Vos interventions, easy, sont vraiment intéressantes.
Mes considérations littéraires sur votre phrase étaient à cent lieux de votre histoire, néanmoins, par je ne sais quelle grâce, j’en avais senti la magie.
Vous avez tiré de votre expérience asiatique le sens de la relativité des valeurs.
Beaucoup trop de gens n’ont pas eu cette chance, et quand il l’ont rencontré, ils n’ont pas su ou pu l’exploiter.
La rencontre de l’autre les blinde parfois dans leurs certitudes et leurs défenses.
Bien sûr, le concept d’évolution est à pendre avec beaucoup de précautions. Au niveau philosophique, sociologique, comme dans bien d’autres domaines, il est nul, si l’on sous entend qu’il puisse signifier « progrès » d’une culture par rapport à un une autre.
Toute notre histoire occidentale, basée malheureusement sur la violence et la conquète, ne s’est faite qu’en s’articulant sur cette conception : On avait des droits sur l’autre étant donné que son état naturel le rangeait au niveau d’un être primitif, voir d’un animal. On comprend que les études de Darwin, et les écrits de Levi-Strauss les ai fait ricaner, tant ces pensées était à cent lieux de leur édification.
« Tristes tropiques » raisonne encore de sa modernité, à l’heure où un Claude Géant instrumentalise le vieux fond de commerce du racisme et de la bêtise.