La haute finance américaine asservit systématiquement ses débiteurs aux intérêts de leurs dettes ! (Pourquoi ,ne pas remplace les mots « Finance americaine » par « Finances européennes » , a moins que les deux se cooptent.)
Certains aspects des crises de l’euro et de la finance mondiale qui nous paraissent absurdes pourraient obéir à une stratégie :
- Pourquoi
les citoyens américains ont-ils dû endosser la responsabilité étatique
des spéculations ratées des banques de la haute finance ?
- Pourquoi les Etats de l’UE ont-ils dû assumer la responsabilité des pertes des banques spéculatrices ?
- Pourquoi
la Réserve fédérale (FED), qui appartient à la haute finance, a-t-elle
réduit à zéro le taux d’intérêt pour les banques qu’elle possède ?
- Pourquoi
les banques spéculatrices internationales ont-elles imposé aux pays des
crédits dont ils ne peuvent payer les intérêts à des taux normaux et
surtout qu’ils ne peuvent pas rembourser ?
- Pourquoi
Sarkozy, Trichet, Strauss-Kahn et Obama, qui étaient liés au milieu des
« banksters » avant d’entrer en politique, ont-ils forcé les pays sérieux
de la zone euro à endosser les dettes des Etats surendettés et
transformé l’UE en une union de transfert au mépris de tous les statuts
et traités ?
- Pourquoi la Banque
centrale européenne (BCE) a-t-elle, contrairement à ses statuts, racheté
plus de crédits pourris pour les Etats endettés (Grèce, Portugal)
qu’elle n’a de fonds propres ?
- Pourquoi
les banques internationales qui ont accordé des crédits pourris aux
Etats en faillite ne peuvent-elles pas participer à la garantie de ces
crédits ?
- Pourquoi, après les
superprofits réalisés sur ces produits financiers pourris, on ne peut
discuter que de responsabilité et de remboursements socialisés ?
- Pourquoi
l’industrie financière mondiale et les gouvernements serviles
refusent-ils avec une telle obstination de reconnaître l’insolvabilité
des Etats débiteurs (Grèce, Portugal, Irlande, etc.) qui existe depuis
longtemps ?
- Pourquoi les Etats
débiteurs surendettés comme la Grèce et le Portugal n’ont pas le droit
de se déclarer en faillite et d’assainir leurs finances ?
A toutes ces questions, il existe
des milliers d’explications politiques et économiques ou des
propositions de solutions dont l’inconvénient réside dans le fait
qu’elles sont partielles et ne laissent supposer aucune vision
d’ensemble et encore moins une stratégie globale.Or toutes ces questions ont
effectivement un sens quand on voit dans les phénomènes qu’elles
révèlent des excès d’un plan stratégique. Cela vaut
particulièrement pour le fait que la crise de l’endettement de certains
pays européens et des Etats-Unis n’est pas résolue à court terme et donc
de manière moins douloureuse, mais qu’on la traîne en longueur.
Une petite piste ?
La Grèce était déjà en faillite
lorsqu’elle a été attirée dans l’UE grâce à des notes surévaluées et à
des bilans falsifiés de Goldmann-Sachs. Dans cette nouvelle structure,
les banques internationales ont accordé sans retenue des crédits
jusqu’au moment où le pays fut non seulement surendetté mais insolvable.Au lieu de permettre à la Grèce
de se déclarer en faillite et ensuite d’assainir ses finances, les
banques internationales – comme si c’était la seule solution possible –
ont exigé et obtenu des autres pays de la zone euro un « plan de
sauvetage » prétendument en faveur de la Grèce mais en réalité en faveur
des dettes des banques, de sorte que celles-ci n’ont plus eu comme
débitrice la Grèce uniquement mais que ses dettes sont devenues celles
de tous les pays de l’UE et que cette dernière est devenue, par le
Mécanisme européen de stabilité, une union de transfert.C’est l’asservissement par la dette, le même système appliqué sur les pays du 1/3 monde que l’on prend maintenant dans notre visage.C’est pourquoi il ne doit pas y avoir de
« participation privée » à ces dettes, c’est pourquoi les banques
coupables ne doivent pas être mises à contribution pour désendetter les
Etats – par exemple en rééchelonnant leur dette. Les dettes ne doivent
plus être le problème des créanciers mais uniquement de l’Etat créancier
et des Etats de la zone euro qui lui sont liés en responsabilité
solidaire, en particulier l’Allemagne.
Ps : MERCI POUR CETTE ARTICLE MONSIEUR DUPONT-AIGNAN , Ne pensez vous pas que que la situation est plutôt ironique pour les représentants politiques nationaux ?