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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 14 août 2023 11:34

@Jean Dugenêt
(suite)
Par ailleurs, vous vous faites beaucoup d’illusions sur ce qu’ont été ces prétendues avancées sociales avec la semaine des 35h et la retraite à 60 ans.

Il s’agissait de promesses électorales que les socialistes ont fait passer davantage contre les travailleurs qu’avec eux. Dans les entreprises, les syndicalistes professionnels (délégués du personnel...) se sont mobilisés pour imposer cette réforme en collaboration avec les patrons. Les patrons y trouvaient leur compte puisque les conditions d’application faisaient qu’ils étaient gagnant. En fait les travailleurs produisaient davantage. Pour cela ils ont principalement introduit la flexibilité. Les travailleurs rentrent chez eux quand le patron le décide s’il juge qu’il n’a pas besoin d’eux sur le moment et ils doivent se précipiter à l’usine quand le patron les sonne. De plus, une quantité de mesures diverses sont venues supprimer de multiples acquis dans diverses entreprises. Exemple : le temps de travail est calculé sur la présence au poste de travail et non pas sur la présence dans l’entreprise (le temps passé au vestiaire ne compte plus). Toute petite absence est décomptée (passage à l’infirmerie, aux toilettes...). Le travail est annualisé ( le nombre d’heures à effectuer est annuelle. Même les congés de maladie sont ainsi remis en cause).

Il y a donc eu une quantité de conflits sociaux pour s’opposer à la mise en place de cette réforme. Voir par exemple cet article. L’auteur rappelle que les conflits les plus importants ont eu lieu lors de la mise en application de cette réforme (1er février 2000) principalement dans la grande distribution. Je me souviens de la grève aux galeries Lafayette. Il précise, qu’après une accalmie de plusieurs semaines les conflits reprennent (« Aéroports de Paris (ADP), à La Poste de Nice, dans les Caisses d’Epargne Rhône-Alpes, etc ». "trois cliniques à Albi et à Saint-Jean, près de Toulouse, ainsi que les employés des usines Saft (filiale d’Alcatel), à Bordeaux, à Poitiers et à Nersac, près d’Angoulême« .

Ce fut la même chose pour la retraite à 60 ans. Les conditions faites aux salariés leur interdisaient en fait de partir en retraite. Souvent, ils ne trouvaient plus le minimum nécessaire pour vivre. Voir notamment le sous-titre de l’article »Quelle retraite à 60 ans ?«   : »partir plus tôt en retraite, c’est aussi une chance de profiter de la vie. A condition, c’est tout le problème, d’en avoir les moyens".


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