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Atlas 7 février 2014 12:36

Vous parlez bien de lien d’allégeance, c’est le reste qui est faux :
La conclusion de la cour renvoi à l’application de la résolution 1514, c’est à dire à un processus d’autodétermination du peuple sahraoui. Le partage dont vous parlez entre Hassan II et la Mauritanie d’Ould Dada est un coup de force tenté par Hassan II, mais qui n’a pas aboutit, la Mauritanie ayant préféré un retour à la légalité internationale plutôt que de se mettre au ban de l’OUA.
Aucun pays y compris le votre sans doute, ne serait prêt à reconnaître comme règle de droit que les liens d’allégeance valent pour liens de souveraineté (Avec un tel principe, l’Algérie serait habilité à réclamer (Au même titre que le Maroc d’ailleurs) Oujda et sa région ; et pourquoi pas le Nord du Mali et du Niger puisque l’autorité régnante sur les Touaregs se situait à Tamanrasset).

Cet épisode de la CIJ illustre parfaitement la mauvaise foi marocaine depuis près de 40 ans que dure ce dossier. Il en est ainsi de l’acceptation par le Maroc de l’organisation d’un référendum et de toutes les entraves qu’il met depuis à son organisation par la MINURSO. Les exemples de cette mauvaise foi sont légion. Le Maroc espère pouvoir rester en dehors de la légalité internationale, un peu comme Israël, en comptant sur les USA et certaines puissances occidentales telle que la France. Il n’y a rien de moins sur, nous ne sommes plus à l’époque de guerre froide USA/URSS.

En vérité, Hassan II a demandé à la CIJ de statuer en espérant un avis qui le conforte, mais c’est l’inverse qui se produit. Dès lors ce sont des interprétations tout aussi fantaisistes les unes que les autres qui sont mises en avant pour justifier l’occupation de ces territoires. Bien évidemment c’est le pauvre peuple marocain, chauffé à blanc pour la circonstance, qui continue à subir les frais de cette aventure dont en réalité la principale raison d’être est le maintien de la dynastie alaouite au pouvoir.

Il est de notoriété publique qu’après le coup d’état avorté de Skhirat, Hassan II a utilisé cette affaire pour consolider son trône vacillant ; son fils a pris le relais.
Le règlement du problème sahraoui serait certainement plus préjudiciable au trône que le maintien du statut quo actuel. Il ne faut donc pas se faire trop d’illusions sur la volonté marocaine de règlement. On supposant que ce conflit trouve un jour une solution, sans être grands prêtres, on peut dire que le décompte de la fin de la monarchie marocaine aura commencé.

Les guerre faites par l’Algérie dont vous parlez sont le plus souvent des ripostes aux provocations du Maroc. Ce n’est pas l’Algérie qui instrumentalise cette affaire contre le Maroc ; elle n’y a aucun intérêt, malgré tous ce que vos journaux lui prêtent comme desseins.
 
Pour rappel, James Baker, un moment en charge de ce dossier a cru pouvoir régler le dossier en proposant à l’Algérie un accès à l’océan Atlantique, accès présenté par le Maroc comme à la source de la position algérienne. L’Algérie a très mal pris cette proposition.

En réalité ce que le Maroc refuse de reconnaître, c’est que l’Algérie est, et reste sur les mêmes positions de principe depuis le début de ce conflit.Vous le dites d’ailleurs très bien :
« La conception politique régionale de l’ Algérie n’a pas évolué depuis les années 1970 »
 Oui et alors ? Pourquoi voulez vous que l’Algérie change ses principes ? Condamner le colonialisme d’après vous n’est plus « in » de nos jours ? 
Les pays qui font appel à la diplomatie algérienne et à sa « conception politique » sont nombreux ; elle n’est donc pas aussi « out » que vous voulez le faire croire. 

Votre article a pour but unique de diaboliser les décideurs algériens en versant des larmes de crocodile le peuple algérien et en dédouanant dans la foulée vos propres dirigeants. C’est évidemment plus facile à faire que de s’en prendre à ses propres dirigeants comme le font ces Algériens (économistes ou autres) que vous n’hésitez pas à mettre à contribution.
C’est d’autant plus facile que les Algériens sont rebelles et passent leur temps à râler.

Quant au « manque de vision au sommet » et autres jugements du même types galvaudés par les économistes d’ici et d’ailleurs , vous en trouverez toujours des dizaines pour dire le contraire, Cela dépend généralement de qui les paie. C’est l’histoire du médecin »Tant pis« et du médecin »Tant mieux« . Mitterrand disait des économistes  »Il faut les écouter et faire le contraire de ce qu’ils disent« . On pourraient certainement en trouver des dizaines annonçant (sans doute avec plus de vérité) une crise à venir au Maroc.
A notre époque, il y a une vérité moins drôle et plus criarde qui renseigne sur la force des économies, ce sont les flux de main d’oeuvre. Et force est de constater que ce flux est du Maroc vers l’Algérie.

 
Jouer les oiseau de mauvais augure suinte souvent des écrits de la presse marocaine quand il s’agit de l’Algérie ; notamment quant il s’agit de ses réserves d’hydrocarbures. La réciproque n’est pas vraie, vous ne trouverez personne en Algérie pour parier, voir souhaiter l’épuisement de vos réserves de phosphate.

Je répondrais un jour sur la partie »Histoire« de votre écrit qui est bien sur très »marocanisée".


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