C’est quasi une
déclaration d’amour là ! mais après tout, pourquoi pas ?
Tout orpailleur en
charge de déchiffrer sa pensée « philosophique « va
trouver l’une ou l’autre pépite dans le flot d’invectives et de
jugements à l’emporte-pièce de ce contempteur de la banlieue
déguisé en ami de l’humanité.
Le philosophe est
étymologiquement un ami de la sagesse et la sagesse devrait lui
commander de s’abstraire de son statut, de ses préventions et de
ses penchants amicaux ou sentimentaux ou encore ethniques pour
accéder à une vérité qui les transcendent.
La quête est
difficile car elle implique le renoncement et l’autocritique.
Il ne s’agit pas de
nier l’intelligence supérieure de Finkielkraut, ce serait
parfaitement inepte et même ridicule mais de constater qu’il met ses
moyens intellectuels qui sont grands et sa capacité à analyser en
profondeur au service de causes qui sont médiocres et qui lui valent
les applaudissements empressés de tous ceux qui prospèrent sur la
haine et récoltent la même détestation en retour.
Je partage son
diagnostic sur la faillite de l’école républicaine, mais le
désastre n’incombe pas à ceux qui le subissent mais bien à ceux
qui en sont à l’origine et qui ont désorganisé l’outil pédagogique. Ajoutons aussi que l’instituteur de la 3e république
avait la foi du charbonnier, celle qui soulève les montagnes et défrichent les terres vierges ...
Un supposé
philosophe devrait se porter au-dessus de la mêlée alors que
Finkielkraut participe à la confusion générale.Non seulement il y
participe mais il en tire sa subsistance et en est récompensé.
Pourtant il serait
bien placé en raison de son histoire familiale pour participer à la
construction de l’avenir sans prêter sa plume ou son éloquence
professorale à un retour sournois des expériences du passé qui l’ont meutri.
Las ! Il
préfère, bien propre sur lui, vaticiner sur un tas d’excréments.
Ce
n’est pas un hasard si ce que l’on appelle les grands médias (
enchaînés aux puissances d’argent, voilà pour la liberté de la
presse ! ) lui font les yeux doux, ces organes d’information qui
ont justement comme caractéristique de transformer le moindre fait
divers en problème crucial et ce tintamarre monté en crème est le
pire des assourdissements.