@Hervé Hum
Mon idéal, je le vis,c’est dans ma vie, dans mes relations, mon quotidien que je l’exprime.
Ici, sur ce site, on parle de choses et d’autres, toutes n’arrivent à ma connaissance que par la lecture que j’en ai faite.
Aussi quand je m’intéresse à l’Ukraine, à la Grèce ou à la Syrie, je suis hors moi si je puis dire ; c’est ma tête, mon intellect, mon mental qui sont à l’oeuvre.
Je n’ai aucune obsession et je m’adapte au monde.
En ce qui concerne l’anarchisme, je ne me fais pas croire qu’on peut le mettre en pratique collectivement ; je vis ma rébellion, ma désobéissance, mon exclusion, donc ma liberté, dans ma vie. Et je sais que les peuples dont la vie s’organise en société, ont besoin d’un politique, un gouvernement, bref que les choses sont telles qu’elles sont aujourd’hui.
C’est pourquoi je ne peux pas te suivre quand tu appliques le stade de ton évolution actuel, à tout sujet. Pour moi, cela ne veut rien dire, par exemple : Poutine ceci, Bachar el Assad cela, donc, comme ce n’est pas mon idéal, j’élimine et, à partir de cette situation, je reviens à mon petit niveau personnel.
Je ne suis personne, je m’attache à trouver espoir pour ce monde dans des actes faits par certains plutôt que me complaire dans la critique d’actes faits par d’autres. Ce n’est pas moi qui décide que Poutine a droit sur ses armées, Obama sur les siennes et Hollande sur les nôtres ; c’est ainsi et dans cette valse, à partir de mes connaissances, j’approuve ou crains, espère ou déplore les actions des uns ou des autres.
Reconnaître la valeur de quelqu’un n’est pas un crime de lèse-anarchisme ! Et si je n’ai pas confiance en ce que je lis, pourquoi lire ? Se désintéresser ? Non, cela m’intéresse au plus haut point mais je n’ai pas la moindre accroche pour influer sur la réalité.
Ma philosophie est simple : se réapproprier son quotidien, prendre puissance sur son destin, réancrer ses racines animales ; cela ne concerne que la largeur de mes bras, la longueur d’un pas, l’acuité de ma vue et de mon ouïe.
Nous venons de gagner à deux, au village, une belle bataille ; j’y ai mis tout de moi et cela a porté ses fruits. Mais c’est bien tout ce que je peux faire.
J’ai fait quelques articles qui incitent à une prise de position collective ; mais je vois bien que cela n’est pas mûr et comme j’ai passé l’âge de lutter dans le vide, que je n’aime pas les causes perdues d’avance, je me tiens prête, je suis prête à tout combat quand il viendra.
En attendant, j’apprends des autres et j’affine ma perception de l’actualité en commentant ici ou là mais surtout en lisant les commentaires, riches en liens ou en réflexions, ou en savoirs que je n’ai pas.
Je ne te perçois pas à l’écoute, ni adaptable, c’est pourquoi j’ai écrit ce que tu recopies plus haut. Ce n’est pas un problème pour moi, je te dis juste ce que j’en pense ; ce n’est ni un jugement ni une vérité, j’ai bien conscience que je ne te « connais » que par tes interventions ici, et je crois avoir perçu le tracé de ton chemin ; un chemin se fait toujours avec ou contre, par le regard des autres ; souvent c’est inopiné, involontaire, un mot, une remarque qui nous fait embrayer. C’est pourquoi je dis toujours ce que je pense, sans craindre d’être à côté de la plaque pour l’autre, c’est souvent les décalages qui font qu’on ajuste nos vues...