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Emile Red 29 décembre 2008 17:24
Emile Red

Il n’y a aucune légitimité à critiquer quelque oeuvre que ce soit, ce n’est qu’un droit qu’on s’adjuge illégitimement que l’on soit immensément technicien, connaisseur ou praticien ou que l’on soit un pauvre amateur, apprécier une oeuvre d’un point de vue raisonnable est exactement ce que fait un patron à propos du travail de son salarié, on demande à l’artiste un résultat qui nous convient, non une piqure qui vous emporte irraitionnellement vers le plaisir involontaire.

Comme je disais plus haut, c’est masturbatoire que de croire qu’une suite de quinze accords de septième diminuée puis de onzième aurait une valeur supérieure à trois accords de dominantes simples et carrés, seul le ressenti à valeur pour l’auditeur, le compositeur ou l’interprète. Bien sûr que c’est de l’élitisme ou du semblant que de s’accorder un droit critique même si tout le monde se l’arroge. Discuter du fond d’une pièce musicale n’est pas une critique mais une analyse qui n’offre rien de plus que le choix d’aimer ou non, d’y voir une façon académique de travailler ou non, en aucun cas une ouverture à la critique.

Toute cette culture de la critique, de l’élitisme dévalorisant est le nid de la médiocrité et du mercantilisme abétissant, il n’y a que depuis que l’"art" est mis au niveau d’un produit consommable de rapport que l’on entend parler de droit d’auteur, droit qui bien entendu donne droit à autrui, droit qui implique devoir productif laissant place au quantitatif anihilant le qualitatif et le créatif. Dans ce monde de méritocratie, de débine systémique, Bach, aujourd’hui, aurait fait du Barbelivien et Goya du graph, mais est-ce pour cela que leur valeur serait moindre ?



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