Il ne faut pas oublier que plus de 30 évangiles ont été écrits après la crucifixion, et qu’Irénée en a choisi 4 parce qu’à l’époque, il fallait faire « concorder » la transmition du message Christique avec les 4 points cardinaux, les 4 vents du paradis...etc etc, ce afin de délivrer un message simple pour une religion qui devait être compréhensible de tous.
Irénée a donc choisi les moins tendancieux de tous les évangiles, ceux qui permettaient une lecture assez linéaire, au premier degré, et manichéenne. Le bien contre le mal et basta. Il était donc logique, pour cette nouvelle religion, de ne pas faire de Judas ce que les gnostiques en ont fait : un homme initié qui, par cette « trahison », a contribué à accomplir ce que Jesus était venu accomplir, mais bien d’en faire un traitre répugnant sur lequel elle pouvait s’appuyer.
L’église catholique n’est pas réputée pour sa souplesse, et répugne à l’extension de la connaissance. Elle le prouve une fois de plus dans ce débat, soucieuse qu’elle est de maintenir dans l’enclos son troupeau de moutons.