L’homme n’a pas besoin de voyager pour s’agrandir ; il porte avec lui
l’immensité. Tel accent échappé de votre sein ne se mesure pas et trouve
un écho dans des milliers d’âmes : qui n’a point en soi cette mélodie,
la demandera en vain à l’univers. Asseyez-vous sur le tronc de l’arbre
abattu au fond des bois : si dans l’oubli profond de soi-même, dans
votre immobilité, dans votre silence, vous ne trouvez pas l’infini, il
est inutile de vous égarez aux rivages du Gange.
Je me demande combien de personnes sont capables de réellement ressentir ce qui est dit ici.