Bien des espèces omnivores à
tendance carnivore ont ainsi évolués, l’un des plus emblématiques exemples est
celui du Grand Panda, cet ursidé qui se contente désormais de pousses et de
feuilles de bambou. Selon les chercheurs, le génome du panda (21.000 gènes, 2,4
milliards de bases) contient tous les gènes codant les enzymes caractéristiques
d’un régime carnivore. Mais l’animal a perdu toute capacité gustative
nécessaire pour apprécier la viande. Exception faite d’Homo sapiens, champion
de toutes les outrances contre-nature, on ne connaît guère d’exemple inverse.
Seul notre bon copain déraisonnable qu’est le Bonobo est censément enclin à
d’occasionnelles dérives bouchères, voire cannibales, quand l’occasion fait le
larron.