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bakerstreet bakerstreet 18 mars 2015 15:02

on pourra toujours faire des comités Théodule de prévention, pour se rassurer surtout, nous empêcher nous même ainsi de passer à l’acte.... 

Mais ça ne servira pas à grand chose si cette société est toujours aussi incapable d’intégrer les gamins, de les rassurer, d’être crédible et elle même adulte....Ce qui est de moins en moins le cas, au niveau des intérêts des objectifs. 


Les jeunes ont toujours eu une sensibilité à fleur de peau, alors évidemment ce sont les fusibles, les témoins, les warning.
 Par rapport à la route, nuances. Il y pas de ceinture de sécurité dans la démarche individuelle de vie.
 La bagnole est de plus branlante, et on vous demande d’aller de plus en plus vite.
 Pas étonnant que certains prennent le mur en face. 

La société est devenue très cruelle, malgré ses faux airs de dame patronnesse. 
Rien de telle que l’éducation nationale pour vous faire sentir rapidement que vous êtes bon à rien, si vous n’êtes pas une tête en maths par exemple.
Quoique même les très bons eux soient pas exempts. 

Je me souviens d’une gamine hospitalisée, 18 ans, très brillante avec ça, et si jolie...Si bien que les profs ne comprenaient pas le malaise ! Comment pouvait on aller mal quand on était une très bonne élève...Deux TS et les parents profs eux aussi qui venaient avec les cours :« Tu les prends si tu veux, mais ça serait dommage que tu perdes ton année, pense à la mention du bac !
Elle finira par perdre la vie, en dépit de la surveillance des prises en charge ; elle semblait aspirée par un siphon mortifère.

 Bien sûr, il y a les copains les réseaux , des éléments nouveaux du paysage qui changent qui ont leur place pour aider les jeunes, et leur faire résilience, le bon mot, l’épaule sur laquelle vous pourrez vous ressourcer quand les vents seront contraires. 
Parfois des aides étonnantes venaient d’autres hospitalisés : La confrontation des malheurs faisait relativiser les siens. Il n’y a jamais si peu de suicidés en tant de guerre. Car on songe à sauver sa peau, et l’on endurcit son âme au contact du réel. 

Des gamins, j’en ai vu beaucoup qui ont disparu, qui ont refusé la main qui leur était tendu, comme ce beau texte de Gide, où un passant finit par lâcher le bras d’une fille qu’il retient au dessus d’un pont , à Florence je crois, après qu’’elle l’ai imploré, de ces yeux immenses :
 »Lâche-moi s’il te plait !"





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