « rétrospectivement », avec la soif de créer une nation juive moderne. A partir de l’historien Heinrich Graetz, des intellectuels juifs commencent à esquisser l’histoire du judaïsme comme l’histoire d’un peuple qui avait un caractère national, qui est devenu un peuple errant et qui a finalement fait demi-tour pour revenir dans sa patrie. »

Comment se fait il alors que des illustres auteurs comme Pascal, qui a vécu bien avant ecrive ceci en 1651 : »

« Il est certain que dans certaines parties du monde nous pouvons observer un peuple particulier, séparé des autres peuples du monde, et il est appelé le Peuple juif. Ce peuple remonte non seulement à une antiquité remarquable, mais il a aussi persisté pendant une durée longue et singulière… Car alors que les Peuples de Grèce et d’Italie, de Sparte, d’Athènes et de Rome et d’autres venus bien plus tard, ont disparu depuis si longtemps, celui-là existe encore, malgré les efforts de nombreux rois si puissants, qui ont essayé des centaines de fois de les effacer, comme leurs historiens en attestent, et comme on peut facilement en juger par l’ordre naturel des choses sur de si longues périodes. Ils ont cependant toujours été préservés, et leur préservation était prédite… Ma rencontre avec ce peuple me stupéfie…”

Comment expliquer que, en 1721, Montesquieu publie les « Lettres Persanes ». Basée sur la correspondance imaginaire de deux voyageurs persans, Usbek et Rica, en Europe, l’œuvre se veut une critique en règle de la société de l’Ancien Régime. Montesquieu est un des rares philosophes des lumières à porter sur les Juifs un regard dénué de préjugés. Il affirme notamment que « Ils font paraître chez les Chrétiens, comme parmi nous, une obstination invincible pour leur religion qui va jusqu’à la folie. La religion juive est un vieux tronc qui a produit deux branches qui ont couvert toute la terre, je veux dire le Mahométisme et le Christianisme ; ou plutôt c’est une mère qui a engendré deux filles qui l’ont accablée de mille plaies : car, en fait de religion, les plus proches sont les plus grandes ennemies. Mais, quelques mauvais traitements qu’elle en ait reçu, elle ne laisse pas de se glorifier de les avoir mises au monde ; elle se sert de l’une et de l’autre pour embrasser le monde entier, tandis que d’un autre côté sa vieillesse vénérable embrasse tous les temps. ». A travers les Juifs, Montesquieu réfléchit sur le rôle de la religion en général, et du christianisme en particulier, sans constater le vent de renouveau dont il souhaite voir le renforcement en Europe : « Ils n’ont jamais eu dans l’Europe un calme pareil à celui dont ils jouissent. On commence à se défaire parmi les chrétiens de cet esprit d’intolérance qui les animait : on s’est mal trouvé en Espagne de les avoir chassés, et en France d’avoir fatigué des chrétiens dont la croyance différait un peu de celle du prince. On s’est aperçu que le zèle pour les progrès de la religion est différent de l’attachement qu’on doit avoir pour elle ; et que, pour l’aimer et pour l’observer, il n’est pas nécessaire de haïr et de persécuter ceux qui ne l’observent pas. » Dans les lettres persanes, Montesquieu innove dans le fait qu’il juge la société française et européenne à travers les Juifs (mais pas uniquement). Voilà ce que lui inspire l’Espagne et le Portugal : « Ils ont de petites politesses qui en France paraîtraient mal placées : par exemple, un capitaine ne bat jamais son soldat sans lui en demander la permission ; et l’inquisition ne fait jamais brûler un Juif sans lui faire ses excuses. » Il traite aussi du fait national juif, qu’il n’ignore pas : « Les Juifs, toujours exterminés et toujours renaissants, ont réparé leurs pertes et leurs destructions continuelles, par cette seule espérance qu’ont parmi eux toutes les familles, d’y voir naître un roi puissant qui sera le maître de la terre. » Et de la terre d’Israël : « Depuis la destruction des Juifs sous Adrien, la Palestine est sans habitants. »

ou encore que Robespierre, en 1789 ecrive ceci :

 »

« On vous a dit sur les Juifs des choses infiniment exagérées et souvent contraires à l’histoire. Comment peut-on leur opposer les persécutions dont ils ont été les victimes chez différents peuples ? Ce sont au contraire des crimes nationaux que nous devons expier, en leur rendant les droits imprescriptibles de l’homme dont aucune puissance humaine ne pouvait les dépouiller. On leur impute encore des vices, des préjugés, l’esprit de secte et d’intérêt les exagèrent. Mais à qui pouvons-nous les imputer si ce n’est à nos propres injustices ? Après les avoir exclus de tous les honneurs, même des droits à l’estime publique, nous ne leur avons laissé que les objets de spéculation lucrative. Rendons-les au bonheur, à la patrie, à la vertu, en leur rendant la dignité d’hommes et de citoyens ; songeons qu’il ne peut jamais être politique, quoiqu’on puisse dire, de condamner à l’avilissement et à l’oppression, une multitude d’hommes qui vivent au milieu de nous. »

Alors qu’en pensez vous, Montesquieu, Pascal, Robespierre, auraient ils menti, inventé un peuple, anticipé la création d’un état hebreux, quelques 4 sièceles avant son existance... ?

Et si vous voulez je peux vous en sortir des plus vieux, des espagnols de l’an 1000, des Romains des premiers siècles de notre ère... Tout ces non juifs, auraient donc perdu du temps à decrire quelque chose d’imaginaire pour favoriser un mouvement qui a eu lieu au 19ème siècle...

Un peu de sérieux voyons messieurs, détruiser les croyance si vous le souhaitez, mais ne detruisez par l’histoire, vous n’en avez pas le pouvoir, ni vous ni ce monsieur Sand

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