@Fergus
Sa prose me rappelle parfois celle de Celine, quand elle se fait un brin outrancière et épique, comme dans « la terre » ce roman qui le mettra à l’index de la France paysanne, pour avoir oser évoquer l’atavisme et la roublardise du monde terrien. Certaines pages de « la faute de l’abbé Mouret » me semblent elles relever d’un grand panthéisme, dans leur éloge de la nature féconde. On remarquera d’ailleurs qu’il reste toujours aussi difficile de s’attaquer à ce monde paysan, qui montre les dents à la moindre critique, vous reléguant comme non pertinent, ou vous délégitimant pour ne pas être encarté FNSEA.
Zola a écrit ses livres à une vitesse vertigineuse, à la vitesse de ceux qui écrivent maintenant des best sellers minables. Sans doute était il plus possédé par l’urgence que d’autres. Comme Hugo, il vit son rôle comme un sacerdoce, mettant dans ce qu’ils écrit un message politique et d’éveil. On lui reprocha un peu trop facilement son naturalisme, au point d’en faire des gorges chaudes. Mais quand on le lit , on s’aperçoit que ses héros la plupart du temps, à l’égale de cette Gervaise, finalement plus vaincue par la malchance et l’alcoolisme et la brutalité de son mari, sont déterminés bien plus le déterminisme social