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Nico 30 mai 2009 20:03

@ Bois-Guisbert

Je sais bien que le viol était inenvisageable pour vous, j’ai bien senti de toute façon, dans votre post précédent, le gouffre qui vous sépare de certains commentaires lamentables. Quand je prenais l’exemple de personnes exaspérantes en m’adressant à vous, ce n’est sûrement pas pour dire qu’au contraire vous pourriez avoir des attitudes déplacées envers les femmes.

Bien au contraire, le fait d’avoir dit sans ambages que c’était un crime vous honore car il y en a beaucoup sur ce fil qui se sont vautrés dans la bêtise la plus crasse, alors que vous êtes sans ambiguité aucune.

"Ce qui fait que si elle se refuse, l’agresseur ne pensera pas que ce n’est pas une « salope », mais que c’est une « salope » qui se refuse à lui, personnellement. Il en est profondément humilié."

Vous avez raison, il s’agit bien de ce mécanisme psychologique la plupart du temps, d’ailleurs la majorité des violeurs a des comptes à régler avec l’image que la société leur renvoie d’eux-mêmes (en gros ils ont souvent des places peu valorisantes dans la hiérarchie sociale) et ils basculent à ces occasions dans le crime.

La tendance de la mode féminine dominante à montrer plus et à porter des vêtements moulants me laisse perplexe et j’ai parfois du mal à comprendre sa signification, j’ai parfois l’impression que c’est presque devenu un automatisme, alors qu’il n’y a pas de volonté de séduction ou de paraître. Par contre, il y a un certain regard masculin qui n’a, lui, pas bougé dans son interprétation.

Je serais tenté d’y voir une tyrannie de l’idéologie de la consommation:la femme doit se montrer comme psychologiquement libérée, disponible, capable de multiples expériences (un impératif catégorique de notre société). Par contre, dans cette hypothèse, on ne peut pas dire que ce style de mode féminine soit un choix spontané, au contraire, s’habiller vulgairement serait plus une conformité et une soumission à une norme sociale (la contrainte de la jouissance).

Je tiens personnellement plus pour cette hypothèse, mais dans ce cas le remède est difficile à trouver, car il s’agit d’un comportement qui renvoie à des logiques sociales profondes.

En tout cas, ceci n’enlève absolument rien au caractère odieux du viol (tenter de décrypter des logiques de comportement est différent de tenter de justifier).

PS : Sachez-le, il me semble qu’il y a un ou deux commentaires que la modération a caviardés, ils étaient encore plus gratinés que ceux que vous pouvez lire plus haut, je vous laisse deviner le niveau qu’ils pouvaient avoir (j’en ai des souvenirs, mais je ne pense pas qu’ils doivent apparaître à nouveau).



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