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philippe baron-abrioux 1er octobre 2016 10:26

 BONJOUR ,

 « Journaliste » , une profession qui en a fait rêver plus d’un pendant longtemps , pour certains même une espèce de « vocation » , une activité humaine qui consistait à s’adresser à d’autres humains auxquels on faisait parfois savoir ce qu’ils pouvaient ignorer en leur délivrant des moyens de comprendre et ,grâce au contenu explicatif , de se faire une opinion .

 l’information ainsi délivrée devait répondre à une -éthique- qui fut exprimée dans une charte dès 1918 puis modifiée plusieurs fois par la suite .

 on pouvait y trouver explicitée une sorte de « ligne de conduite » pour encadrer cette profession si particulière et dont l’intérêt n’échappait à personne de ceux qui , à l’époque , avait accès à la lecture , étaient donc « lettrés » ou avaient la possibilité de « se faire lire » le journal .

 mais qui, à l’heure actuelle, peut se dire journaliste ?

 en fait toute personne qui tire la majeure partie de ses revenus de cette activité et détient une carte de presse .

à la différence d’autres professions , comme avocats , notaires , médecins , huissiers , il n’existe pas de CONSEIL de l’ordre ni même de diplôme validant une formation spécifique qui , SEUL, ,,autoriserait l’exercice de cette activité .

 UN MEDECIN NE PEUT EXERCER SANS AVOIR OBTENU SON DIPLOME :
 si tel était le cas , il pourrait être poursuivi et condamné pour exercice illégal de la Médecine .
 
 le diplôme ici valide
le parcours complet des études médicales et autorise l’exercice de ce métier.

 RIEN de tel pour la profession de journaliste .

pas d’ordre , pas de conseil , pas de diplôme spécifique .

 une grande latitude , une grande liberté donc pour celle ou celui qui veut s’instaurer journaliste sauf à risquer les limites découlant des codes en vigueur , code civil , code pénal , code de commerce et autre codes applicables selon les cas d’espèces .

 PIERE CHALORY pose la question : « comment en est on arrivés là ? »

 son article , truffé de « bons mots » ciselés à notre attention secoue (ou devrait secouer) notre approche et notre écoute ou lecture de toutes ces « informations » dont nous sommes destinataires à des rythmes aussi effrénés qu’envahissants , jusqu’à l’indigestion faute du temps à les assimiler de façon utile .

se pose aussi , dans cet amas d’informations , la question de l ’OBJECTIVITE , pour ne pas dire l’honnêteté du journaliste dans son rôle de transmetteur et de son impartialité .

 un journaliste peut il être impartial quand depuis son bureau , son poste en France ou n’importe où ans le monde , il relaie une information (souvent qualifiée d’exclusive ) , une nouvelle , un fait divers : ce serait l ’IDEAL . d’un côté,celui du journaliste, la liberté d’informer , de l’autre ,celle du destinataire, celle éventuellement de se faire une opinion .

 mais , ne soyons pas trop naïfs !

 selon le pays et le régime politique environnant , il est clair (et compréhensible , y compris pour des raisons de sécurité personnelle ) que l’information brute sera traitée de manière à pouvoir être diffusée selon les contraintes propres à ce pays .

 quand je suis allé au Chili , sous Pinochet en 1981 , en lisant le Mercurio , je le faisais en ayant à l’esprit le nom de journalistes« imprudents ou mal informés » qui n’avaient pas bien compris ce qu’était la « démocratie protégée » comme l’appelait Augusto Pinochet et sa femme Lucia .

 mais nous sommes en France , pas sous une dictature comparable , rassurons nous , pas de prisonnier politique , pas de lieu de torture , pas de DINA ,rien de tout cela , tant mieux !

 pourquoi alors cette impression étrange que quelque chose se passe au point que certains parlent de « dictature » de l’information ? aurions nous l’impression que l’on cherche à nous faire prendre des vessies pour des lanternes , ou que nous serions manipulés par cette autre pouvoir qui est celui (admis et revendiqué ) de l’information ? dans ce cas quel crédit accorder aux journalistes , de tous les secteurs sur lesquels planent ce doute ?

 sans doute peut on réfléchir aux moyens financiers nécessaires à l’heure actuelle , pour mettre en place (en bonne place s’entend ) un MEDIA et recruter ceux qui en deviendront les « animateurs » (tiens , on n’utilise plus le mot de journaliste !) .

 JE SUIS TOUJOURS SURPRIS de voir , revoir et voir encore les mêmes « animateurs » ou journalistes , passer d’un media à un autre , parfois de « sévir » dans plusieurs, à heures fixes , sortant de la cabine de maquillage ( les années déposent quelques outrages , même sur eux ) , prenant la parole , la coupant très souvent et s’instituant dans le rôle de Monsieur Loyal dans ce qui me semble être devenu un cirque médiatique , face à un « invité » souriant même aux pires allusions que s’autorisent quelques une de ces valets aux carrières si longues qu’elles couvrent deux générations , voire trois , sans jamais avoir connu aucun cas de conscience éditoriale , quel que soient les maîtres qu’ils ont servis avec application .

 COMMENT EN EST ON ARRIVES LA ?

 par le jeu diabolique de ce sujet qui s’appelle l’argent qui accapare tout le terrain de ce qui s’appelait l’information qui est au fil du temps devenu le moyen insidieux mais d’une rare efficacité de forger une opinion aseptisée , où le débat n’est plus qu’un simulacre accepté faute de mieux par des acteurs satisfaits d’exister encore des deux côtés de tables sur lesquelles ils n’ont plus grand chose à poser qu’une Vérité Unique qu’ils nous exhortent d’accepter au nom d’un avenir ( le leur ) qu’ils seraient le plus souvent incapables d’envisager / mais , eux , ILS SAVENT !

 bonne fin de journée !

 P.B.A

 

 

 

 

 

 

 


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