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Oscar Ollo 11 janvier 2019 11:16
Oscar Ollo

J’ai du mal à voir où l’auteur veut en venir : d’une part il fustige l’état, qui est « le cauchemar de l’économie française » et d’autre part, il se demande « qui profite du pognon dingue des péages d’autoroutes ? »

De nombreux intervenants ont souligné les contrats d’exploitations léonins, la connivence politique-grandes entreprises, etc…  Je passerai sur des arguments qui peuvent être discutés comme le fait que les autoroutes en question soient amorties, ce n’est pas mon propos.

Ce qui me fait bondir est prétendre que « L’autoroute n’est pas la seule solution pour se déplacer en France. Il n’y a pas une situation d’exclusivité qui créerait une violation de la liberté de circuler : le train, l’avion, le réseau de routes nationales peuvent se substituer ». C’est vrai en théorie, mais cet argument ne tient pas une seconde : le train… (soupir !). L’avion… (re-soupir !) et les routes nationales… (sanglot !). 

Ouvrir le marché est courir le risque de la mise en place de plusieurs autoroutes parallèles.  Pour un libéral, c’est un bienfait mais pour n’importe qui d’un peu sensé une hérésie : des infrastructures comme une autoroute ne sont jamais qu’un mal nécessaire (demandez à ceux qui habitent à-côté) et il vaut mieux les limiter autant que faire se peut. Le libéral pur et dur imagine que chacun assumera ses responsabilités, mais il oublie que si les conséquences ne se produiront qu’à long terme ou seront supportées par d’autres, la nature humaine est ainsi faite qu’il se fichera éperdument des responsabilités en question.

Pour moi, ce genre d’infrastructure est clairement de la responsabilité de l’état. Qu’il ait laissé la bride sur le cou à des concessionnaires pour plumer les automobilistes depuis la construction des autoroutes en question est un manquement à ses missions.



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