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eric 31 décembre 2013 08:25

J’ai du mal a avoir des positions tranchée sur cette question. Comme sur toute celles qui concernent la vie privée des gens, leur éthique, leur vie personnelle, sexuelle, etc....
L’idée que la Loi ou l’État s’y immisce, dicte le bien ou le mal ne me plait pas.

J’ai du mal a considérer un avortement comme un acte anodin. J’ai du mal a envisager que la loi décide entièrement a la place des gens.
Je suis assez d’accord avec Archibald. Quand cela doit se produire, tous le monde préfère que ce soit dans un hôpital et dans de bonne conditions. J’ai brièvement habité chez une grand mère tzigane faiseuse d’ange prêt de Moscou. Ce n’était pas la joie a tous égard.

Dans l’esprit, on peut effectivement comparer a la prostitution. Globalement pas terrible. Dépend beaucoup de chaque cas concret, historiquement a toujours été impossible à éradiquer. Cela inciterait à un begnign neglect. Désapprobation de principe, tenter d’encadrer ce qui est encadrable et vraiment inadmissible, notamment quand cela prend la forme d’une sorte d’esclavage, quand il y a violence etc...

Cependant, ici, ce n’est pas le vrai combat. Celui-ci me sembla plus idéologique.

En pratique, rares sont sans doute les provie, qui, j’imagine, ne transigeraient pas avec leurs principes si leur fille mineure était enceinte à la suite d’un viol, dans l’attente d’un enfant tronc. De la même façon, il y a surement des gens qui avortent pour partir en vacance, mais j’ai du mal a croire que cela soit une majorité de cas.
Évoquer des cas limites pour définir une norme générale susceptible d’exceptions ne me parait pas une bonne méthode.
A l’inverse, les discours sur « un droit », « je suis propriétaire de mon corps » mon libre choix. Tous cela me gêne au moins autant que les prétentions a la sainteté quoi qu’il arrive de certains provie. Si tu sais que ton gosse sera gravement handicapé, il est peut être autant héroïque que criminel de le faire naitre. Pour toi, pour lui, pour le reste de ta famille. Mais l’idée je fais ce que je veux comme je veux et je suis indifférent a tous le reste...
Ainsi, les gens favorables a l’avortement par principe, sont en général aussi favorable à l’égalité homme femme. A des « droits à l’enfant » pour tous et notamment pour certaines minorités. Leurs positions ne sont pas très consistantes.

Le cas le plus fréquent n’est sans doute pas le viol, mais bien la décision de mettre fin à un grossesse dans le cadre d’une relation homme femme existante. On ne voit pas pourquoi le principe d’égalité ne s’appliquerait pas. SI le père veut du gamin, pourquoi pas. La mère le porte 9 mois, le père s’en occupe toute sa vie si la mère n’en veut pas. Ou si elle veut et lui pas, pourquoi aurait elle seule le pouvoir de le transformer en père y compris contre son grès ? Y compris en exigeant ensuite une pension.
On voit bien que les pro avortements ne sont pas tant que cela pour l’égalité et la liberté pour tous.

Je pense que tous cela est d’abord idéologique.
Il y a une tradition chrétienne qui met dans tous les cas, l’accent sur la relation. Une tradition de gauche qui met l’’accent sur l’individu isolé. L’apôtre Paul insiste sur le fait qu’en christ, il n’y a ni homme ni femme, ni esclave ni homme libre, ni juifs ni gentil. Entre les hommes et entre eux et leur Dieu, il y a des relations directes personnelles, incarnées. La régression païenne socialisante cherche toujours et partout a prétendre le contraire.
Dans ses schémas, il y a toujours un bon et un méchant, une victime et un coupable.
Elle cherche le conflit plutôt que la relation.

J’imagine aussi que de nombreux avortements se font par inquiétude économique. « on a deux gosses et si un troisième nait, c’est un autre appart, une autre voiture etc...et vu le contexte... »

Les « libérateurs de gauche » semblent déchainés sur la question de restriction à avortement en Espagne, mais pas tellement sur la politique anti familiale du gouvernement Hollande. Celle-ci va pourtant clairement aller contre la liberté d’avoir ce troisième, qu’on aurait éventuellement bien aimé avoir, n’était le fait que cela coute de plus en plus cher.

Un avortement coute de 200 a 700 euro suivant les contextes et les méthodes, pour l’essentiel remboursés par la sécurité sociale.
Je suppose qu’il serait bien difficile de dire lesquels sont « de confort » ou pas. L’idée du FN de dire, si les gens avaient a payer plus cela les responsabiliserait plus, me parait sur le plan symbolique pas inintéressante, mais difficile a mettre en œuvre.

Sur la question de définition : est ce que l’avortement est plutôt une liberté, un droit ou plutôt toujours quelque chose de pas génial et a éviter dans la mesure du possible, je me sens plutôt sur la seconde position.
Il en va évidemment, et de faon très logique, de même pour l’euthanasie. Une opposition entre « c’est un droit, une liberté, un acte normal, anodin et »individuel«  » et "c’est toujours grave, cela concerne souvent plusieurs personnes et donc une relation, ce n’est pas souhaitable dans l’absolu, et dans la pratique on se débrouille.

Je suis plutôt favorable aux mesure qui symboliquement, pourraient établir que ce n’est pas un acte anodin, normal, facile et exclusivement individuel.
Plutôt hostile a toutes les mesures qui visent en pratique a supprimer tout questionnement éthique et le plus possible de responsabilité individuelle sur les questions touchant a la vie, la naissance, la mort.
Je croirai enfin plus volontiers a la sincérité du matérialisme affiché par les progressistes dans tous ces domaine, n’était leur coté très hypocondriaque et leur panique spécifique devant la mort, avérée par de nombreux auteurs et par leurs pratiques personnelles.


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