L’économie de l’importation est le
mécanisme que la finance utilise actuellement pour réaliser
beaucoup plus de profits. Les industries sont délocalisés en Asie
du Sud-Est principalement, en Chine, en Thaïlande et en Inde,
concernant la fabrication des produits. Les services sont eux-aussi
concernés, par le nearshoring, le territoire linguistique le plus
proche et le plus rentable.
La vision nouvelle du travail par
l’usine de fabrication de produits ou de services, se fait selon des
critères : pas de droits, pas de protection sociale, pas de
revendications individuelles ou collectives autorisées et des
salaires de misères avec à peine de quoi survivre. Le travail des
enfants fait partie de la vie économique industrielle moderne, ce
qui de nouveau va vers des salaires de plus en plus faibles,
dérisoires.
A partir de cette application de
fabrication industrielle rentable financièrement, il y a une perte
d’emploi massive pour les pays importateurs, avec dans le même
temps, aucune alternative d’accès à l’emploi pour les classes
moyennes et populaires. Cette absence de transition de l’économie
industrielle et des services, a provoqué un chômage de masse et un
mode de vie précaire en société. Les difficultés financières
sont dans tous les domaines, subissant par là même une hausse des
prix généralisée, ne compensant pas cette transition, mais pour
réaliser encore plus de profits.
Cette hausse des prix généralisée
concerne aussi les secteurs de fabrication industrielle, qui ont
pourtant vu leurs marges augmentées de manière spectaculaires, mais
les prix des produits fabriqués ont eux-aussi augmentés tout comme
les services délocalisés à l’étranger. La hausse généralisée
va de l’immobilier, hors de prix dans certains quartiers qui ne
justifient pas de telles hausses, et dont les résidants ne peuvent
suivre financièrement pour s’y installer durablement ou pour les
primo-accédants. Le coût de l’alimentation a augmenté, comme l’eau
ou l’énergie qui deviennent de plus en plus cher, qui sont des
phénomènes globaux, aucune région du monde (sauf protectionniste
ou régulatrice) ne sont épargnés par ses hausses.
L’économie de l’importation réalise à
la fois, d’importantes marges bénéficaires pour les multinationales
ou les grandes entreprises, sans aucune redistribution des revenus
pour les populations qui importent et une faible (voire marginale)
redistribution de revenus pour les populations qui fabriquent les
produits industriels ou les services, donc qui créent une forte
concentration des richesses. Il y a une acceptation médiatique et
politique qui est en conflit d’intérêts avec la finance.
Le circuit des revenus par l’emploi est
alors cassés, donc plus de possibilité de circuit de consommation,
à la fois en Asie comme en Occident. Le rythme du coût de
l’inflation qui n’a jamais été suivi de celui des salaires, devient
de plus en plus difficile à soutenir financièrement.