Retour sur l’ouvrage : « les petits gars de l’UPR... ». Ce que vous dites est exact et vous pouvez ajouter qu’il s’agit d’une gestion de « bon père de famille » vu que l’UPR va dépenser au max 800 000 euros pour la campagne présidentielle (intégralement remboursés quel que soit leur score) et donc il devrait en rester des pépètes les législatives passées...
J’ai pas mal écouté Asselineau (et il dit une poignée d’âneries, notamment les probabilités de l’alignement des politiques au sein de l’UE pour changer les traités) et suis en désaccord avec votre comparaison au FN. Le fait d’avoir été privé de médias a orienté un moment son discours, la belle affaire...
En bénéfice le parti représente une alternative au FN justement pour tout ceux voulant un vote « sanction » de la politique de l’UE mise en oeuvre depuis (au moins 1992) ou du déni de démocratie que fut le traité de Lisbonne, retour à une politique nationale, capitalisme industriel au lieu du néolibéral, référendum largement accessible, retour de la sphère publique face à la boulimie du privé. Ni UE ni OTAN, ni Euro est déjà un programme de sursaut national en soi.
En inconvénient, rester accroché à la constitution de la 5ième république est dangereux (retour à la case départ possible, vu les forces en présence) et leur programme comparé à celui de la FI (sur le papier s’entend) semble bien moins développé.
Lordon dirait que faute de mettre en oeuvre « les conditions de possibilité » de toute politique progressiste (la sortie ordonnée de l’UE) , elle ne verra jamais le jour. C’est précisément l’impasse dans laquelle la FI se dirige, avec une magnifique politique qui ne pourrait être mise en oeuvre sans sortie « propre » de l’UE.
Mélenchon injurie notre intelligence avec son idée de « ne pas appliquer les traités ». Ou on est dedans ou dehors, ou on vit ensemble ou on se sépare.
Ne confondez pas les petits dérapages verbaux avec la clarté et cohérence des objectifs. Le préalable est le Frexit car c’est la condition de possibilité de la mise en oeuvre d’un retour à la souveraineté et à une vraie politique de gauche.