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Anthony Meilland Anthony Meilland 9 septembre 2006 11:28

Bonjour et excusez-moi d’avoir été dans l’incapacité de réagir plus tôt.

Je vois que le débat est lancé, même si les principales questions restent, me semble-t-il, inabordées.

Tout d’abord, je tiens à dire que je suis assez consterné par certains commentaires qui remettent en question, non plus seulement la carte scolaire, mais l’utilité même de la mixité sociale. Cela fait froid dans le dos. J’ai appris, il y a longtemps, en cours d’histoire, que la République était « une et indivisible ». Il me semble même que ce truc là est écrit dans notre Constitution. Comment cela pourrait-il être vrai si les gens se regroupent en communautés plus ou moins fermées ? Il n’y a de République possible, que si l’ensemble des citoyens (ou du moins l’immense majorité d’entre eux) se sentent principalement Citoyen, et si les détails que sont, la classe sociale, la couleur de peau ou la religion deviennent marginaux. J’ai, c’est vrai, la faiblesse ou la naïveté de croire encore en l’idéal Républicain. Le communautarisme à échoué partout ou il à été mis en place : USA, RU, Pays-Bas, Liban... et le multiculturalisme est une connerie monumentale. Comment pourrait-on se satisfaire de la coexistence, même pacifique, de communautés hermétiques dans une même Cité, et ce durant plusieurs décennies voir plusieurs générations. Mais comprenez moi bien, je ne plaide surtout pas pour une sorte de « pureté de la culture française », connerie encore plus titanesque. Non, au communautarisme et au multiculturalisme, la France a toujours préférée ce que j’appellerai, le transculturalisme. Je m’explique en quelques mots. Chaque culture vient se fondre dans la France, via l’idéal Républicain qui fait de nous tous, non seulement des égaux, mais aussi des frères. Chaque immigrant apporte avec lui quelque chose qui servira à nous enrichir mutuellement dans une culture sans cesse en mouvement. Voilà la voie de la France me semble-t-il.

Avant de passer au coeur du sujet, je tiens à répondre à Sylvain Reboul, sur les commentaires assez déroutants qu’il a eu à mon encontre, commentaires dont la violence, toute relative, il est vrai, ne l’honore guère. Je vous ai connu plus modéré que cela, Sylvain. Vous me placez très mal sur l’échiquier politique. Mes amis politiques, mes camarades si je puis dire, car j’ai récemment adhéré à ce parti, réuniront sans problème les 500 signatures, puisqu’il s’agit du PS. Et si vous voulez vraiment connaître le fond de mes opinions politique, je suis plus près de DSK, Jospin, Rocard, Delors ou même Bayrou, que l’autre benêt de facteur !

Passons maintenant au cœur du sujet, car peu de gens l’ont abordé :

Qu’apporterait de positif la suppression de la carte scolaire ?

J’aimerai bien le savoir, mais personne n’a pu expliquer. Tous les commentaires pour la suppression ne contenaient à vrai dire que peu d’arguments. Je vais essayé de faire la liste : les profs trichent, quelques élèves super doués des quartiers pauvres pourront accéder à des bons Lycées, il faut être libre de choisir son école, il y a trop d’impôt en France, l’Education Nationale ne sert à rien, abandonnons le collège unique et instituons des établissements de niveau, l’entreprise doit définir les priorités d’enseignement. Mais le meilleur d’entre tous, c’est Sylvain Reboul qui nous l’a donné : supprimons la carte scolaire puisqu’elle à échouée dans l’établissement d’une mixité sociale, et remplaçons-la par... rien ! Faisons pareil avec la police qui n’a pu supprimer la criminalité, les pompiers qui n’ont pas éteint tous les feux, les hôpitaux dans lesquels on le sait bien beaucoup de gens meurent...

Ce qui est évident, c’est que la carte scolaire ne peut à elle seule établir une mixité sociale et sortir les gens de leur ghettoïsation. Mais la supprimer ne résoudra rien. La ghettoïsation, c’est avant tout un problème de politique de la ville. Répartir dans toutes les communes, et dans tous les quartiers, les logement sociaux, voilà se qui devrait être fait. Et n’en déplaise, une fois de plus à notre ami Reboul, je demandais simplement qu’on utilise les outils actuels (POS, PLU, permis de construire) pour construire, maisons individuelles, lotissements, immeubles, et logements sociaux de manière plus harmonieuse au seins de nos villes.

Et personne n’a répondu réellement à ma petite « expérience de l’esprit ». Quels critères devrons-nous mettre en place pour l’affectation des élèves dans les différents établissements dans le cas d’une suppression de la carte scolaire ?

Les problèmes de l’organisation (ou de la désorganisation) et du coût, n’ont pas non plus été abordés.


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