@Clark Kent
Vous écrivez :
"« Travail » (du latin
tripalium, instrument de torture). Ils sont bien plus valorisants les
termes italien lavorare « labeurer » ou « labourer » plus
spécifique et espagnol obrare « œuvrer », accomplir une œuvre."
Effectivement, dans
chaque langue, les mots ont une connotation, souvent inconsciente
pour les locuteurs eux-mêmes, porteurs de l’histoire du mot lui-même
et de ce qu’il évoque pour ceux qui le prononcent.
Pour les
Britanniques, le travail est lié à la notion d’énergie. Le mot
anglais pour travail est « work », du vieil anglais « weorc »
lui-même issu du proto-germanique « werkan » (qui a donné
« Werk » en allemand), de l’indo-européen commun « wérǵom »
apparenté au grec ancien « ἔργον »(érgon) auquel
nous devons le mot « ergonomie » et « erg », l’unité
d’énergie.
Par contre, la
langue allemande se réfère à deux réalités pour désigner le
travail. Si « Werk » a le même sens que l’anglais « work »,
« Arbeit » signifiait à l’origine « peiner »,
souffrir« . »Arbeit, schnell !« et »Arbeit
macht frei" marquaient bien cette nuance.